6.1.3. Le public

La première année le public a été estimé à 12 ou 13 000 visiteurs sur trois jours. Comme nous l’avons vu plus haut, la manifestation a bénéficié d’une large communication (la journée du piéton a attiré 1 100 marcheurs et le journal télévisé local a été diffusé en direct du salon). Forts de ce succès, les organisateurs ont renouvelé l’expérience en engageant plus de moyens. En effet, des critiques avaient été émises quant à l’organisation et à la taille du chapiteau. Un chapiteau plus grand a donc été loué. Son prix – 85 000 F – a été dans toutes les conversations des organisateurs dont l’angoisse est allée grandissante tout au long du week-end, de peur de ne pouvoir couvrir les frais engagés. Après les subventions accordées par la mairie et le Conseil général, 50 000 F restaient à trouver. La Confrérie les a avancés sans les posséder, d’où la gageure de faire venir du monde. Le samedi fut particulièrement stressant pour les organisateurs puisqu’il n’y eut que 1 600 entrées. L’année précédente, les personnes de l’entrée avaient noté une fréquentation plus importante le dimanche, ce qui laissait espérer pour le lendemain. Le samedi s’acheva sur une mauvaise note puisque le chapiteau ferma à 21 heures au lieu de 22 heures comme prévu, plus personne n’arrivant depuis un bon moment. Le dimanche vit une grosse affluence en début d’après-midi. Vers 17 heures, 5 000 entrées environ étaient dénombrées. M.D., très critique, observe le manque de publicité faite autour de la manifestation en remarquant que le succès enregistré une année ne garantie pas une réussite à long terme, celle-ci devant s’entretenir par le travail, l’amélioration et la promotion. Sur ce dernier point, les organisateurs ont joué de malchance. En effet, le quotidien local La Montagne a été en grève du mercredi 1er au samedi 4 décembre. La coupe Davis, tournoi de tennis, du vendredi 3 a débordé sur le journal local de France 3 qui a dû être raccourci. De plus, un Grand Goussier a eu un grave accident de voiture alors qu’il se rendait à une réunion de la Confrérie, avec tous les dépliants qui n’ont pu être distribués. Heureusement, le journal de France 3 diffusa un reportage sur le salon le samedi soir. Cette année ne fut pas à la hauteur en terme financier, mais le marché de Noël existe toujours car il reçoit un large accueil auprès du public et des représentants des sites.

Le samedi matin, les classes primaires de l’école de Billom se rendirent sur le salon avec leurs instituteurs. Durant toute la semaine ceux-ci leur ont délivré des cours de ‘«’ ‘ géo-saveur’ » qui allient découverte d’une région et découverte d’un produit – de manière historique. L’après-midi, ce sont des gens des environs qui sont venus, en couple, ou entre amis (surtout ami » e »s). Le dimanche ce fut des familles, des amis, venus d’un périmètre plus large que le samedi. Beaucoup sont de Clermont-Ferrand, de tous âges, même s’il y a très peu de jeunes entre 15 et 25 ans. Nous n’avons pu observer le public du lundi matin, mais l’année précédente, ce fut surtout les habitués du marché qui visitèrent le salon, la majorité s’en désintéressant néanmoins. Monsieur le maire fit un passage le samedi. B. S. était présente le samedi jusqu’en fin de soirée, parce qu’elle ‘«’ ‘ aime bien Billom, il y a une bonne ambiance’ ». Le parrain de la manifestation était Eric Roux – chroniqueur gastronomique sur Canal +.