1. La conception aristotélicienne de l'action

Agir concrètement consiste à se fixer des buts et les meilleurs moyens pour les atteindre. Toutefois, l'action concrète comporte deux niveaux hiérarchisés qui, tout en fonctionnant selon le couple moyens-fins, diffèrent en ce qui concerne les fins et donc les moyens. La poièsis a pour fin la production d'une chose déterminée, la praxis le perfectionnement de son humanité constituant une fin en soi. ‘«’ ‘ ... dans la production, l'artiste agit toujours en vue d'une fin ; la production n'est pas une fin au sens absolu, mais est quelque chose de relatif et production d'une chose déterminée. Au contraire dans l'action ce qu'on fait < est une fin au sens absolu> car la vie vertueuse est une fin et le désir a cette fin pour objet ’ ‘«’ ‘’ ‘ 120 ’ ‘. ’

Notes
120.

Aristote, Ethique à Nicomaque. Nouvelle traduction avec introduction, notes et index par J. Tricot, septième tirage, Paris, Librairie philosophique J. Vrin, 1990, VI, 2, p. 279.