7.4. Particularités d'ordre morphologique

La littérature reconnaît depuis longtemps une différence d'ordre morphologique entre l'oral et l'écrit. Le décompte des morphèmes, à l'écrit, est plus important qu'à l'oral. Cela se manifeste pour les marques de genre et de nombre, ainsi que pour la flexion verbale.

Nous avons observé dans le chapitre 5 l'écart à la norme que présentent nos corpus sur ce point, puisque nombre de morphèmes qu'il y aurait lieu de trouver à l'écrit selon la norme ne sont pas représentés. Le sur-marquage morphologique de l'écrit ne s'explique que par sa fonction de désambiguïsation et par le fait que les situations d'écrit traditionnel ne permettent pas au récepteur de questionner l'émetteur du message en cas d'ambiguïté sans perturber fortement le déroulement de l'interaction. Cette dernière remarque est emportée par le dispositif de communication dont sont issus nos corpus. L'orthographe, et le marquage morphologique redondant en sont fortement atteints.

Toutefois des phénomènes spécifiques méritent attention. C'est le cas de l'omission d'indices de sujet d'une part, et d'autre part d'un phénomène qui affecte les termes spécifiques aux IRC et copiés de l'anglais.