IV. Les communautés de "bonnes femmes" : organisation et encadrement

Etant donné que la pauvreté constituait un élément fondamental du statut des « bonnes femmes », il n’est pas surprenant que leurs communautés aient été qualifiées de « hôpitaux », comme en témoigne le compte du sous-aumônier. Cependant, ces communautés présentent un caractère institutionnel qui les distingue des autres hôpitaux de fondation bourgeoise dont nous avons parlé. L’hôpital médiéval était composé en principe de deux populations : d’une part le personnel administratif et soignant qui appartenait à une communauté permanente, d’autre part les pauvres et malades qui bénéficiaient de l’accueil proposé par l’institution. En revanche, les hôpitaux de « bonnes femmes » ne s’occupaient pas de malades ni de pauvres venus de l’extérieur. Les « pauvres » qui étaient soignés dans ces hôpitaux étaient les veuves âgées ou malades, devenues trop faibles pour s’occuper d’elles-mêmes, tandis que les veuves qui étaient toujours dans la force de l’âge constituaient le personnel soignant. Toutes les « bonnes femmes » appartenaient donc à la communauté et en étaient des résidentes de longue durée, sinon permanentes. Ainsi, ce soin s’assimile à l’entraide plutôt qu’à l’assistance telle que les historiens l’ont généralement conçue. Une étude de l’organisation de ces hôpitaux nous permettra d’élucider ce propos.

Les sources relatives à la fondation des hôpitaux de « bonnes femmes » témoignent de deux formes d’organisation : la première, représentée par les communautés d’Etienne Haudry et de Sainte Avoye, s’inspirait des règles monastiques et imposait aux « bonnes femmes » une vie communautaire relativement stricte mais adaptée aux conditions de l’état laïc ; la deuxième, visible à travers les indices concernant les communautés de Jean Roussel et de la rue du Coq, ne fournissait qu’un minimum d’encadrement, s’en tenant à regrouper les femmes dans des logements contigus.

Les ordonnances de l’hôpital d’Etienne Haudry sont conservées dans un acte de confirmation accordée en 1414 par le légat pontifical du diocèse de Sens. 229 Ce titre contient des institutions primitives qui sont attribuées au fondateur de l’hôpital et à sa femme, ainsi que des statuts supplémentaires, dont le premier fut donné par l’aumônier royal Michel de Créné et les seize suivants par son successeur, Pierre d’Ailly. Le légat affirme que c’est Pierre d’Ailly qui promulgua l’ensemble, événement qui dut se produire entre 1389 et 1397, quand d’Ailly fut chargé du gouvernement de l’hôpital. Les aumôniers détenaient cette dernière responsabilité depuis 1382, date à laquelle Charles VI supprima l’échevinage parisien, auquel le dernier héritier d’Etienne Haudry avait confié la surveillance des « bonnes femmes. » 230

Selon les statuts primitifs, la réception d’une femme dans la communauté, avec tous les biens qu’elle possédait, devait être permanente : ni elle, ni ses biens ne pouvaient quitter l’hôpital de manière définitive sans la permission des fondateurs. 231 Le devoir de charité est résumé de façon succincte : chaque femme valide devait aider, selon sa capacité, celles parmi ses sœurs qui en avaient besoin. 232 Elles étaient contraintes à la continence car toute femme ayant commis un péché charnel était passible d’expulsion. 233 L’obéissance aux fondateurs, ou au gouverneur que ceux-ci pouvaient désigner, était aussi obligatoire. 234 Haudry et sa femme se rendirent compte en effet que l’administration d’une telle communauté était une tâche lourde. Par conséquent, ils nommèrent un prêtre au poste de gouverneur de la communauté, pratique qui fut maintenue par leurs héritiers. 235 Ce gouverneur partageait ses responsabilités avec la maîtresse de la communauté, personnage qui n'est pas évoqué dans les statuts primitifs. 236 A en juger par les premières sources normatives, les « bonnes femmes » de cet hôpital menaient donc une vie très similaire à celle qui est décrite dans les règles monastiques. Tout de même, certaines différences les distinguaient des religieuses : les « bonnes femmes » ne prononçaient pas de vœux, elles devaient être veuves et leur communauté resta sous l'autorité des fondateurs, des laïcs, plutôt que celle des ordres religieux.

Préservées sous la forme d'un serment d'obéissance prononcé par deux femmes reçues dans la communauté en 1548, les institutions qui structuraient la vie des femmes de Sainte Avoye affirment que la communauté revêtait un caractère similaire à celui de l'hôpital d'Etienne Haudry. 237 Bien que la promesse donnée par les deux femmes ne revête pas le caractère formel des vœux d'une moniale, elle confirme déjà que l'entrée dans l'hôpital ressemblait sous certains aspects à une profession religieuse. Les deux sœurs en question promettent ainsi obéissance au chevecier-curé de Saint Merry et à la maîtresse de la communauté. 238 Elles doivent également résider dans l'hôpital leur vie durant et tout séjour, hors ses murs, leur est interdit. 239 Le caractère féminin de l'hôpital, l'interdiction de séjourner hors ses murs et la permanence de l'entrée dans la communauté laissent déduire que les femmes devaient respecter la continence pendant leur résidence. Les statuts prescrivent en plus une programmation minutieuse de la journée des femmes : elles devaient se rendre à la chapelle chaque jour pour chanter ensemble les heures canoniales et entre ces séances de prière chacune se consacrait aux tâches qui lui incombait. Les repas devaient être pris en commun et accompagnés de lectures sacrées. 240

Les deux hôpitaux étaient également dotés d’une institution représentative semblable à celle dont les communautés monastiques disposaient. Cette institution habilitait un groupe de femmes, désignées comme la « plus grande et saine partie », à exprimer la volonté collective de l’ensemble, souvent devant un tribunal. Ce concept avait été développé afin de surmonter le problème posé par un manque d’unanimité dans l’universitas, la totalité des membres d’une communauté monastique ou collégiale. Lorsqu’il s’agissait de prendre une décision sur une affaire qui touchait la communauté, l’avis de la majorité était donc suivi. Cependant, cette majorité n’était pas définie numériquement, mais plutôt par rapport à des valeurs, telles que la pietas, le zèle et la raison. Ce n’est donc pas l’avis soutenu par une majorité des voix qui l’emportait, mais plutôt celui des membres que l’on considérait comme les plus forts sur un plan moral : la « maior et sanior pars. » 241

Cette « plus grande et saine part » des « bonnes femmes » de Sainte Avoye vendit en 1380, à une femme nommée Jeanne la thierrie, la propriété d’une maison dont Jeanne possédait l’usufruit viager. Cette délégation était composée de la maîtresse de la communauté et 16 femmes. 242 Quant à l’hôpital d’Etienne Haudry, deux lettres de procuration attestent l’existence de cette institution chez les « bonnes femmes » de cette communauté. 243 D’après ces titres, la maîtresse, secondée par cette « plus grande et saine part » des femmes, au nombre de 20 et de 18, accorde à Raoul le Peure, leur gouverneur, le droit de gérer les biens de la communauté. L’usage par les « bonnes femmes » de cette institution, développée pour les communautés monastiques et collégiales, témoigne donc de la forte identité communautaire qui unissait les résidentes de ces deux hôpitaux.

D'autres « bonnes femmes » ne menaient pas une vie communautaire si bien encadrée que celle de ces deux hôpitaux. Jean Roussel et sa femme, par exemple, semblent s'être contentés de fournir des logements à un certain nombre de femmes sans leur imposer d’exigences particulières. L'acte de fondation précise simplement que les fondateurs ont fait construire 24 « étages de maisons » qu'ils se chargent d'entretenir. Aussi les « Roussel » affectent-ils une rente annuelle de 8 £ à l’entretien des maisons. 244 Une description de ces bâtiments, fournie par l'acte de donation en vertu duquel le Temple accepta de surveiller la communauté, confirme ce manque d'encadrement. En faisant cette donation, Pierre le Masurier, héritier de Jean Roussel, affirme que la communauté se présente comme "vingt-quatre chambres tout entretenans soubz une basse couverture de tuile" dans lesquelles les "pauvres" sont logés à raison de deux par chambre. 245 A la différence des "Haudry" et des curés de Saint Merry, Roussel et sa femme n'aménagèrent donc pas d'espaces communs, tels qu'une chapelle ou un réfectoire, qui auraient été nécessaires pour permettre aux femmes de mener une vie régulière. 246 La seule obligation qui incombât aux femmes de Roussel était le paiement de certaines redevances, instituées par Pierre le Masurier. Celui-ci exigea en effet de chaque femme qu'elle payât 12 deniers à son entrée, 1 denier par semaine de résidence et 2 sous à sa mort. 247

Malgré ce manque d'organisation formelle, il n'est nullement inconcevable que les « bonnes femmes » de cette communauté aient été liées par une forme d'entraide informelle : le soutien mutuel était souvent une stratégie de survie employée par des femmes religieuses vivant dans le siècle. Par exemple, les rôles fiscaux du règne de Philippe le Bel recensent un nombre non-négligeable de béguines indépendantes. Habitant loin du béguinage, ces femmes s’associaient souvent en petits groupes constitués d’une propriétaire de maison, veuve ou femme célibataire, qui par charité et par prudence hébergeait des femmes moins fortunées. De cette façon, elle épargnait à ses compagnes et à elle-même l’isolement et le danger physique qu’elles auraient dû affronter si elles vivaient seules. 248

L’importance de ce genre de soutien informel est attestée par les « bonnes femmes » de la rue du Coq, qui figurent dans le testament de Jean Crété (voir ci-dessus, l’extrait du testament de Crété). En 1407, date de cette mention, il est probable que des femmes religieuses indépendantes vivaient dans cette rue depuis plus de cent ans. Il se trouve en effet que la rue du Coq s’appelait à la fin du XIIIe siècle « la rue de Richebourg. » 249 Dans cette rue, les agents du fisc recensèrent en 1292 trois femmes surnommées « la béguine »,250 dont une, qui s’appelait « Dame Ade » vivait avec sa sœur, Marguerite. Deux autres femmes, Jeanne de Meaux et Germaine, sa compagne, qui ne sont pas désignées comme « béguines », partageaient le même domicile dans cette rue.

Parmi ces femmes, seule Jeanne la béguine fut imposée dans les années 1296-1300, pendant lesquelles les Parisiens payèrent une taille au roi, fondée sur le recensement effectué en 1292. 251 Cependant, l’absence des autres femmes n’est probablement pas attribuable à la dispersion du groupe, mais plutôt à la supériorité des revenus de Jeanne la béguine. En 1292, celle-ci fut imposable à 5 sous, tandis que les cotes des autres femmes furent de 2 à 3 sous. Ces montants étaient donc plus proches du minimum de 12 deniers (= 1 sous), au-dessous duquel le contribuable n'était plus imposable. Or, l’assiette de la taille fut modifiée de 1296 à 1300 et le minimum de 12 deniers fut relevé à 2 sous. Aussi est-il probable que les béguines de la rue de Richebourg habitaient toujours dans cette rue après 1292, mais, à l’exception de Jeanne la béguine, elles ne figurent pas dans les rôles fiscaux de 1296-1300 parce que leurs revenus étaient trop modestes.

Il ne serait pas étonnant que ces béguines indépendantes habitant dans la rue de Richebourg, devenue la rue du Coq, s’appellent « bonnes femmes » dans le testament de Jean Crété. Nous avons déjà fait remarquer que les « bonnes femmes » de la rue aux Fauconniers étaient probablement des béguines habitant dans l’enceinte du Grand Béguinage. Il est donc clair que les noms « béguine » et « bonne femme » avaient, pour les Parisiens, un sens très proche. D’autres sources parisiennes attestent que l’on pouvait appeler ces femmes par l’un ou l’autre nom. Ainsi, les femmes des hôpitaux d’Etienne Haudry et de Sainte Avoye sont dénommées comme des « béguines » dans un testament daté de 1418. 252

La transposition inverse se trouve dans le préambule des statuts du Grand Béguinage, donnés par le roi Charles IV en 1327. 253 Celui-ci agit à la suite d’une enquête demandée par Rome, afin de vérifier l’orthodoxie du béguinage. Dans le préambule, le roi affirme que certaines béguines vivant hors de son royaume se sont mal comportées et ont commis des méfaits et des excès, ce qui a incité le Pape à convoquer un concile à Vienne pour décider des dispositions à prendre afin de supprimer ces abus. Le roi se référa en effet à une succession d’événements qui aboutirent à la disparition de beaucoup de béguinages.

Depuis les années 1270, certains évêques des Pays-Bas et de la Rhénanie accusaient des hommes et des femmes, appelés béghards et béguines, de diverses transgressions : port de l'habit des frères mendiants sans appartenir à un ordre religieux, mendicité, prédication sans autorisation, usage de traductions défectueuses de la Bible, enseignement de fausses doctrines et refus d'accepter l'autorité du clergé. Ces accusations poussent le Pape Clément V à déclarer la suppression des béguines au Concile de Vienne, en 1311-1312 Pourtant, son successeur, Jean XXII, ordonne aux évêques, par une série de bulles émises de 1318 à 1320, d'épargner les béguines orthodoxes : celles qui vivaient de leurs propres moyens, dans des maisons privées ou dans des communautés, et qui obéissaient au clergé. 254 Ce sont ces bulles qui instituent les enquêtes sur la conduite des béguines, y compris celles de Paris.

Ainsi, après avoir affirmé que ses béguines ont été jugées innocentes des accusations évoquées ci-dessus, le roi ordonna le rétablissement de la communauté. De plus, sur la demande des femmes, il confia au prieur des frères prêcheurs de Paris la tâche d'étudier les statuts donnés par les rois ses prédécesseurs et d'y introduire toute amélioration nécessaire. 255 C'est dans le contexte de ce renouvellement de la communauté, innocentée de toute charge d'hérésie, que le roi qualifia ses béguines de « bonnes et preudes femmes. » Il se trouve donc que les « bonnes femmes » étaient assimilées à des béguines qui se montraient humbles et obéissantes vis-à-vis des autorités séculières et ecclésiastiques. C'est une définition qui renvoie aux « bonnes dames » et aux « preudes femmes » de la littérature didactique, dont l'obéissance et l'humilité étaient les qualités les plus estimées.

Etant donné le sens très proche des dénominations « béguine » et « bonne femme », il est probable que le groupe de « bonnes femmes » habitant dans la rue du Coq en 1407 remonte aux béguines recensées dans la rue de Richebourg en 1292. Cette petite communauté dura donc pendant une centaine d'années, sans toutefois bénéficier d'encadrement formel. Cette continuité n'aurait pas pu être assurée sans une solidarité forte entre les femmes successives qui y résidèrent au cours des décennies, et sans un soutien actif de la part de leurs voisins. Peu importe donc que des « bonnes femmes » fassent partie d'une communauté organisée, il semble que l'entraide et les rapports avec leurs voisins aient été essentiels à leur caractère caritatif et à leur survie.

L'adhésion à ces idéaux d'entraide et de solidarité constitue un trait commun aux « bonnes femmes » et aux confréries que nous avons évoquées dans le chapitre précédent. Rappelons-nous que ces associations exigeaient de leurs membres une conduite qui fût conforme à des conventions morales, résumées par les expressions "bonnes mœurs" et "honnête conversation." La similitude entre le lien caritatif qui unissait les "bonnes femmes" et les membres de confréries conforte donc notre hypothèse, selon laquelle c'est la pauvreté "honnête" des femmes qui déterminait le caractère de leurs rapports avec leurs bienfaiteurs.

Notes
229.

AN L 1043, no 34.

230.

Cette succession est attestée par une lettre de Charles VI qui confirme la prise en charge des « bonnes femmes » par les aumôniers (voir AN L 1043, no 32). Sur la carrière de Pierre d’Ailly, voir infra, Chapitre 6, p. 263, n126.

231.

Ibid., nos 1-2, p. 350.

232.

Ibid., no 4, p. 351 : « Item, que chacune aiant puissance aidera selonc la faculté aux autres aians nécessité, charitablement, de sa puissance. »

233.

Ibid., no 6, p. 351.

234.

Ibid., no 7, p. 351.

235.

Voir infra, chapitre 3, p. 90-91.

236.

La première référence cet office se trouve dans un acte daté de 1326, concernant la vente d’une rente par Marie la Maquerelle, désignée comme la maîtresse des « bonnes femmes » ; voir AN S *4634, fol. 95-95v, (uuuu).

237.

LE GRAND, « Les béguines… », op. cit.,p. 354, p. 336 n1

238.

Ibid., p. 356, nos 2, 23, 27.

239.

Ibid., p. 337, n1; p. 356, nos 1, 22.

240.

Ibid., p. 355-56, nos 11-20.

241.

Pierre MICHAUD-QUANTIN, « Universitas », expressions du mouvement associatif au Moyen-Age, Paris, 1960, p. 271-85 ; voir aussi L. MOULIN, « ‘Sanior et maior pars’. Note sur l’évolution des techniques électorales dans les ordres religieux du VIe au XIIIe siècles », Revue de l’histoire du droit français et étranger, 1958, p. 368-97, 491-529.

242.

AN S 5068B, titre daté du jeudi, 10 mai 1380.

243.

AN S 68, no 9 (25 mai 1349) ; AN S 4630, dossier no 5 (acte daté du 26 mars 1371 (n. st.).

244.

AN S 5074A2 (Ancienne cote AN S 5073, no 40).

245.

Ibid., no 41 (1415).

246.

Sur la vie commune des femmes de l'hôpital des "Haudry", voir infra, chapitre 4, p. 174-184.

247.

AN S 5074A2 (Ancienne cote AN S 5073, no 41).

248.

Sharon FARMER, “Down and Out and Female in Thirteenth Century Paris”, dans The American Historical Review, avril 1998, p. 365-67.

249.

Adolphe BERTY, Topographie historique du Vieux Paris, t. 1, Région du Louvre et des Tuileries, Paris, 1885, p. 26-29.

250.

GÉRAUD, Paris sous le règne de Philippe le Bel, éd. Caroline BOURLET et Lucie FOSSIER, Paris, 1991, fol. 5-5vo. Leurs prénoms sont « Juliote », « Dame Ade » et « Jehanne. »

251.

1296, fol. 1. Sur le caractère des rôles de la taille imposée sous Philippe le Bel, voir infra, chapitre 3, p. 84-85.

252.

TUETEY, op. cit., p. 601, Testament de Robert Mauger, président au Parlement (25 septembre). Dans ce texte figure le legs suivant : « Item je donne et laisse aux Filles Dieu, aux béguines, à celles de Saincte-Avoye, à celles de la chapelle Hauldry, à chascun pour unes vigilles et messe, xx sous parisis. »

253.

AN JJ 64, fol. 256vo, no 475. Sur ces statuts, voir LE GRAND, « Les béguines… », op. cit., p. 318, n1.

254.

Ernest MCDONNELL, The Beguines and Beghards in Medieval Culture, with Special Emphasis on the Belgian Scene, New Brunswick, NJ, 1954, p. 536-540.

255.

AN JJ 64, fol. 256vo, no 475.