b. Le réseau des « bonnes femmes » de l’hôpital d’Etienne Haudry : rapports spirituels

Le surnom de Guillaume le Béguin, frère du premier gouverneur de l’hôpital, nous fournit un premier indice de la présence de pénitents laïcs dans l’entourage des « bonnes femmes. » Ce sobriquet renvoie en effet au sermon prêché par Robert de Sorbon, allocution que nous avons évoquée dans notre premier chapitre. Robert dresse le portrait d'un individu qui adopte, vis-à-vis du monde séculier, une attitude qui nous est familière. Le théologien témoigne en effet du comportement presque monastique du béguin, posture qui suscitait le mépris de certains : on considérait cette piété comme déplacée chez un individu qui vivait dans le siècle. Cependant, Robert explique que, bien que le "béguin" poursuivît une carrière séculière, il ne se fiait pas à la possibilité d'être sauvé grâce à ses accomplissements mondains. Conscient du caractère pécheur de l'homme, il profitait du temps que Dieu lui avait accordé sur la terre pour se consacrer à l'examen de sa propre conduite et au repentir. 751 Cette attitude vis-à-vis du monde séculier correspond donc à une forme de piété pénitentielle.

Force est d’insister sur la valeur de ce texte en tant que témoignage de l’existence réelle d'un milieu pénitentiel à Paris : en effet, le sermon est conservé sous la forme d’un compte rendu rédigé d’après l’audition. Les paroles de Robert nous sont donc rapportées telles que son auditoire les entendit. En revanche la grande majorité de la littérature de la prédication est composée de sermons modèles et d’exempla destinés à l'usage de prêcheurs qui se préparaient à prendre la parole. 752 Comme le théologien adapta sans doute sa communication aux attentes de ses auditeurs, ses mots attestent que ceux-ci étaient susceptibles de se reconnaître dans le "béguin" qu'il décrivit. 753

A supposer que son surnom fût un sobriquet, plutôt qu'un nom de famille, Guillaume le béguin appartint au même milieu pénitentiel que les auditeurs du sermon de Robert de Sorbon. L’examen de la variation de ses surnoms permet de conforter cette hypothèse. Il se trouve en effet que les documents se réfèrent à Guillaume par le surnom « le Béguin » la plupart du temps, mais pas toujours. Bien que Guillaume soit le frère de Bernard de Pailly, premier gouverneur de l’hôpital, il ne porte le même surnom que Bernard qu’une seule fois, lors de l’exécution du testament de celui-ci. A cette occasion, Guillaume s’appelle « Guillaume de Pailly, dit le Béguin. » 754 Dans les autres actes, il est plutôt Guillaume « le Béguin » (8 fois), 755 « Guillaume le Bourguignon » (7 fois ) 756 ou « Guillaume le Béguin dit le Bourguignon » (1 fois). 757 Les administrateurs de la taille l’appellent « le Bourguignon » en 1297, « le Béguin » en 1298, 1299, 1300 et 1313. 758

Pourquoi le nom de Guillaume était-il si instable ? De fait, au début du XIVe siècle l'usage systématique du patronyme était tout juste en train de pénétrer dans les mœurs et n'était acquis que dans les familles nobles et patriciennes. Hors des milieux d’élites, bon nombre de Parisiens ne possédaient donc pas de vrais noms de famille. Ainsi, dans les rôles de la taille et dans les autres documents contemporains, on donna souvent des surnoms aux artisans et commerçants en fonction de leurs qualités réelles, telles que leur métier, leur lieu d’origine et leur apparence. 759 Etant donné l’irrégularité dans l’usage des surnoms de Guillaume, il est vraisemblable qu’il n’ait pas eu de nom de famille, et que ses surnoms aient gardé un caractère empirique. La conclusion selon laquelle Guillaume s’appelait souvent « le Béguin » parce qu’il avait l’aspect d’un pénitent n’est donc pas inadmissible.

La générosité de Guillaume envers les « bonnes femmes » semble confirmer cette hypothèse. Sa donation à l’hôpital se distingue en effet par son altruisme, car la seule condition qu’il impose est l’augmentation du nombre de « bonnes femmes », de 30 à 32. 760 L’opposition entre sa démarche et celle d’Etienne Haudry est particulièrement frappante. Autant la fondation par le drapier d’un hôpital et d’une chapelle consacrait sa réussite sociale et affirmait l’éclat de son lignage, autant la discrétion de la donation de Guillaume exprimait son rejet de la gloire terrestre, son mépris du regard de ces concitoyens. Seules les bonnes femmes qui bénéficiaient de son don étaient appelées à percevoir sa générosité.

Certes, faute de ressources suffisantes, Guillaume n’aurait pas pu réaliser une fondation telle que celle d’Etienne Haudry. Néanmoins, l’ampleur de sa donation, équivalente à plus de 70 livres de revenus annuels, prouve que la fondation d’une chapellenie était certainement à sa portée. 761 Bien qu’une telle fondation soit plus modeste que la construction d’une église et d’un hôpital, elle n’aurait pas manqué de signification sociale. En effet, les fondateurs des chapellenies chez les « bonnes femmes » obtinrent tous le droit à être enterrés dans l’église de l’hôpital. 762 Privilège réservé aux plus riches, l’élection de la sépulture ailleurs que dans sa paroisse constituait une marque de distinction sociale car ce choix était en principe contraire aux droits paroissiaux. Ainsi, l’obtention de ce privilège sortait le bénéficiaire de l’anonymat réservé aux gens ordinaires. 763 En refusant cette marque de distinction, Guillaume fit preuve d’une indifférence vis-à-vis de la réussite sociale qui était digne des préceptes élucidés par Robert de Sorbon.

Le célibat qu’il respecta vraisemblablement pendant toute sa vie constitue aussi un autre signe de son enthousiasme pour la vie pénitentielle. C’est la lecture des actes fonciers auxquels Guillaume participa qui conduit à croire qu’il n’était jamais marié : il se présentait toujours tout seul devant le notaire ou avec son frère Bernard de Pailly. 764 En revanche, les hommes mariés achetaient ou vendaient souvent des biens en présence de leur femme parce que, selon la coutume parisienne, le couple marié constituait une compagnie. Ainsi, les biens du couple étaient gérés par le mari, mais sa femme ne lâchait pas ses droits sur ses biens propres et une part des acquêts, ce qui nécessitait sa présence lors d’une transaction qui concernait ses biens. 765 Etant donné que Guillaume ne fut jamais accompagné d’une femme quand il effectua ses opérations foncières, il semblerait donc qu’il n’ait jamais été marié.

Il est vrai que l’obligation de rester célibataire n’incombait pas aux pénitents laïcs, comme en témoigne l’exemple des fraternités pénitentielles auxquelles des couples mariés pouvaient adhérer. Cependant, ces couples pratiquaient souvent l’abstinence ou la modération dans les relations sexuelles. En renonçant au mariage, Guillaume ne faisait peut-être que s’astreindre à une discipline plus stricte qui allait pourtant dans le même sens que la pratique des autres dont il partageait la spiritualité.

Guillaume le béguin n’était pas le seul ami des « bonnes femmes » à chercher cet équilibre qui consistait à respecter les principes de la vie apostolique sans quitter le siècle. Au sein de l’entourage de l’hôpital, les personnes qui semblent avoir été influencées par cet idéal peuvent être séparées en deux catégories : d’une part, des femmes qui étaient désignées comme béguines avant de se rendre à l’hôpital ; d’autre part des personnes qui fréquentaient des béguines ou adoptaient des comportements similaires à celles de ces femmes religieuses.

Parmi les béguines qui devinrent des « bonnes femmes », figurait une femme qui s’appelait Perrette la mairesse. Elle apparaît dans un extrait du registre de l’hôpital, selon lequel elle acheta en 1324 une rente de 4 £ parisis d’un homme nommé Henri le bourguignon. 766 Or, l’un des registres d’ensaisinement de Saint-Martin-des-Champs contient une notice provenant du même acte, qui identifie Perrette et Henri de manière plus précise. En effet, elle s’appelle dans cette notice « Perrette la mairesse, béguine » lui « Henri le bourguignon, procureur général des frères prêcheurs. » 767

Une autre référence à une « bonne femme » qui fut qualifiée de « béguine » figure dans un rôle de compte de l’hôpital, daté du terme de la Saint Rémy, 1372. Dans l'énumération des revenus perçus, il est précisé que Messire Pierre Chagrin donna une rente de 3 sous et 9 deniers, perçue sur une maison située dans la rue Quinquempoix, à une femme s’appelant Jeanne Daufay, béguine. Celle-ci devait bénéficier de l’usufruit de ce bien sa vie durant, après quoi l’ensemble des « bonnes femmes » en prendrait possession. 768 Il est probable que cette Jeanne était elle-même une « bonne femme » car les termes du don dont elle était la bénéficiaire étaient conformes aux usages de l’hôpital relatifs à la possession par les femmes de revenus privés. 769

Par ses liens avec plusieurs femmes pieuses, Pierre Chagrin se montrait, lui aussi, favorable aux préceptes décrits par Robert de Sorbon. Outre Jeanne Daufay, une « bonne femme » qui s’appelait Jaqueline de Compiègne reçut aussi un don de la part de Pierre : selon l’extrait de son testament conservé dans le registre de l’hôpital, il légua à Jeanne, encore en usufruit viager, une rente annuelle de 6 £, 8 sous et 4 deniers tournois. 770 Cet acte précise aussi que Pierre est prêtre et énumère un ensemble de biens égal à 15 livres, 17 sous et 1 denier en rente annuelle, qu’il donna à la communauté des sœurs. Ce don comporte également une maison et ses appartenances situées à Cormeilles, qui lui avaient été léguées à son tour par Marie la Gossequine, la deuxième femme d’Etienne Haudry. 771 Pierre était d’évidence l’un des proches de Marie car il la servit en tant que titulaire de la chapellenie qu’elle avait établie à Notre-Dame de Paris. De plus, il figura parmi ses exécuteurs testamentaires. 772

A en juger par les indices relatifs à son parcours et à ses comportements pieux, Marie la Gossequine semble également avoir été attirée par l’idée selon laquelle il était possible de mener une vie pénitentielle tout en gardant un engagement dans le monde terrestre. Mariée dès son jeune âge avec Etienne Haudry quelques années avant la mort de celui-ci, 773 elle était la fille de Gossequin de Berne, marchand brabançon habitant à Anvers. 774 Elle était certainement au contact de forts courants de piété laïque pendant sa jeunesse car l’implantation de béguinages était très développée dans sa région natale. 775 Lors de la mort d’Etienne, vers 1313, Marie était donc une veuve riche et jeune, qualités qui lui attiraient sans doute bon nombre de soupirants. Son veuvage, statut qu’elle garda jusqu'à sa mort vers 1350, 776 fut donc le résultat d’un choix délibéré.

Ce choix pourrait être interprété comme une volonté de se plier aux normes qui devaient régler la conduite des veuves pieuses. Les traités didactiques tels que le Miroir des bonnes femmes, ainsi que les textes issus des traditions laïques, s’accordent en effet à condamner les deuxièmes noces. Cependant, Marie dévie de la conception ecclésiastique car elle n’entreprend pas de mener une vie cloîtrée telle que l’auteur du Miroir semble l’envisager pour les veuves. Sa décision ne peut pas non plus être attribuée au désir de mieux s’occuper de ses enfants, autre motif qui justifiait le refus d’un deuxième mariage, puisqu’elle n’en avait pas. Son veuvage solitairetraduit donc sa détermination de mener une vie pieuse tout en conservant son indépendance, comme Isabelle de la mare et Agnès la jouanne, bienfaitrices, elles aussi, des « bonnes femmes. » 777

Marie était également membre de la Grande Confrérie de Notre-Dame, association vouée, comme nous l’avons déjà expliqué, au soin des morts parmi ses membres. 778 Afin de pourvoir à ses obsèques, Marie donne à cette confrérie une rente annuelle de 59 sous parisis. En contrepartie, elle demande la célébration de deux messes, dont la première, à célébrer à Pentecôte, doit être du saint Esprit, et la deuxième, programmée pour l’octave de l’Assomption de la Vierge. De plus, Marie change les dispositions pour la période après sa mort. Désormais, la messe de la Vierge est maintenue, mais elle doit être transformée en messe anniversaire et accompagnée de l’oraison « Que sumus, domine, per tua pietate. » En revanche, la messe du saint Esprit devient une messe de Requiem, à célébrer le lendemain de son obit.

Vu leur précision, ces dispositions semblent être le fruit d’une profonde réflexion menée par la testatrice au sujet de sa propre mort. Sans doute cette réflexion fut-elle nourrie par la participation de Marie aux obsèques des autres dans le cadre de son appartenance à la confrérie. Une telle méditation était tout à fait compatible avec l’examen de conscience auquel le pénitent était appelé : en effet, depuis le début du XIIIe siècle, les théologiens et les prédicateurs diffusaient un nouvel enseignement concernant la mort, selon lequel le Christ jugerait de chaque mort de manière individuelle, en fonction des péchés que l’individu avait commis pendant sa vie. 779 Ainsi, une personne disposée à réfléchir sur sa mort aurait également été disposée à réfléchir sur sa vie. Cette réflexion correspond donc à l’examen de conscience auquel le « béguin » de Robert de Sorbon devait s’astreindre.

Les sources relatives à la vie de Marie la Gossequine nous permettent donc d’esquisser un portrait assez complet des comportements religieux de cette femme bourgeoise : son choix d’un long veuvage ; son adhésion à une confrérie consacrée au soin des morts ; l’ensemble de ses préparations à la mort, celles-ci impliquant à la fois les « bonnes femmes » et les confrères de Notre-Dame. 780 Examinés dans la perspective des origines brabançonnes de Marie, ces comportements constituent vraisemblablement les signes d’un mode de vie similaire à celui des pénitents solitaires que nous avons décrits, même si Marie n’est jamais qualifiée ainsi.

Il est vraisemblable que deux autres femmes aient mené une vie de pénitente seule avant de se rendre à l’hôpital d’Etienne Haudry. La première, Pernelle la Gaudine, habitait d’abord dans le cloître de l’église de Saint Germain l’Auxerrois, 781 une résidence idéale du point de vue d’une femme pieuse : derrière l’enceinte du cloître elle pouvait vivre seule en sécurité, tout en bénéficiant des conseils spirituels des chanoines qui habitaient dans les maisons voisines. L’église de Saint Germain étant située tout près de son domicile, elle pouvait aller à la messe aussi souvent qu’elle le voulait. La situation de son lieu de résidence ressemble donc à celles des maisons de « bonnes femmes » qui n’étaient pas dotées de leur propre chapelle, mais qui se trouvaient près d’une église, de sorte que les femmes pouvaient assister facilement aux offices sacrés. 782 Située à l’Ecole Saint Germain, la maison où Marie la Maquerelle habitait avant de se rendre à l’hôpital d’Etienne Haudry présentait les mêmes avantages. 783

Une autre « bonne femme » semble avoir vécu au grand béguinage de Paris avant de se rendre à l’hôpital d’Etienne Haudry. En effet, une série d’extraits conservés dans le registre démontre qu’une béguine qui s’appelait Jeanne de Bourgel acheta, en 1370, une maison dans la rue des Fauconniers. 784 Etant donné la localisation de son domicile, Jeanne appartenait vraisemblablement au groupe de « bonnes femmes » vivant dans la barrière de maisons qui protégeaient le béguinage. 785 Quelques temps après, Jeanne de Bourgel vendit sa maison à une autre béguine, Jeanne de Laigny. 786 Celle-ci vécut vraisemblablement dans cette maison jusqu’en 1402, date à laquelle elle quitta le béguinage pour rejoindre les « bonnes femmes » de l’hôpital d’Etienne Haudry. 787 Dans la même année, Jeanne bailla sa maison dans l’enceinte à Jean Frogier, « clerc des offices » du duc d’Orléans, moyennant une rente annuelle de 8 livres parisis. 788 Ce bail constitua par ailleurs une infraction flagrante aux statuts du béguinage. 789 Toutefois, les « bonnes femmes » acquirent ainsi le droit de percevoir cette rente après la mort de Jeanne, conformément à l’usage selon lequel les femmes ayant apporté des biens à l’hôpital en retenaient l’usufruit leur vie durant.

Il est donc incontestable que les « bonnes femmes » nouèrent des rapports proches avec des béguines et d’autres laïcs qui menaient une vie pénitentielle dans le siècle. L’appartenance des « bonnes femmes » à ce milieu social et spirituel conforte donc les indices que nous avons fournis dans ce chapitre et dans le deuxième, concernant la similitude entre le statut et les comportements de tous les groupes évoqués : « bonnes femmes », béguines, pénitents et donnés. Il semble donc que, comme ces autres groupes et individus, les « bonnes femmes », représentaient une manifestation de cet enthousiasme pour la vie apostolique qui surgit dans les esprits des hommes et des femmes de l’Occident médiéval à partir du XIIe siècle.

Notes
751.

BERIOU, « Robert de Sorbon… », op. cit., p. 477-82.

752.

Nicole BÉRIOU, L’avènement des maîtres de la parole : la prédication à Paris au XIII e siècle. Paris, 1998, p. 9-10.

753.

Ead., « Robert de Sorbon… », op. cit. p. 484-85.

754.

AN S *4634, fol. 35v (p).

755.

AN S *4634, fol. 144v, eee (1331), 72, z (1335), 119, a (1336), 122v, a (1336), 88, zz (1333), 96, bbbb (1327), 36, q (1334), 36, r (1335).

756.

Ibid., 71v, n (1313), 96v, eeeee (1307), 124, hhhh (1304), 88, yy (1313), 88, zz (1307), 86, kk (1315).

757.

Ibid., 69v, c (1322).

758.

1297, fol. 40 ; 1292, fol. 10 ; 1298, fol. 100 ; 1299, fol. 159 ; 1300, fol. 237v ; 1313, fol. 5.

759.

BOURLET, « L’anthroponymie… », op. cit., p. 16-18. 

760.

AN S *4634, fol. 36vo. Sur ce legs voir aussi supra, chapitre 5, p. 194, 213.

761.

Les titres relatifs à la fondation de chapellenies à l’hôpital d’Etienne Haudry démontrent qu’une rente annuelle de 20 livres suffisait (voir AN L 1043, nos 20, 25.)

762.

Bien que les actes originaux ne fassent aucune mention de ce droit, les transcriptions réalisées au XVIII siècle des épitaphes gravées au sol de l’église, qui citent Isabelle de la Mare, Jean Haudry, et Jean Fréguier, bourgeois de Paris, enterré le 4 décembre 1503, le prouvent (AN L 1043, nos 3-7).

763.

LAUWERS, La mémoireop. cit.,p. 127-28, 151-53, 243-45.

764.

Les actes auxquels Guillaume participa sont expliqués dans l’Annexe 1.

765.

Sur le régime matrimonial en vigueur à Paris, voir supra, chapitre 4, p. 146-47.

766.

AN S*4634 f. 145v (lll).

767.

AN S *14611, fol. 329

768.

AN L 665A no5.

769.

A ce propos, voir supra, chapitre 4, p. 176-77.

770.

AN S *4634, fol. 36v (t) 1352).

771.

Ibid., fol. 33 (h) 1350).

772.

Preuve de la fondation est fournie par un acte de l’Official de Paris, selon lequel le titulaire de la chapellenie fondée par Marie à l’église de Notre-Dame était obligé de rendre chaque année, à la communauté des chapelains de l’église, 20 sous de la rente qu’il recevait comme pension, afin d’être intégré dans cette communauté et de bénéficier de ses avantages (AN S 847A dossier no1, (non-coté) 25 Septembre 1332). L’ensaisinement accordé aux « bonnes femmes » par Saint-Martin-des-Champs, concernant plusieurs rentes que Marie leur légua, cite Pierre en tant que « prêtre bénéficié dans l’église Notre-Dame de Paris » et fait mention de sa qualité d’exécuteur de Marie (AN S 14463, fol. 27vo). Enfin, il existe un extrait du registre de l’hôpital, selon lequel Pierre acheta à Josse Calonart et Jossequin Flas, demeurant à Anvers en Brabant et héritiers de Marie la Gossequine, une rente annuelle de 20 sous perçue sur la maison des chapelains de Notre Dame dans la rue Courtferry, qui rejoignait le parvis Notre Dame (AN S *4634, fol. 146v (ttt) 1349). En achetant cette rente, Pierre dégreva la maison et ainsi supprima une charge que lui et ses confrères devaient payer en tant que propriétaires de la maison. Ainsi, il est vraisemblable que cet achat correspondait aux 20 sous annuels que Pierre devait rendre aux chapelains de Notre-Dame moyennant sa réception dans leur communauté.

773.

Le registre des « bonnes femmes » recèle le contrat de mariage réalisé par Etienne et Marie, selon lequel elle recevrait en usufruit une rente annuelle de 80 livres de Paris et un don de 800 livres en espèces (Ibid., fol. 10v (pp) 1312).

774.

Ibid., fol. 146v (ttt) 1349). Cet acte, précise que Josse Calonart et Jossequin Flas étaient héritiers de Marie par le biais de son père, Gossequin de Berne. Celui-ci était probablement une connaissance professionnelle d’Etienne Haudry, ce qui explique comment les conjoints se connurent. Sur ce sujet, voir supra, chapitre 4, p. 167, n81.

775.

SIMONS, « The Beguine Mouvement… » op. cit., p. 87-88.

776.

Comme Guillaume le Béguin, elle apparaissait toujours seule dans les actes auxquels elle participa.

777.

Sur ces deux femmes, voir supra, chapitre 3.

778.

Voir supra, chapitre 5, p. 203.

779.

Jacques LE GOFF, La naissance du Purgatoire, Paris, 1984, p. 284-85, 315-16.

780.

Sur la participation des « bonnes femmes » dans ses obsèques, voir supra, chapitre 5.

781.

1297, fol. 38 ; 1299, fol. 154vo et 1300, fol. 233vo.

782.

Voir supra, le chapitre 2, p. 63.

783.

Sur la résidence de Marie, voir l’annexe 3, LA MAQUERELLE, I, 2.

784.

AN S*4634 fol. 125 (ssss).

785.

Sur ces « bonnes femmes », voir le chapitre 2.

786.

AN S*4634 fol. 125 (ssss). Il s’agit d’un extrait relatif à plusieurs titres, dont seule la date du premier, qui traite de l’achat initial par Jehanne de Bourgel, est précisée.

787.

Ibid., fol. 166vo (c).

788.

Ibid., fol. 125 (ssss). Il s’agit de la même notice qui traite les transactions précédentes concernant Jeanne et la maison dans la rue aux Fauconniers. Nous supposons que la vente de la maison à Jean Frogier eut lieu au moment où Jeanne se décida à quitter le béguinage pour se rendre à l’hôpital Haudry.

789.

Voir infra, ce chapitre, p. 260-61.