2.3.1. Analyse non-paramétrique des durées d’accès à l’emploi

Les schémas relatifs aux taux de survie sont présentés dans l’Annexe 3.B. La figure 1 retrace le taux de survie calculé à l’aide de l’estimateur de Kaplan-Meier ⁸⁰ . La durée de la convention de conversion est incluse dans la période de chômage des bénéficiaires. Elle montre que les individus à la sortie du dispositif restent moins longtemps dans l’état de chômage. La plupart des adhérents se reclassent à partir de huit mois. Les figures 2, 3 et 4 représentent l’impact du niveau d’ancienneté sur le taux de survie selon que l’on a adhéré ou pas à une convention de conversion. En effet, les études menées sur le reclassement des licenciés économiques ont montré que l’ancienneté pouvait constituer un frein au retour à l’emploi. A partir de ces trois dernières schémas, on peut observer que les adhérents ayant un niveau d’ancienneté faible (moins de 5 ans) ont des durées de chômage plus courtes que celles des non adhérents mais cette différence s’atténue avec l’augmentation de l’ancienneté (plus de 10 ans). Le niveau d’ancienneté est très discriminant en termes de durée de chômage, d’où la volonté de cibler le programme sur les individus ayant au moins deux ans d’ancienneté dans leur entreprise d’origine. Adhérer à une convention ne semble toutefois pas atténuer cet effet. Les figures 5 et 6 présentent les taux de survie pour les hommes et les femmes selon qu’ils ont ou non adhéré à une convention de conversion. L’effet de la convention de conversion sur les durées de chômage semble plus marqué pour les femmes que pour les hommes. Ce résultat est conforme à ce qui a été observé pour d’autres types de programmes.

L’analyse non-paramétrique menée sur des sous-groupes met en évidence une certaine hétérogénéité des individus en termes de taux de survie au chômage. L’analyse économétrique va permettre d’affiner les résultats. La section suivante présente les résultats de l’évaluation de l’impact d’une convention de conversion sur la durée de l’épisode de chômage des licenciés économiques en tenant compte d’un possible biais de sélection à l’entrée du dispositif.