Les années 1980 sont une véritable révolution dans l’utilisation de l’informatique en archéologie puisque c’est à ce moment que les micro-ordinateurs apparaissent sur le marché. Chaque équipe de fouille et chaque archéologue vont pouvoir avoir leur propre matériel. On voit se développer un nombre considérable de banques et de bases de données, dans tous les domaines et sur tous les sujets. Ce développement est à associer à l’augmentation des budgets de la Culture et de la Recherche. Pour preuve le nombre important d’articles publiés dans ces années qui présentent l’aboutissement de bases de données utilisables. Il suffit d’ouvrir le tome 83 numéro 10 du Bulletin de la Société Préhistorique Française, 1986, pour constater cette révolution. En fait cette diversité, apparemment anarchique s’explique de deux façons : d’abord, des financements importants ont été alloués au développement des bases de données, les équipes se sont donc multipliées. Ensuite, les archéologues se sont mis à se former par eux-mêmes, en effectuant des essais plus ou moins concluants. Cette auto-formation a cependant eu un effet malsain, elle a isolé une partie des archéologues des grands courants documentaires de l’époque. Aujourd’hui encore, il subsiste une forme de carence générale des archéologues en termes de compétence dans le domaine des bases de données.
Les résultats présentés ne sont pas toujours satisfaisants et d’ailleurs la plupart de ces bases ou banques de données ne sont plus exploitables aujourd’hui (non suivies dans le temps, donc fichiers devenus illisibles, problèmes de compatibilité avec les systèmes actuels, …). Pour créer certaines de ces bases, l’archéologue fait appel aux informaticiens et on se rend compte de l’impossible dialogue entre un archéologue qui veut que l’ordinateur l’aide dans sa démarche de recherche et l’informaticien qui veut faire un objet techniquement satisfaisant même s’il ne permet pas de simplifier le travail de l’archéologue.
Quelques dates sont à retenir :
Extrait de la lettre du ministère.
Une présentation de ces bases de données est proposée dans le Tome II-rapports.