Le but de cette base de données est de raisonner dans une perspective statistique sur des séries 74 de représentations graphiques de textes religieux. Ces représentations ne sont pas forcément identiques d’un temple à l’autre ; lorsqu’elles sont identiques, elles ne sont pas nécessairement agencées suivant les mêmes schémas, ni suivant le même ordre.
Cette base devra aider les chercheurs à approfondir et à préciser leurs raisonnements en étudiant les composants de ces séries de représentations, à savoir les cycles et les scènes. Un cycle et une série sont souvent liés mais un cycle peut aussi apparaître sur plusieurs séries ; il en est de même pour les scènes par rapport aux cycles. Il apparaît nécessaire de définir cycle, scènes et séries : comment un cycle est-il constitué, quelle est sa position, sa fonction par exemple ? Cette étude devrait permettre de voir si certains temples ont des relations entre eux (que signaleraient les cycles), comme de mieux comprendre l’espace du temple et en particulier de déterminer ce qui fait que ces temples soient individualisés. Ainsi, les cycles représentés aident à préciser le caractère unique du temple.
Cette base permettra de comparer les schémas de ces scènes, cycles, séries, de noter leur position les uns par rapport aux autres et par rapport au temple lui-même. Quelle scène ou cycle est le plus ou le moins représenté ? Le fait que ces cycles soient interrompus a-t-il une importance ? Ces interruptions se font-elles toujours au même niveau, quelle est l’importance de ces coupures ? L’identification des scènes elles-mêmes peut poser problème et il sera intéressant de comparer les scènes entre elles pour, peut-être, mettre en valeur un fait nouveau ou même pour proposer des identifications. Le fait que les séries de représentations soient interrompues par des scènes indépendantes ou qu’elles soient continues, a-t-il un impact important ?
Cette base de données permettra également de traiter le corpus épigraphique des temples. Ce corpus devrait permettre de mieux comprendre la relation des inscriptions les unes par rapport aux autres dans leur contenu mais aussi à travers leur position dans l’espace du temple, et ainsi d’éclairer quelque peu la fonction des espaces externes du temple.
Enfin, les sources textuelles ont une grande importance dans la compréhension de ces ensembles iconographiques narratifs. Sans elles, il serait impossible d’identifier personnages, scènes et même cycles. D’ores et déjà plusieurs problèmes apparaissent, que la base de données aidera à résoudre. Existe-t-il des textes privilégiés pour un ou plusieurs temples ? Pour des représentations particulières ? Qu’est ce qui est privilégié dans l’organisation des scènes, l’espace du temple, ou la chronologie du texte ?
La base de données sur les cycles narratifs mise en place pour l’École française d’Extrême Orient permet donc de gérer les recherches multiples et donne la possibilité de regrouper les données en thèmes d’étude de la plus petite unité, le personnage, à la plus grande, le temple, voire même au site, et ceci sur des corpus différents, suivant les dynasties, les époques, … Elle a été conçue en anglais pour la rendre accessible à tous, chercheurs et étudiants, et en particulier aux chercheurs indiens de l’EFEO.
Cette base de données peut se définir comme une base de données recherche d’aide à l’interprétation.
Les mots soulignés sont des mots clefs pour la réflexion. Ils sont pour la plupart explicités dans la sous-section 4.3 – Définition de termes , p. 187.