Les problèmes techniques

Si l’on considère qu’il ne peut pas y avoir une banque de données univoque et universelle en archéologie, cela veut dire qu’il y en a une multitude. Il faut donc envisager “[…] des liaisons de l’une à l’autre, de telle sorte que les utilisateurs puissent aisément consulter plusieurs d’entre elles, pour une même recherche […]”. J.-C. Gardin propose deux réponses. La première se base sur une unification des systèmes d’exploitation à savoir l'unification des codes utilisés pour l’expression des données, une unification des formats et des structures d’enregistrement, unification des langages, procédures et programmes d’interrogation, … Cette réponse serait en fait “une banque de données unique, bien que fractionnée”. La deuxième réponse porterait sur le développement de banques de données diversement conçues pendant une période de recherche et d’expérimentation avant de mettre en place une standardisation, des “projets-pilotes”. J.-C. Gardin considère que les recherches menées en 1972 devraient se rapprocher de ce système de “projets-pilotes” pour effectuer des tests avant de voir plus loin.

Néanmoins J.-C. Gardin ne tranche ni pour l’une, ni pour l’autre mais plutôt pour un mélange des deux : une banque de données librement conçue fondée sur une homogénéité commune à chaque banque de données permettant des liaisons de l’une à l’autre et une exploitation conjointe. “La voie du milieu est sans doute le plus sage, entre ces deux extrêmes ; c’est d’ailleurs celle que l’on tend à suivre, semble-t-il, dans la recherche générale d’une “convertibilité” ou d’une “compatibilité” plus ou moins immédiate entre les systèmes de documentation automatique nés de façon séparée, dans les domaines scientifiques les plus variés”. L’objectif commun de chaque banque de données serait “[…] le respect d’une certaine diversité des systèmes documentaires, et le souci d’aménager néanmoins ceux-ci pour rendre possible les communications, voire les inter-connections automatiques de l’un à l’autre”. Cependant J.-C. Gardin n’explicite pas comment le faire.