8.2.2. Complétives

En ce qui concerne les unités phrastiques subordonnées qualifiées de complétives, on en distinguera deux types : celles qui sont en position d'argument central, et celles qui se trouvent saturer la valence d'un nom. L'inventaire des formes pour ce type de subordination donne Que comme vedette. On pourrait avec Attal (1999:15) affirmer que "la seule constante qui s'impose est le rôle de frontière de phrase des mots de la famille de que" 315 . Il est en tout cas neutre quant à la sémantique, puisque tout type d'adverbiale subordonnée accepte un conjoint en que.

Les complétives objet en que, si… 316 ou infinitives sont toutes à droite de l'unité phrastique à laquelle elles s'intègrent.

Les complétives sujets sont plus rares. Celles qui contiennent un marqueur de complémentation sont en plus petit nombre que les infinitives. Il faut noter qu'un nombre important de ces dernières entre dans une structure ça V de Vinf. Cela présente une tendance identifiée par Blanche-Benveniste (1997) à l'évitement de certains types de constituants sujets à gauche.

Les complétives qui saturent la valence d'un nom sont peu nombreuses.

Notes
315.

Subordonnées relatives, complétives, circonstancielles, marque de la valeur énonciative d'un énoncé.

316.

Le cas particulier des complétives apparaissant dans les "interrogatives indirectes" – Martin (1987:48-52).