1.3. La dimension spatiale de la stratégie de recherche d’emploi 

Plusieurs modèles ont tenté d’établir un rapprochement entre la théorie de la recherche d’emploi et l’économie spatiale pour rendre compte d’un spatial mismatch. Le modèle de recherche d’emploi permet d’introduire directement les contraintes spatiales sous la forme d’un coût supplémentaire dans le processus de recherche des demandeurs d’emploi. La distance aux emplois se révèle un paramètre important car la distribution spatiale des opportunités d’emploi influence les coûts de transport mais aussi le flux d’information relatif à ces offres. Par exemple, les individus ayant des difficultés de transport sont plus susceptibles d’attendre une opportunité proche de leur lieu d’habitation, l’attente se réduisant toutefois avec la durée passée au chômage. L’hypothèse prévalant alors est qu’au même titre que les salaires ou les heures de travail, le temps de déplacement du nouvel emploi retrouvé résulte d’un processus de recherche optimal (Rouwendal, 1999). Les demandeurs d’emploi déterminent une distance « optimale » à partir de leur lieu de résidence au-delà de laquelle ils refuseront des offres d’emploi en prenant en compte les coûts de transport, la localisation des emplois et l’arbitrage salaire-temps de déplacement.