2. liste des bases de données faisant partie du corpus.

À cet égard, trois bases de données entraient d’office dans ce corpus : la base de donnée Beuvray utilisée sur la fouille du Mont Beuvray (Saône et Loire/Nièvre) appelée bdB, puisque c’est celle dont je connais le mieux le fonctionnement mais aussi parce qu’elle est utilisée sur un grand site archéologique avec tous les moyens nécessaires pour mener une réflexion aussi approfondie, ne serait-ce que le temps, l’un des facteurs clefs de cette discipline. En second et troisième lieu, SYSLAT et ArchéoDATA, premières bases dont on peut dire qu’elles se sont données une envergure nationale en étant disponibles sur le marché pour d’autres utilisateurs que le site pour lequel ces bases ont été conçues. D’ailleurs pour ArchéoDATA, si celle-ci a été testée sur de nombreux sites européens notamment en Espagne, il n’existe pas de site de référence à proprement parler. Ces deux bases étaient donc incontournables. De plus SYSLAT ne se définit pas comme une base de données mais comme un système d’information archéologique (SIA) à l’instar des SIG, système d’information géographique.

J’ai par la suite intégré à ce corpus la base de données SysDA qui est utilisée à la Maison de l’archéologie de Chartres (Eure-et-Loir). L’intérêt de cette base est de gérer un espace/temps archéologique différent qui regroupe tous les types de fouille — programmés et de sauvegarde —, toutes les périodes et toutes les surfaces, puisqu’elle gère aussi bien les observations lors d’intervention sur la voirie de la ville que la fouille d’une nécropole. De plus SysDA sert à administrer toute la Maison de l’archéologie, le personnel, le carnet d'adresses et la partie musée. C’est donc une base qui va plus loin que la simple gestion de documentation de fouille et c’est l’une de ses différences la plus évidente avec les autres bases

À l’opposé, j’ai choisi d’étudier la base de données du service régional de l’archéologie de la région Aquitaine — BASE_DFS — puisqu’elle correspond à une demande d’informations minimale pour gérer l’archivage des données de fouille surtout du point de vue des objets et du dépôt et tout ce qui concerne les photographies et les plans.

Enfin l'application PATRIARCHE ne fait pas partie de ce corpus puisque ce n’est pas une base de données d’archivage des données de fouille mais la version informatique de l’inventaire archéologique de la France. J'y fais cependant référence puisqu'elle propose un code d'inventaires national des “sites archéologiques” et des champs de description de ces sites.

J’ai donc réuni un corpus qui me permet de toucher à des bases ayant un développement différent, à des zones d’interventions plus ou moins grandes, à toutes les périodes de la préhistoire à nos jours et surtout à des utilisateurs uniques ou multiples ce qui est un facteur déterminant dans le fonctionnement d’une base de données en archéologie.