Chapitre 3. Les représentations dominantes : des réseaux en mal de sève

L'ensemble des représentations recueillies est un reflet de l'imaginaire collectif actuel. Il donne à voir le climat général et les courants particuliers favorisant ou contrariant la vitalité des RASED. Pour les appréhender, nous avons utilisé au cours des interviews des questions ciblées construites à partir du sigle lui-même. Cinq questions ont été retenues pour la collecte des représentations. La première concerne les deux dernières lettres de RASED, à savoir la population concernée par les réseaux : "Quels sont les cinq mots 257 qu'évoque pour vous l'expression « enfants en difficulté » ?". La seconde s'applique au dispositif dans son ensemble : "Quels sont les cinq mots qu'évoque pour vous le sigle RASED ?". Les troisième et quatrième questions portent sur les fonctions spécifiques de maître E et G. Enfin la cinquième joue le rôle de figure antinomique, interrogeant à nouveau les pratiques et finalités du dispositif à travers la réussite, complément positif de la difficulté.

L'analyse des réponses fait émerger les pôles d'intérêts cristallisés par l'appellation RASED. Elle met en évidence la place spontanément réservée à la collaboration. Enfin elle souligne involontairement les zones de satisfactions ou d'insatisfactions professionnelles liées aux pratiques d'aides spécialisées.

Pour brosser la toile des représentations, nous allons tout d'abord examiner les notions de difficulté et de réussite, les fonctions d'aides spécialisées, le dispositif RASED et plus particulièrement les pratiques partenariales. L'outil statistique sera le principal recours pour l'analyse de ces données.

Notes
257.

Les mots pouvaient également prendre la forme de courtes expressions Leur nombre exact était de :"au plus cinq". L'interviewé était ensuite amené à les développer.