3. Elargissement de la zone de prospection et durée de chômage

Cette section propose une analyse empirique visant à estimer l’impact des contraintes spatiales, d’une part, sur les stratégies de recherche d’emploi et, d’autre part, sur les durées individuelles de chômage.

3.1. Présentation des données

A partir des données des enquêtes « Trajectoires des Demandeurs d’Emploi et Marché Local du Travail » et « Trajectoires des Adhérents à une Convention de Conversion » réalisées par la DARES, le modèle économétrique proposé permet de contrôler le caractère endogène de la stratégie de mobilité spatiale. Dans un premier temps, nous présentons les statistiques descriptives relatives à l’échantillon des licenciés économiques n’ayant pas adhéré à une convention de conversion (soit par choix, soit parce qu’ils ne remplissaient pas les conditions d’éligibilité en termes d’âge et de niveau d’ancienneté) et aux échantillons des autres types de chômeurs (séparation pour cause de fin de contrat ou de démission). Cette dernière forme de séparation résulte d’un choix de l’individu ce qui la diffère fortement du licenciement. Dans un deuxième temps, nous explicitons le modèle économétrique permettant d’estimer l’impact de l’élargissement de la zone de recherche sur les durées de chômage, après avoir précisé la construction des variables spatiales directement issues du modèle théorique.