LA MAQUERELLE

I. Bonnes femmes

  1. LA MAQUERELLE, Jeanne : Membre de la "plus grande et saine partie" des "bonnes femmes" (AN S 5074A liasse 69 no 31, le 23 août 1348)
  2. LA MAQUERELLE, Marie, maîtresse des bonnes femmes, auparavant résidant à l’Ecole Saint-Germain.
S*4634 f. 98v (rrrrr) 1310
mars (n. st.)
Vente, par Guillaume L'Escot, barbier, et Isabelle, sa femme, d'une rente de 31 sous, 10 oboles sur une maison qui faisait l'angle de la Ferronerie, à Marie la Maquerelle
S*4634 f. 94v (pppp) 1310
mai
Vente, par Adam de Hanas et Alice sa femme, d'une rente de 40 sous sur une maison dans la rue du Four, à Marie la Maquerelle
S*4634 f. 97v (kkkkk) 1310
sept
Vente, par Oliuier le tapissier et Alice, sa femme, d'une rente de 40 sous 8 deniers sur une maison située au bout de la rue Sainte Opportune, à Marie la Maquerelle
S*4634 f. 96r (aaaaa) 1310
mai
Vente, par Nicolas Morice et Maheut, sa femme, d'une rente de 40 sous sur une maison dans la rue du Four, à Marie la Maquerelle
S*4634 f. 122v (zzz) 1313
Vente, par Rogier Picquet, taillemelier, et Oliue, sa femme, d'une rente de 8 £ sur une maison située dans la vieille Tisseranderie, à Marie la Maquerelle
S*4634 f. 95r (tttt) 1314
avril (n. st.)
Vente, par Marie la Maquerelle d'une rente de 40 sous sur une maison, rue du Four, à Sedillon sa fille
S*4634 f. 140v (v) 1315
20 mai
Vente, par grondet poisonnier des halles et marguerite sa femme, d'une rente de 40 sous sur une maison, rue aux Precheurs, à Marie la Maquerelle et ses héritiers
S*4634 f. 113r (n) 1316
jan (n. st.)
Echange : Marie la Maquerelle donne aux bonnes femmes
une rente de 40 sous sur une maison dans la rue des Arsis
deux rentes, chacune de 20 sous, situées dans la rue Frogier L'Asnier
contre une rente de 4 £ sur une maison dans la Cité, rue aux Feves
S*4634 f. 123v (hhhh) 1316
Vente, par Simon de la Borte et Pernelle, sa femme, d'une rente de 40 sous sur une maison près du cimetière de Saint Jean, qui donne sur la rue du Chartron, à Marie la Maquerelle
S*4634 f. (qqqq) 1317
juil
Vente, par Marie la Maquerelle, d'une rente de 40 sous sur une maison dans la rue du Four, à Bernard de Pailly
S*4634 f. 81v (e) 1317
juil
Acte selon lequel les bonnes femmes ont le droit de percevoir 100 sous parisis
« sur la maison qui fu Marie la Maquerelle à l’Escole Saint Germain »
S*4634 f. 95r-v (uuuu) 1326
juin
Vente, par Marie la Maquerelle, d'une rente de 40 sous sur une maison dans la rue du Four, à Pierre Peure et Raoul Le Peure, son fils
S*4634 f. 95r-v (uuuu) 1326
juin
Vente, par Marie la Maquerelle, d'une rente de 40 sous sur une maison qui fait l'angle de la rue Raul Mucet, à Pierre Peure et Raoul Le Peure, son fils
AN S*4634 f. 34v (n) 1324
Don, par Bernard de Pailly, d'une rente de 100 sous, au profit de Marie la Maquerele, maîtresse des bonnes femmes

AN S*4634 f. 37v (z) 1328
fev (n. st.)
Don de l'intégralité de ses biens, fait par Marie la maquerelle, au profit des bonnes femmes

L’acte daté du mois de juillet 1317 (S *4634, fol. 81vo (e) laisse penser que Marie habitait à l’Escole Saint Germain. Cet acte témoigne en effet du droit de l’hôpital sur une maison située dans cet endroit, bien qui avait appartenu à Marie. En tant que propriétaire de cette maison, Marie avait certainement le droit d’y vivre. Cependant, la possession d’une propriété ne signifiait pas forcément que le propriétaire y résidait. Il existe toutefois des indices selon lesquels Marie habita dans cette maison. Un extrait résumant deux actes datés de 1317 atteste la possession par les Haudriettes de la rente annuelle de 100 sous perçue sur la demeure en question. Cette notice ne précise pas quel était le caractère des transactions en question, mais constate simplement que les deux actes prouvent le droit des Haudriettes à la rente. Néanmoins, comme cet extrait constitue la première mention de cette rente dans le registre, la question se pose, de savoir si l’hôpital l’acquit grâce à la réception de Marie. Cette hypothèse ne serait pas inadmissible, car d’autres extraits similaires marquent clairement l’obtention d’un bien, grâce à la réception de la sœur qui le possédait (voir, par exemple, dans cette annexe, les rubriques « de Borrane », « de Villeneuve », « la Borrane » et « la Chapelière »).

L’examen des autres actes fonciers concernant Marie, conservés grâce à son testament, selon lequel elle légua tout le résidu de ses biens mobiliers et immobiliers aux Haudriettes, semble confirmer cette hypothèse. A en juger par les transactions immobilières dont ces actes traitent, l’acquisition par les Haudriettes de la rente à l’Escole Saint Germain coïncide avec la réception de Marie dans la communauté. En effet, 11 actes sur 13 sont antérieurs à 1318 (voir Annexe). Sur les 11 transactions du premier groupe, 9 concernaient des achats ou des échanges à travers lesquels Marie acquit des rentes (Ibid.) Les deux autres actes traitent de la dot de Sédillon, fille de Marie, qui devint religieuse au monastère du Pont aux Dames.

A partir de 1318, une période de 8 ans découla, pendant laquelle Marie n’effectua aucune modification de son patrimoine. Puis, en 1326, elle vendit deux rentes, et l’année suivante elle fit son testament. Il paraît donc que dans les années avant 1318 elle vécut seule et géra ses biens elle-même, acquérant les rentes qui lui permettraient de vivre dans l’hôpital, alors peu fortuné. Grâce à ces biens, ses nécessités auraient été assurées durant sa résidence à l’hôpital, ce qui expliquerait l’inactivité de son patrimoine. La reprise de cette activité marqua enfin ses préparations à la mort.

Etant donné la coïncidence entre la réception de Marie à l’hôpital et l’acquisition par l’hôpital des 100 sous de rente perçue sur la maison dont Marie était propriétaire, on peut conclure que l’une fut une conséquence de l’autre. Néanmoins, l’hôpital ne possédait pas la propriété de la maison, mais y percevait plutôt une rente. Aussi faudrait-il supposer que Marie ait baillé la maison au moment de sa réception. L’une des termes du testament de Marie semblerait confirmer cette supposition. En effet, elle légua une rente de 40 sous, dont 20 étaient perçus sur une maison à l’Escole Saint Germain, à une Haudriette qui s’appelait Martine la Bourelle (AN S *4634, fol. 37v, z. Marie stipula aussi que Martine aurait le droit de vendre ces 20 sous de rente si elle en avait besoin.

Cela prouve que Marie disposait d’une rente perçue sur la maison dont elle avait été propriétaire, et qu’elle avait donc cédé cette maison au moyen d’un bail. De plus, un indice figurant dans le compte de l’hôpital laisse penser que la rente créée par ce bail correspond à la rente de 100 sous que nous avons citée au départ. Il se trouve dans ce compte, réalisé en 1353-1354, une mention de la perception de 6 livres, ou 120 sous, sur la maison en question. Cette mention est accompagnée d’une notice selon laquelle 20 sous sur les 120 avait été « perdus. » L’hypothèse d’un bail par Marie de sa maison, moyennant une rente de 120 sous, expliquerait ses indices : Marie aurait donné 80 sous sur 120 à l’hôpital lors de sa réception, se réservant les 40 qui restaient, pour les donner à Martine plus tard, qui, elle, exerça son droit d’en vendre la moitié, ce qui provoqua la « perte » de 20 sous enregistrée dans le compte.

Il est très probable donc que Marie fit un bail de sa maison lors de sa réception à l’hôpital. En supposant qu’elle y ait vraiment vécu, son déménagement aurait évidemment été le moment propice pour s’en débarrasser. Le bail en question serait donc également un indice de sa résidence dans la maison.

II. Proches et Parents

Honnor la Maquerelle, contribuable de la rue de la Vieille Tisseranderie, imposée à 1008 deniers 919 (1299, fol. 201vo

Notes
919.

Etant donné qu’elle est la seule personne de ce surnom à figurer dans les rôles de la taille, Honnor était probablement une proche parente de Marie la Maquerelle et de Jeanne la Maquerelle.