1.5. Les années 1990 : les nouveaux logiciels

L’évolution entamée lors des années 1980 se poursuit grâce à la baisse des coûts du matériel, à l’augmentation de la vitesse des ordinateurs et de leur capacité de mémoire, grâce aussi au développement d’une industrie des logiciels qui débouche sur des standards de plus en plus ergonomiques à des prix de vente de plus en plus bas. Les bases de données se développent donc de manière exponentielle. Tout le monde a sa base de données souvent créée pour un besoin spécifique, publication, thèses, …, sans réel intérêt pour l’échange avec d’autres bases existantes. L’archéologie est “le secteur scientifique le plus riche dans ce domaine [des bases de données] : 12 % des bases tous secteurs confondus soit 1/4 des sciences humaines et sociales à lui seul”. (Cacaly 1990, p. 148).

Dans le même temps, une nouvelle révolution atteint l’archéologie par l’intermédiaire d’un nouvel outil informatique : le système d’information géographique. “Dans un SIG, une base de données est couplée à un fond de carte numérisé, et forme avec lui un système de cartographie informatique. Ce système conjugue les possibilités d’interrogations et de tris des bases de données avec la visualisation et la répartition spatiale cartographique 7 ”. Le SIG, pensait-on, allait permettre de tout faire, de résoudre tous les problèmes. À partir de ce moment toute base de données n’étant pas présentée sous forme de SIG ne valait pas la peine d’être prise en compte. Petit à petit cet engouement va s’atténuer et le SIG commence aujourd’hui à reprendre sa place d’outil de présentation des données, des résultats, comme peut l’être un tableau ou une courbe.

En 1991, la carte archéologique de la France (Ministère de la Culture) se voit associer un nouveau support informatique : DRACAR. DRACAR est en fait un inventaire archéologique régional (développé au niveau national) qui a pour but de 1) connaître le patrimoine archéologique à sauvegarder ou à sauver, 2) fournir des éléments d’une stratégie d’orientation des recherches, 3) disposer d’un outil de signalisation pour des études thématiques. D’ailleurs fin 2002, l’application PATRIARCHE, nouvel outil pour la gestion de la carte archéologique de la France, est livrée aux utilisateurs.

Notes
7.

base de données Thésaurus, ministère de la Culture et de la Communication - direction de l'Architecture et du Patrimoine. Adresse internet : http://www.culture.gouv.fr/culture/inventai/presenta/bddinv.htm