Le principe de construction des unités est simple : une combinaison de caractères qui s’interprète en effectuant mentalement une rotation de l'image de 90° vers la droite.
Il se trouve quelques unités qui ne respectent pas cette consigne (i. e. qui ne nécessitent pas d'effectuer de rotation mentale), nous en présentons quelques-unes Illustration (5-2) :
Ce procédé est connu au-delà de la construction de smileys sous le nom d'art ASCII 175 et est utilisé pour pallier le manque de possibilités graphiques de la transmission numérique de texte.
Quelques unités semblent manifester une représentation acoustique : xox, xxx. Elles apparaissent presque exclusivement dans les séquences d'ouverture et de clôture.
On peut donc dégager trois types d'unités en fonction de leur forme
Ces types d'unités manifestent une évidente iconisation du non-verbal.
La netiquette n’est pas normative sur la question : chacun est libre d’inventer de nouvelles formes, leur succès étant ensuite sans doute lié à leur iconicité (facilité d'interprétation), leur utilité (fréquence) et la rapidité de leur production.
Dans notre corpus on repère quelques cas explicites de non compréhension de ces unités (nous disposons les unités en question en gras dans les exemples ci-après), qu'elles fassent partie ou non des unités fréquentes :
‘Extrait du Corpus F3’ ‘*PCC: si je continu je vais me faire dessus .’ ‘%add: PCO ...’ ‘*PAJ: PCC ça se soigne ;( ’ ‘%add: PCC’ ‘*PCC: qqc te derange PAJ .....’ ‘%add: PAJ’ ‘*PAJ: PCC non pkoi ?’ ‘%add: PCC’ ‘*PCC: je sais pas j ai du mal comprendre ton smiley’ ‘%add: PAJ’et des cas de création explicite d'unités :
‘Extrait du Corpus F7’ ‘*PFZ: eh les gars j' ais invente 1 nouveau smiley ! et le voila : {:A) ’ ‘%add: ALL’ ‘*PFZ: heheh’ ‘%add: ALL’ ‘*PJQ: essaye celui là, ':4o) ’ ‘%add: PFZ’ ‘*PJQ: c'est pour les clowns’ ‘%add: PFZ’ ‘*PFZ: hheheh PJQ non le tien c pour les petits mais le mien es specialement cree pour s'amuser !’ ‘%add: PJQ’Au principe de construction de base, il faut ajouter, d'après nos observations l'amplification par redoublement du caractère terminal constitutif d'une forme et la réduction formelle par suppression d'un caractère central.
Utilisation de caractères ASCII (American Standard Code for Information Interchange – "code américain standard pour l'échange d'informations"), avec une police de caractères à empattement fixe, pour dépasser les impossibilités graphiques. Un espace écran ou page est alors une trame sur laquelle on dispose des caractères vides (espaces) et des caractères pleins comme dans la technique du point de croix.