8.1.6. Synthèse

Les différences d’intégrations de l’inventaire national des sites archéologiques dans les bases de données proviennent de deux causes différentes.

La première vient du “statut” des bases de données ou plutôt du statut des organismes gestionnaires de ces bases. BASE_DFS et SysDA sont utilisées dans un SRA et dans une Maison de l’archéologie, deux organismes régionaux officiels. Il est donc évident qu’elles prennent en compte directement les normes mises en place.

La deuxième vient tout simplement de ces normes nationales elles-mêmes. Comme on a pu le voir dans le chapitre 5.2 - L’inventaire archéologique de la France et l’application PATRIARCHE (Tome I-Partie A, p. 55), ces normes ne sont pas encore totalement fixes, les codes d’inventaires et les catégories de descriptions étant encore à l’état de recherche. Il est donc compréhensible que des bases comme bdB ou SYSLAT, qui se consacrent à un site propre, n’en tiennent pas compte.

Pouvoir lier une base de données de gestion de la documentation de fouille à des normes nationales et en cela à des codes communs à tous est évidemment indispensable, ne serait-ce que pour envisager des échanges de données ou l’intégration dans une base nationale des données provenant des fouilles pour un accès à tous. On pourrait envisager dans PATRIARCHE, par exemple, d’avoir une liste des objets trouvés sur chaque “site”, entité archéologique. Le numéro d'inventaire de l'objet serait lié à celui de l'entité d'où l'objet provient. Grâce au numéro de l’objet, on saurait directement d’où l’objet provient puisque le code d'inventaires d'une entité archéologique dans PATRIARCHE se construit en “numéro de département/numéro de la commune principale/code EA” 43 . Une recherche par thème de type d'objets pourra donc faire apparaître des objets provenant de diverses communes et les codes d'inventaires ayant la même structure permettront une première approche géographique.

Tant que le travail en cours sur une base d’inventaire des sites archéologiques en France ne sera pas mené à terme, il sera difficile de comparer facilement des données provenant de différentes entités archéologiques non gérées par une même structure de base de données.

Cette notion d’entité archéologique n’est donc pas à oublier dans la création d’une base de données 44 .

Notes
43.

Voir Tome I-Partie A, chapitre 5.2 - L’inventaire archéologique de la France et l’application PATRIARCHE, page 55

44.

une comparaison peut être faite avec les bases de données bibliographiques : même si les inventaires sont différents, on peut rechercher un ouvrage (à partir de la bibliohèque de Karlsruhe par exemple) dans toutes les bibliothèques universitaires allemandes ainsi que dans les principales bibliothèques françaises, anglaises et américaines en une seule requête. Le même principe est accessible dans Frantiq.