Les impasses pédagogiques

Chaque enfant est un être sensible soumis au déterminisme de la nature. On a donc raison de rechercher les causes sociologiques, psychologiques, pédagogiques... qui déterminent la réussite ou l'échec scolaire, de toujours chercher à parfaire cette connaissance pour s'efforcer de trouver les moyens les plus adaptés pour l'instruire, développer toutes ses facultés et notamment ses facultés intellectuelles. En développant l'habileté et la prudence, il sera à même de se donner des fins et de trouver les moyens de les atteindre ; il sera alors capable de s'insérer dans la société et d'y participer. Mais, par delà sa sensibilité, chaque enfant est aussi un être humain dont la dignité interdit de le considérer uniquement comme une simple chose de la nature à adapter à telle ou telle situation. L'action pédagogique ne peut donc être simple technique se contentant de la considération de l'ordre causal des phénomènes. Elle appelle des moyens concrets d'action, mais elle s'engage alors dans une voie qui nie la Liberté. Pourtant, elle ne peut les négliger, mais elle ne peut non plus négliger la visée de Liberté. L'antinomie ne peut recevoir de solution théorique définitive donnant raison, une fois pour toutes, à un point de vue ou à l'autre. C'est une des leçons de Kant de nous mettre en garde contre tout dogmatisme, qu'il soit métaphysique ou scientifique.