“Cette norme documentaire définit les catégories minimales d’information nécessaires pour décrire un site archéologique 15 ”. Elle a été conçue pour servir de guide.
Ce projet 16 (puisque les documents accessibles présentent un état provisoire),lancé en 1995, s'appuit sur les multiples méthodes d’enregistrement présentes en Europe, dont DRACAR pour la France (voir sous-section 5.2 - L’inventaire archéologique de la France et l’application PATRIARCHE, p. 55). Il répond à deux objectifs :
‘“Faciliter la communication entre les organismes nationaux et internationaux responsables de l’inventaire et de la protection du patrimoine archéologique.’ ‘Aider les pays qui commencent à développer un système d’enregistrement pour l’inventaire et la protection du patrimoine archéologique”.’La description d’un site s’organise autour de 7 sections :
‘“La section 1 comprend l’identification et le nom du site, et permet les renvois vers des enregistrements d’opération, par exemple des fouilles ou des prospections, entreprises sur le site, et les enregistrements du mobilier et des archives du site.’ ‘La section 2 permet de localiser le site à l’aide d’indications postales, politiques, cartographiques ou autres.’ ‘La section 3 décrit le type du site.’ ‘La section 4 permet d’indiquer la datation du site ou de ses phases d’utilisation.’ ‘La section 5 contient l’état de conservation actuel du site.’ ‘La section 6 permet de noter toute forme de protection, juridique ou autre, s’appliquant au site.’ ‘La section 7 est un bref résumé des connaissances archéologiques sur le site”.’Ces sections sont divisées en sous-section, puis en champs. Certaines sections, sous-sections et champs sont obligatoires, d’autres sont facultatifs, suivant les besoins des organismes ou institutions. Ces sections sont bien sûr liées entre elles. Par exemple toutes les sections sont reliées à la section 1 ainsi que la section 3 “type” avec la section 4 “datation”.
‘“La norme documentaire a été replacée dans un cadre théorique, qui peut être aussi bien valable pour un système manuel que pour un système informatisé. Ce cadre théorique consiste en quatre éléments” :’ ‘les unités archéologiques qui sont les objets d’étude de l’archéologie, comme les artefacts, les éléments de construction, …’ ‘les ensembles archéologiques qui regroupent les unités archéologiques ayant entre elles des relations à caractère archéologique ;’ ‘les unités physiques qu’occupent dans le monde réel les unités archéologiques ; dans une fouille, les unités physiques seraient les unités stratigraphiques ;’ ‘les ensembles physiques qui sont le rassemblement d’unités physiques formant ainsi de plus grands espaces.’Mais cette norme ne va peut-être pas assez loin. Elle n’apporte pas une grande aide pratique dans l’unification de l’inventaire des sites archéologiques. En effet dans la section “identification du site”, le numéro d’identification est défini comme : “numéro ou combinaison de caractères identifiant de manière univoque chaque site inventorié, par exemple : 615649”. Il serait intéressant de proposer une combinaison-type comportant un numéro de pays, puis des numéros découlant des divisions administratives du pays lui-même (comme la norme le propose en alphanumérique dans la section II localisation). Une remarque analogue peut-être émise pour les numéros d’identification des fiches d’un même fichier (plusieurs sites appartenant à un ensemble), des collections et objets archéologiques, de la documentation liée, … : les numéros “SM97342, 57486 et DD27483, …” ne sont pas explicites.
Le projet dont je tire mes citations était disponible sur le site web de l'ICOM (conseil international des musées) mais l'adresse internet n'est plus active aujourd'hui. Sa présentation imprimée doit être toujours disponible à la Maison de l'Unesco à Paris (icom@unesco.org) mais celle-ci est payante.
cette étude s’effectue à partir de documents édités le 13 octobre 2000