7.1.2.3. Pronoms

La catégorie des pronoms est l'une des plus problématiques en grammaire traditionnelle. Si l'on s'en tient à l'étymologie du terme, elle rassemblerait les unités autres que des noms ayant la particularité de prendre la place d'un nom. Cette définition peut aussi suggérer que les unités en question fonctionnent comme anaphoriques c'est-à-dire représentant un constituant nominal présent dans le co-texte. Or un examen même superficiel des unités rangées dans cette catégorie par les grammaires traditionnelles montre que non seulement certaines ne peuvent pas prendre la place d'un nom (certains pronoms personnels en particulier), mais aussi que des unités qui ne sont pas répertoriées comme pronom peuvent manifester le comportement anaphorique qui est à la base de la définition traditionnelle du pronom.

Nous avons pour cette catégorie utilisé les critères proposés par Creissels (1995:108-128) qui amènent en particulier à considérer d'une part les pronoms personnels conjoints comme des éléments affixés à la base verbale dénommés indices pronominaux, et d'autre part les pronoms personnels disjoints comme une catégorie de noms autodéterminés appelés noms déictiques. Les pronoms interrogatifs de la grammaire traditionnelle sont scindés en deux catégories. D'une part on considèrera ceux qui fonctionnent accompagnés d'un substantif comme des déterminants interrogatifs qui peuvent présenter des phénomènes de réduction discursive. D'autre part, les pronoms et adverbes interrogatifs de la grammaire traditionnelle seront rangés dans une même catégorie.

Enfin, nous avons conservé la catégorie traditionnelle des pronoms relatifs telle quelle dans notre corpus.