CHAPITRE I. PROTOCOLE DE CRÉATION D’UNE BASE DE DONNÉES

1. Définition des besoins

Pourquoi a-t-on besoin d’une base de données ? Pour faire quoi, dans quel but et pour quels résultats, pour qui, pour quelles exploitations ? Voici des questions qui semblent évidentes comme cela mais auxquelles il est assez difficile de répondre, et pourtant tellement importantes dans la mise au point d’une base.

Celles-ci vont permettre de définir et d’approfondir les enjeux de la base qu’il est prévu de mettre en fonctionnement. Bien sûr il n’y a pas une réponse unique à ces questions pour tous les cas qui peuvent se présenter en France, mais il y a une seule réponse par cas. Ce point est déterminant puisqu’il servira de référence au fur et à mesure de la création de la base. Il permettra surtout au niveau du passage sur ordinateur d’éviter de se perdre dans les problèmes techniques, de laisser la machine et surtout le programme de bases de données utilisés prendre le pas sur les besoins et d’arriver au bout du compte à une base qui ne correspond plus aux besoins et à laquelle les utilisateurs doivent s’adapter — au lieu du contraire.

Mais cette définition des besoins au départ ne veut pas dire que la base, une fois arrivée au résultat final, soit figée. Une évolution de celle-ci peut toujours être envisagée si cela ne remet pas en cause complètement les besoins et le système prévu au départ. Prenons l’exemple de bdB. Le but premier était d’attribuer à chaque document créé un code d’enregistrement univoque au sein d’un système cohérent. Une fois ce travail finalisé, nous avons commencé à mettre en place une aide à l’interprétation. Puis ce traitement opérationnel, la réflexion s'est reportée sur la lisibilité de la base, c’est-à-dire la présentation des données à un plus large public. Cela pourra passer par la mise en place d’un SIG et par la création d’un protocole de consultation via le net (traitement de code d’accès, recherche d’un serveur d’accueil, …). Néanmoins il est très clair que si l’objectif d'archivage des données issues de la fouille du site du Mont Beuvray n’avait pas été réalisé, tout ce développement serait quasiment impossible ou en tout cas ne s’appuierait pas sur des fondements solides.

Il est évident que les principes mis en avant lors de ce point vont s’enrichir et se compléter au fur et à mesure de la conception de la base et qu’il faudra y revenir tout du long.