4.3.1. Justifications

Tout d'abord, le fait que quelque chose soit enregistrable, ou réplicable ne dit rien sur la légalité de l'opération. Le droit de la propriété intellectuelle et le droit au respect des personnes et de la vie privée sont en constante évolution depuis l'avènement de l'informatique et des nouvelles technologies de l'information et de la communication, ils comportent cependant un certain nombre de principes auxquels les chercheurs doivent prêter attention 102 .

Le caractère public des canaux est en principe connu des utilisateurs, toutefois l'usage de surnoms plutôt que de noms réels semble indiquer une réticence à la reconnaissance de l'identité des utilisateurs. Les surnoms ne garantissent pourtant pas l'anonymat puisque pendant son temps de connexion un utilisateur peut obtenir les adresses IP 103 des autres utilisateurs connectés. Enfin, certains surnoms sont "déposés" par les utilisateurs : un serveur permet d'enregistrer un surnom et d'empêcher les autres utilisateurs d'en faire usage.

Il nous a donc semblé déontologiquement indispensable de procéder à l'anonymisation des corpus.

Notes
102.

Cf. polémiques au sujet du programme ECHELON.

103.

Une adresse IP permet d'identifier une machine connectée au réseau de façon plus ou moins stable. Cf. Steyer (1998), Tanenbaum (1997:438-440).