8.2.2. bdB et le fichier “UF”

Ce fichier existe sur support papier et sur support informatisé. Les fiches papier sont renseignées sur le terrain. Les fiches informatisées, renseignées par les équipes, bâties sur le même modèle, peuvent être complétées ultérieurement, au fur et à mesure de l’avancement de la fouille. L’indexation se fait en continu par chantier, selon le code suivant :

B/[année]/[n° de chantier]/[n° d’ordre]

L’unité de fouille est la plus petite division dans l’enregistrement des données de terrain. C’est le résultat d’une action anthropique ou d’un phénomène naturel. On distingue les UF positives (dénotant une action donnant un volume), les UF négatives (dénotant une interface théorique entre deux actions) et les UF englobantes (regroupant des UF positives et/ou des UF négatives formant un ensemble cohérent). Ces UF englobantes qui peuvent s’agencer les une aux autres, remplacent ce que, dans d’autres bases de données on appellerait faits, structures, entités qui s’imbriquent les unes dans les autres, …, qui servent en fait à l’interprétation des vestiges.

On retrouve dans ce fichier les rubriques habituelles de description d’une UF ou US : les dimensions (longueur, largeur, hauteur, diamètre, profondeur, épaisseur), la localisation de coordonnées Lambert (coordonnées inférieures et coordonnées supérieures), la couleur de la matrice, la nature de la matrice, les constituants grossiers, une interprétation normalisée, une partie datation qui est en cours de réflexion, un commentaire et bien sûr les liens stratigraphiques.

L’un des points important et novateur de ce fichier est justement la saisie des liens stratigraphiques entre UF. Un protocole spécifique a donc été mis en place. Il s’agit, par l’intermédiaire du fichier “bdB 217 : inventaire des liens stratigraphiques”, de saisie la nature du lien entre deux UF. Ceci permet à la fois de rendre unique une valeur multivaluée (puisqu’un même lien stratigraphique peut être réalisé avec plusieurs UF), et donc de pouvoir faire des recherches efficaces, et de créer le lien stratigraphique inverse, que la fiche de l’UF concernée existe ou non (effet de mémoire). On obtient donc une homogénéité complète des données et dans un avenir proche de pouvoir avoir un support automatique à la création des diagrammes stratigraphiques.