12.4. La présentation des résultats

La manière la plus courante que tous les concepteurs ont adoptée pour présenter les résultats du traitement des données est l’impression directe suivant des modèles d’impression organisés sous la forme de tableaux plus ou moins construits. Ces impressions donnent accès à des données brutes ou des données traitées par un système de calculs. Seule SYSLAT et indirectement bdB, avec la possibilité d’exporter automatiquement les données vers un tableur 70 , proposent une génération de courbes et de graphiques divers.

Il est à remarquer qu’aucune de ces bases ne propose une représentation en carte de répartition. Avec SYSLAT il y a la possibilité de le faire mais cela n’est pas simple et demande à détourner quelque peu le système. Il y a quelques années et même on pourrait dire depuis la potentialité de réaliser des cartes avec un ordinateur, les archéologues ne juraient que par ces cartes de répartition et une base de données ne pouvait pas être une bonne base si elle ne permettait pas cette fonction. Un peu plus tard et l’apparition des logiciels de dessin assistés par ordinateur, les cartes de répartition ont laissé la place aux SIG, systèmes d’information géographique. La révolution était arrivée, avec un SIG on pouvait tout faire, traiter toutes les données, les mettre en forme en un simple clic. Il était clair que si vous présentiez une base de données qui n’était pas un SIG vous perdiez toute votre crédibilité. Cette situation vient surtout du fait que les logiciels permettant de créer des SIG contiennent un outil de gestion des données, une base de données en fait. Mais cet outil n’est pas assez puissant pour gérer et archiver correctement les nombreuses et diverses données issues de la fouille. Néanmoins beaucoup d’archéologues, encore aujourd’hui, sont encore obnubilés. Et c’est d’ailleurs dans cet esprit que j’ai commencé mon travail à BIBRACTE, centre archéologique européen. Je devais penser à la représentation en plan de toutes les informations que l’on possédait sur le site, jusqu’au jour où on s’est rendu compte que pour faire quelque chose il fallait d’abord que l’on ait un classement et un archivage des données cohérents et complets.

En fait un SIG qu’est-ce que c’est ? Pour Michel Didier un système d’information géographique est un ensemble de données repérées dans l’espace, structuré de façon à pouvoir en extraire commodément des synthèses utiles à la décision (Steinberg 2000, p. 96). Simplement, dans un SIG, une base de données est couplée à un fond de carte numérisé, et forme avec lui un système de cartographie informatique. Ce système conjugue les possibilités d’interrogations et de tris des bases de données avec la visualisation et la répartition spatiale cartographique 71 . Il suffit donc de cliquer sur une zone active (par exemple lorsque le curseur de l’ordinateur change de forme ou lorsqu’un bouton est dessiné) pour voir apparaître des informations sur la zone concernée suivant le thème du plan : équipe de fouille, objets, nombre de monnaies, photos qui s’affichent, … On peut imaginer une quantité infinie d’applications. Mais pour cela il faut donc avant toute chose avoir inventorié les données et qu’elles soient bien sûr géoréférencées. Un SIG est uniquement un moyen de présenter des données, des résultats, comme peut l’être un tableau ou une courbe et non pas une base de données plus jolie que les autres.

Il est assez simple d’expliquer pourquoi aujourd’hui les bases étudiées ne proposent pas cette manière de présenter leurs données. Il y a trois causes à cela et ces causes sont uniquement techniques :

C’est dans cette direction de nouvelles présentations des résultats que ces bases doivent maintenant évoluer. Cette recherche sur de nouvelles représentations devra s'effectuer en association avec une réflexion sur de nouveaux modes d’accès aux données. Ces modes d’accès seront comme on le voit de plus en plus des CD-Rom (même s’il faudrait avant savoir pourquoi et pour qui il est fait) ou comme on commence à y penser, internet. Cet outil permettra à la représentation des résultats par SIG de prendre toute son ampleur. En effet il ne sert à rien de faire un SIG pour un DFS !

Notes
70.

FileMaker Pro™ propose en standard l'exportation des données sous diverses formes mais seule bdB permet de l'effectuer en automatique avec une sélection définie des données

71.

base de données Thésaurus, ministère de la Culture et de la Communication - direction de l'Architecture et du Patrimoine. Adresse internet : http://www.culture.gouv.fr/culture/inventai/presenta/bddinv.htm