b. Les quartiers au nord de l’église de Saint Germain et du Louvre 353

De même qu’au sud des Halles, les bonnes femmes tissèrent des liens avec les habitants des quartiers de l’ouest de la paroisse Saint Germain l’Auxerrois grâce aux relations de famille, de métier et de quartier. Il se trouve en effet qu’au début du XIVe siècle des fripiers résidant au nord de l’église paroissiale et du Louvre portaient les mêmes surnoms que les contribuables exerçant ce métier au sud des Halles. Tout comme leurs confrères, les fripiers habitant près de l’église et de la forteresse portaient les mêmes surnoms que certaines bonnes femmes.

Ainsi, Nicolas de Dampmartin et Pernelle de Meaux furent recensés dans la rue de Richebourg, et Jean de Meaux, Aubert de Meaux et Jean l’Anglais dans la rue Saint Honoré, à l’intérieur du mur de Philippe Auguste. 354 A ceux-ci s’ajoute un autre fripier, Pierre de Compiègne, qui résidait dans la rue de Richebourg. 355 Bien qu’aucun confrère du même surnom ne figure parmi les contribuables du quartier au sud des Halles, l’une des femmes de sa famille, comme celles des autres fripiers du quartier, se rendit à l’hôpital : une bonne femme qui s’appelait Jacqueline de Compiègne figurent parmi les représentantes de l’hôpital en 1349, et elle est évoquée dans les sources à plusieurs reprises jusqu’à 1372. 356

Dans ce quartier, ainsi qu’au sud des Halles, nous constatons l’intégration des voisins des fripiers dans l’entourage de l’hôpital. Par exemple, le domicile de Guillaume des Mailles, tavernier, et sa femme Agnès, dont nous avons déjà constaté que leur famille tissa des liens durables avec l’hôpital, 357 était situé à la Croix du Tiroër. 358 Guillaume des Haiës, étuveur et beau-père de Marie, bonne femme de l’hôpital, avait aussi de la famille dans le quartier en question. Bien que Guillaume soit recensé en 1313 au quai de la Saunerie, un parent, qui s’appelait Guillot, vit en 1299 dans la rue de la Croix du Tiroër, juste au sud de Guillaume des Mailles et Agnès. 359 A ces individus, s’ajoutent deux bonnes femmes qui habitaient tout près de l’église Saint Germain : Pernelle La Gaudine, qui est recensée dans le cloître de l’église de 1297 à 1300, et Marie La Maquerelle, qui réside jusqu’à 1318 à l’Ecole Saint Germain. 360

Le tableau suivant dresse un bilan des renseignements concernant les résidents de ce quartier 361 :

Tableau 5 : Les bonnes femmes et les résidents (fripiers et voisins) du quartier du Louvre-Saint Germain l’Auxerrois
Bonnes femmes Dates des mentions Résidents (1292-1313 Lieux de résidence
(CHARLES Alice, femme de Michel Charles, Baudrier) 1357
Nicolas de Dammartin, fripier rue de Richebourg
Guillaume de Dammartin, fripier rue Saint Honoré
DE COMPIÈGNE Jacqueline 1349-1372 Pierre de Compiègne, fripier rue de Richebourg
(DE MEAUX Marie) 1348 Pernelle de Meaux, fripière

Jean de Meaux, fripier

Aubert de Meaux, fripier
rue de Richebourg

rue Saint Honoré,

rue Saint Honoré
DES HAIES Marie
DES HAIES Perrette
1338, 1380
1380, 1389
Guillot des Haiës 362 rue de la Croix du Tirouër
(L’ANGLAISE Martine) 1348 Jean L’anglais, fripier rue Saint Honoré
LA FRANÇOISE Alice 1380, 1389 Guillaume des Mailles r. de la Croix du Tirouër
LA GAUDINE Pernelle     Cloître S. Germain l’Auxerrois
LA MAQUERELLE Marie Jusqu’en 1318
LA MAQUERELLE Jeanne 1348
  Ecole Saint Germain
PLAN 4 : LE QUARTIER DU LOUVRE/SAINT-GERMAIN-L’AUXERROIS
PLAN 4 : LE QUARTIER DU LOUVRE/SAINT-GERMAIN-L’AUXERROIS

A la lecture de ce tableau, nous remarquons que certaines femmes, celles dont les noms sont écrits entre parenthèses, ont déjà été évoquées dans la section précédente, concernant les résidents du sud des Halles. Elles avaient en effet des parents vivant dans les deux quartiers. A ce propos, il convient de préciser que nous n’entendons pas démontrer que ces bonnes femmes ou les autres habitaient nécessairement à l’endroit précis où les personnes de leurs familles demeuraient. Il s’agit plutôt de démontrer dans quels quartiers les bonnes femmes avaient des parents et des connaissances. Il est toutefois possible de savoir où habitaient certaines les bonnes femmes, telles Pernelle La Gaudine et Marie La Maquerelle, comme nous l’avons déjà remarqué.

Nous avons donc repéré onze résidents de ce quartier qui étaient membres ou proches du milieu des bonnes femmes, par leur appartenance à la communauté, par les rapports de parenté qu’elles avaient avec les bonnes femmes ou par leur appartenance aux familles des fripiers vivant au sud des Halles. Ces onze personnes résidaient toutes dans un espace qui s’étendait depuis les environs de l’église Saint Germain jusqu’à la rue Saint Honoré et traversait l’enceinte de Philippe Auguste pour atteindre le quartier au nord du Louvre. Ces données laissent penser donc que l’entourage de l’hôpital était implanté dans cet espace, ainsi que dans le quartier au sud des Halles.

Afin de confirmer cette impression, nous avons encore eu recours aux sources fiscales. Le tableau suivant résulte donc de la comparaison de deux groupes de noms : ceux des bonnes femmes et bienfaiteurs mentionnés dans les actes du XIVe siècle, ceux des contribuables de la Taille recensés dans le quartier de 1292 à 1313.

Tableau 6 : Bonnes femmes et contribuables du quartier du Louvre-Saint Germain l’Auxerrois
Bonnes femmes Dates des mentions Résidents (vers 1292-1313) Lieux de résidence
DE CHEVREUSE Laurence 1371 Jehan de Chevreuse, chausseur r. S. Honoré
DE CLAMÉCY Pernelle 1385-1397 Renault de Clamecy, corroyer r. des Poulies
DE SAINT MARTIN, Gile 1371 Henri de Saint Martin, concièrge r. S. Honoré, hors de la porte
LA CHENEVACIÈRE Alice 1389
Jehan le Chenevacier r. de la Croix du Tiroër
Marguerite la Chanevacière r. de la Croix du Tiroër
LA FRANÇOISE, Alice 1380, 1389
LA FRANÇOISE, Jeanne 1449, 1451
Henri le françois, tailleur r. d'Autriche
LA MERCIÈRE Constance 364 1389, 1397 Durant le Mercier r. d’Autriche
   
Gile le Mercier r. Jehan Tison
Guérin le Mercier r. de Froid Mantel
Guillaume le Mercier r. de la Croix du Tiroër, d'Averon
Jacques le Mercier r. du fossé Saint Germain
Renault le Mercier r. de Richebourg
Thibaut le Mercier De Beauvoir
LA MORELLE Gile 1348 Gautier Morel r. de la Croix du Tiroër/S. Honoré
LA MORELLE Jehanne 1411-1446 Guebert Morel r. du fossé S. Germain
   
Jacques Morel r. de Richebourg
Pierre Morel r. S. Honoré
   
LA PETITE Jeannette 1348 Jean le petit, tapissier r. S. Honoré, hors de la porte
LA PETITE Nicole 1380    

Il se trouve donc que 11 autres bonnes femmes avaient les mêmes surnoms que les habitants de ce quartier. Ces données présentent toutefois les mêmes difficultés que celles que nous avons traitées dans la section précédente : la postériorité, par rapport aux rôles de la Taille, des actes dans lesquels les bonnes femmes sont mentionnées, et l’ambiguïté du surnom en tant que signe de parenté. Nous proposons que le problème du surnom puisse encore être écarté en arguant de la tendance générale, concernant la fréquence des alliances entre communautés religieuses et familles locales. Comme les contribuables évoqués résidaient dans un quartier où vivaient bon nombre d’amis de l’hôpital, il est probable qu’ils connaissaient eux aussi les bonnes femmes. L’hypothèse de liens familiaux entre les bonnes femmes et les contribuables ayant les mêmes surnoms n’est donc pas à exclure.

Le problème chronologique est atténué par une autre caractéristique que nous avons déjà constatée, les alliances durables nouées par l’hôpital avec certaines familles. Il est donc bien plausible que des individus appartenant à l’entourage des bonnes femmes au début et vers la fin du siècle aient été des mêmes familles. Les indices tirés des censiers de l’évêché semblent aussi conforter cette hypothèse. Dans le tableau suivant nous dressons encore une autre comparaison de noms, ceux des contribuables du quartier et ceux des propriétaires de la censive épiscopale : 365

Tableau 7 : Continuité de l’entourage dans le quartier Saint Germain l’Auxerrois-Louvre
Bonnes femmes Dates des mentions Résidents (vers 1292-1313) Lieux de résidence Propriétaires (anciens ou actuels) 366 Date du registre foncier Emplacements des propriétés
(DE CLAMÉCY Pernelle) 1385-1397 Renault de Clamecy, corroyer r. des Poulies Gille de Clamecy 1399 r. des Poulies
(DE COMPIÈGNE Jacqueline) 1349-1372 Pierre de Compiègne, fripier r. de Richebourg Etienne de Compiègne 1373 r. de Beauvoir
(DE MEAUX Marie) 1348 Pernelle de Meaux, fripière r. de Richebourg Jean de Meaux, pelletier 367 1399 r. S. Honoré, hors des murs
   
Jean de Meaux, fripier r. Saint Honoré,
Aubert de Meaux, fripier  
     
DES HAIES Marie   Guillot des Haiës r. de la Croix du Tirouër Agnès des Haïes 1373 r. de Beauvoir
DES HAIES Perrette            
LA MERCIÈRE Constance 1389, 1397 Durant le Mercier r. d’Autriche Aubert le Mercier 1373 r. S. Honoré, hors des murs
   
Gile le Mercier r. Jehan Tison
Guillaume le Mercier r. de la Croix du Tiroër
Guérin le Mercier r. de Froid Mantel
Jacques le Mercier r. du Fossé Saint Germain
Renault le Mercier r. de Richebourg
Thibaut le Mercier r. de Beauvoir
     
LA MORELLE Gile 1348 Gautier Morel r. de la Croix du Tiroër/S. Honoré Jehanne la Morelle 1373 r. S. Thomas du Louvre
LA MORELLE Jeanne 1411-1446 Gautier Morel r. de la Croix du Tiroër/S. Honoré
   
Guebert Morel r. du Fossé S. Germain
Jacques Morel r. de Richebourg
Perrette la Morelle r. de la Croix du Tiroër
Pierre Morel r. S. Honoré
     

Ce tableau reprend des données présentées dans les deux tableaux précédents, auxquelles s'ajoutent des renseignements tirés des censiers épiscopaux de 1373 et de 1399 : des noms de propriétaires et les emplacements de leurs biens. L'ensemble de ces données concernent donc 6 familles sur les 12 évoquées dans les tableaux 5 et 6, familles dont les membres appartenaient à l’entourage des bonnes femmes et résidaient dans le quartier au début du XIVe siècle. 368 Dans ces 6 cas, des individus devinrent propriétaires de maisons situées dans ou près des rues où avaient demeuré des contribuables portant les mêmes surnoms qu’eux. Etant donné la relation que nous avons constatée entre localisation des biens et rapports sociaux, il n’est pas déraisonnable de présumer que ces résidents et propriétaires étaient des mêmes familles. La présence de ces familles dans le quartier, que leurs membres y soient résidents ou propriétaires, serait donc continue depuis le début jusqu’au milieu ou à la fin du XIVe siècle. La démonstration de cette continuité résoud le problème chronologique que nous avons évoqué et conforte ainsi notre hypothèse concernant les rapports de parenté liant ces familles et les bonnes femmes mentionnées dans le tableau 5.

De plus, en arguant de cette continuité, il est possible de discerner des liens entre d’autres bonnes femmes et les résidents de ce quartier. L’examen des censiers épiscopaux révèle en effet d’autres correspondances entre les surnoms des bonnes femmes et ceux des propriétaires du quartier. Cependant, à la différence des familles évoquées dans le tableau précédent, les familles de ces propriétaires ne furent pas recensés dans le quartier sous le règne de Philippe le Bel.

Tableau 8 : Bonnes femmes et propriétaires du quartier
Bonnes femmes Dates des mentions Propriétaires (tous anciens ) Date du registre foncier Emplacements des propriétés
LA CHEVRIÈRE Ermengon 1389 Simon Chevrier 1373 r. S. Honoré, hors les murs
LA DURANDE Jehanne 1389 Guillaume Durant, cordonnier 1373 r. S. Honoré
LA MIRESSE Jacquette 1421 Maître Geoffroy le Mire 1399 r. de Froid Mantel
THOMASSE Lucette 1371-1389 Jehan Thomas 1373 r. S. Honoré, hors les murs

Etant donné la localisation de leurs maisons dans ce quartier, il est probable que ces propriétaires y vivaient ou en connaissaient les résidents. De plus, la lecture des tableaux 5 à 7 révèle qu’au moins 26 résidents du quartier connaissaient les bonnes femmes. Rappelons-nous aussi que trois des bienfaiteurs les plus généreux de l’hôpital possédaient des biens dans ce quartier : Guillaume le Béguin, Bernard de Pailly et Isabelle de La Mare. 370 A ceux-ci s’ajoute Marie La Gossequine, deuxième femme d’Etienne Haudry, qui touchait des rentes dans la rue de Richebourg et dans la rue Saint Honoré, à l’intérieur et hors les murs. 371 Ainsi, il est indéniable que les membres de l’entourage de l’hôpital avait de fortes attaches dans ce quartier. La similitude, mise en évidence par le tableau 8, entre les noms des bonnes femmes et ceux des propriétaires du quartier ne peut donc pas être accidentelle : si les femmes en question ne vivaient pas dans le quartier avant de se rendre à l’hôpital, elles avaient probablement des rapports avec ceux qui y résidaient.

Il semble donc qu’une logique sociale ait constitué l’un des facteurs déterminant toutes les juxtapositions de résidence et de propriété que nous avons observées : les artisans et les commerçants d’un quartier tiraient avantage de leurs relations familiales ou professionnelles vivant dans des quartiers voisins pour y acquérir des biens immobiliers. C’est donc à travers les indices concernant la localisation des biens que nous percevons l’implantation du réseau de l’hôpital dans ces quartiers. Les exemples des familles Le Cirier et De Villeneuve confortent cette hypothèse. 372

Bien que vivant au nord et à l’est des Halles, les trois bonnes femmes appartenant aux familles « le Cirier » et « de Villeneuve » avaient des liens de parenté avec certains résidents des quartiers situés au nord de Saint Germain et du Louvre. Pierre le Cirier, dont la veuve, nommée Jeanne, devient une bonne femme de l’hôpital après 1317, 373 est recensé en 1298 dans la rue Saint Honoré, hors des murs. 374 Bien que le métier de Pierre ne soit pas évoqué, il est probable qu’il est drapier : un marchand exerçant cette activité, qui s’appelait Jean le Cirier, habite dans la même rue que Pierre, à l’intérieur des murs. 375 De plus, deux autres drapiers, Guiart et Geoffroy, son fils, avaient le même surnom que Pierre. 376 A la mort de celui-ci, vers 1312, sa femme acquiert une maison située aux Halles, qui donnait d’un côté sur la Place du Pilori, de l’autre côté sur la rue de Maudestour. 377 Cinq ans plus tard, Jeanne dégrève sa maison en rachetant une rente annuelle de 8 livres, perçue par les anciens propriétaires.

PLAN 5 : LES HALLES, NORD
PLAN 5 : LES HALLES, NORD

Cette maison se trouvait près des demeures des deux drapiers nommés « le Cirier » que nous avons cités ci-dessus : Guiart, qui habitait dans la rue Saint Denis, et Geoffroy, qui résidait dans la rue Montmartre, à l’intérieur des murs. 378 C’est la veuve de Geoffroy, Catherine, qui, à l’instar de Jeanne, est reçue dans l’hôpital dès 1371, date à laquelle elle participe à un acte foncier comme l'une des représentantes de l’hôpital. 379

La localisation des biens et des résidences des « Cirier » laisse penser qu’ils étaient en relation avec la famille « de Villeneuve. » Par exemple, la maison de Jehanne la Cirière aux Halles était contiguë à celle de Josse de Villeneuve, tavernier. 380 Alain de Villeneuve, probablement le fils de Josse, vit dans un premier temps dans la rue du Cyne, où il est recensé en 1313. 381 Il a dû hériter de la maison de Josse quelques temps après car, selon le registre de l’hôpital, il y demeure avec sa femme dès 1330. 382 C’est l’une des héritières d’Alain qui deviendra une bonne femme après 1343. 383

Comme les « Cirier, » les « de Villeneuve » avaient des liens de parenté avec les habitants du quartier situé au nord de Saint Germain l’Auxerrois et du Louvre. De même que chez les « Cirier », ces liens se traduisaient par un nom commun et par l’exercice du même métier. Ainsi, Pierre de Villeneuve, tavernier, résidait dans la rue Saint Honoré, hors les murs, et Robert de Villeneuve, également tavernier, dans la rue du fossé Saint Germain. 384 Un autre de Villeneuve, nommé Jean, s’engageait aussi dans le commerce de vin, en tant que courtier, et résidait en 1297 dans la rue Montmartre, hors des murs. 385 Jean était donc un voisin de Geoffroy le Cirier, qui demeurait dans la même rue, bien qu’à l’intérieur de l’enceinte. Alain de Villeneuve hérita probablement de la demeure de Jean car, selon le censier épiscopal, il était propriétaire d’une maison dont la description est conforme à celle du domicile du courtier. 386 C’est certainement sur cette maison ou sur un hôtel voisin qu’était perçue la rente de 7 sous, 8 deniers que Catherine la Cirière, veuve de Geoffroy, donna aux bonnes femmes en 1369. 387

Les documents relatifs aux familles « le Cirier » et « de Villeneuve » confirment donc l’importance d’une sociabilité liant les habitants des quartiers voisins. Cette sociabilité facilitait vraisemblablement l’acquisition de biens par des non-résidents qui avaient des relations dans les quartiers où les biens étaient situés. C’est l’aspect relationnel de ces achats immobiliers qui constitue un signe des rapports de parenté entre les bonnes femmes et les résidents des quartiers que nous avons traités. Des indices similaires nous permettent de découvrir des liens entre certaines bonnes femmes et les résidents d’un autre quartier limitrophe de ceux que nous avons déjà décrits.

Notes
353.

Voir le Plan 4, infra, p. 114.

354.

Concernant Nicolas, voir les registres fiscaux : 1299, fol.152v, 1300, fol.231v et 1313, fol.005. Pour les références concernant les autres contribuables évoqués ici, voir l’Annexe 3, dans les rubriques correspondant à leurs surnoms.

355.

Voir l’Annexe 3, dans la rubrique DE COMPIÈGNE.

356.

Ibid.

357.

Voir supra, p. 111.

358.

AN S*4634, fol.46 (d).

359.

1299, fol.153; seuls trois contribuables portaient le surnom des Haïes ; outre Guillaume et Guillot (sont-ils le même individu ?), on relève un contribuable qui s’appelle Jean des Haies (1300, fol. 251). La rareté de ce nom laisse penser que les personnes qui le portaient étaient de la même famille. La rue de la Croix au Tiroër s’étendait depuis la Place aux Marcheaux, située à côté de l’église Saint Germlain, jusqu’à la Grande Rue Saint Honoré. L’endroit nommé la Croix du Tiroër faisait l’angle de ces deux rues.

360.

Concernant les résidences de ces deux femmes, voir l’Annexe 3, dans les rubriques correspondant à leur surnom.

361.

Les références concernant les fripiers et les bonnes femmes sont encore fournies dans l’Annexe 3, dans les rubriques correspondant aux surnoms des femmes.

362.

1299, fol. 153.

363.

Pour les références appuyant les données fournies ci-dessus, voir encore l’Annexe 3, dans les rubriques correspondant aux surnoms des femmes mentionnées.

364.

Ibid. ; AN S 4632A, dossier no 1, non-cotée (31 janvier 1397)

365.

Les références sur lesquelles s’appuyent les données présentées dans ce tableau se trouvent dans l’Annexe 3, dans les rubriques correspondant aux surnoms des femmes mentionnées dans la première colonne.

366.

Comme nous l’avons déjà précisé, les censiers de l’évêché évoquent l’actuel propriétaire de chaque bien, maison ou rente, ainsi que plusieurs anciens propriétaires. Dans cette colonne, les noms des anciens propriétaires sont soulignés. Il se peut que ceux-ci aient possédé des biens dans la rue en question bien avant les dates auxquelles les registres furent réalisés (voir le cas de Guillaume le Béguin, supra, p. 86 et n17).

367.

C’est probablement du même Jean de Meaux que Raoul le Peure, gouverneur de l’hôpital, obtient en 1367 une rente sur une maison située près du Châtelet (AN S *4634, fol. 73 (dd ). En contrepartie, Jean reçoit des bonnes femmes une rente perçue dans la rue de la Vieille Pelleterie.

368.

Les 12 familles sont : les « de Dammartin », les « de Meaux », les « L’Anglais », les « de Compiègne », les « des Haiës », les « Morel », les « Mercier », les « de Clamecy », les « de Chevreuse », les « de Saint Martin », les « Petit », les « Chenevacier. » Guillaume des Mailles, Marie la Maquerelle et Pernelle la Gaudine sont exclus de ce décompte parce qu’ils ne semblent pas appartenir à une famille dont de multiples membres habitent dans ce quartier ou dans un quartier voisin.

369.

Les références sur lesquelles s’appuyent les données présentées dans ce tableau se trouvent dans l’Annexe 3, dans les rubriques correspondant aux surnoms des femmes mentionnées dans la première colonne.

370.

Dans notre traitement du patrimoine de ces bienfaiteurs, nous avons divisé en deux le quartier que nous avons désigné dans la présente section comme celui "du Louvre et de Saint-Germain-l'Auxerrois." Ainsi, les références aux biens de Guillaume, Bernard et Isabelle figurent dans le tableau 1, quartier de Saint Germain l'Auxerrois (supra, p. 96) et dans le tableau 2, quartier du Louvre/Saint Honoré (supra, p. 100). Sur la localisation de ces biens, voir le plan 2, p. 96-97

371.

AN S *4634, fol. 32-32v (g), 85v (ee) 90v (ooo).

372.

Sur les preuves et les références appuyant tous les propos concernant ces deux familles, voir, dans l’Annexe 3, les rubriques LA CIRIÈRE et DE VILLENEUVE.

373.

Voir l’Annexe 3, LA CIRIÈRE, I, 2.

374.

1298, fol.102

375.

1313, fol. 3

376.

Annexe 3, LA CIRIÈRE, II, 1 et 2.

377.

Voir l’Annexe 3, LA CIRIÈRE, I, 2 et le plan 5.

378.

Ibid.

379.

AN S 4630, dossier no 5, le 26 mars 1371 (n. st.).

380.

AN S*4634 f. 147v (zzz) ; Josse est aussi cité dans les rôles de la Taille, qui confirme l’emplacement de sa résidence : « aux Halles, entre les pilliers où on vend le pain, jusqu'au coin de la Coçonnerie. » (1299, fol. 168vo.)

381.

1313, fol. 10.

382.

AN S*4634 f. 145v (ooo).

383.

Sur les preuves de cette conclusion, voir l’Annexe 3, DE VILLENEUVE, I.

384.

1296, fol. 1, 1298, fol. 97 (Pierre) ; 1298, fol. 98, 1299, fol. 154, 1300, fol. 233 (Jean)

385.

1297, fol. 71v.

386.

AN S *1253, fol. 60v.

387.

AN S*4634 f. 99v (ttttt), fol. 106v (mmmmmmm). Selon l’acte de donation, la maison en question se trouvait « à la Jussienne de Blois. » Cet endroit correspond à l’église consacrée à Sainte Marie l’Egyptienne, qui faisait l’angle de la rue Montmartre, hors des murs, et la rue Coque-Héron. Ce n’est

peut-être pas par hazard que deux familles appartenant au réseau de l’hôpital Haudry possédaient des biens dans ce quartier : comme nous l’avons déjà remarqué, une autre communauté de « bonnes femmes » était située tout près de l’église de l’Egyptienne (voir supra, chapitre 2, p. 62-63). Bien que les legs testamentaires évoqués dans le chapitre 2 constituent nos seuls renseignements sur l’entourage des « bonnes femmes » de l’Egyptienne, la localisation dans ce quartier de biens appartenant aux « Cirier » et aux « de Villeneuve » laisse penser que les réseaux sociaux des deux communautés étaient imbriqués.