5.2.2.3. Caractéristiques générales

1908 interventions comportent un smiley. On notera que la moyenne pour le nombre d’occurrences par intervention est 0,17 ; l'utilisation des émoticones n’est donc pas systématique.

Ces unités apparaissent majoritairement en fin d’intervention (1857 interventions se terminent par une frimousse) – ce qui suggère que leur production intervient en second plan, après composition du message linguistique. Elles peuvent constituer une intervention à elles seules (320 interventions), en réaction à une intervention précédente d'un autre locuteur. Les quelques unités qui apparaissent en d’autres endroits (141 interventions sont concernées) ne permettent pas d’établir une confiance absolue dans leur positionnement. Il se trouve néanmoins dans notre corpus que la majorité des exemples de ce type se présente en début d’intervention ou en frontière de clause, ainsi que l'illustre l'extrait suivant.

‘Extrait du Corpus P9’ ‘*PBG: NP , ne te meprends po :) je ne fais que rester poli moua .’

Lorsqu'on trouve un smiley en début d'intervention, il est en général une réaction à une intervention précédente d'un autre locuteur et est suivi d'un énoncé interventif initiatif. En ce qui concerne les autres positions possibles, les pages de frimousses issues du Web étudiées laissent penser que certains smileys pourraient être utilisés comme des mots, on ne constate cependant dans notre corpus que de rares cas où une frimousse prend la place d’un mot, ainsi que l'illustrent les deux extraits ci-dessous.

‘Extrait du Corpus F6’ ‘*PCN: CD PAN et PCN on a pas de * mais ø ))’ ‘*PAN: PCN pas la peine de me citer LOL’ ‘*PCN: mais si’ ‘Extrait du Corpus P7’ ‘*(action): NP fait des xxxxxxxx a sa deesse’

Après avoir dessiné à grands traits le positionnement de ces unités dans les énoncés, il convient de chercher leur fonction.