IV – FORCES ET LIMITES DE L'AUTOBIOGRAPHIE SOCIALE AU REGARD DE LA FORMATION

George Sand et Marie d'Agoult voient défiler devant elle le Ier Empire, la Restauration, la Monarchie de Juillet, la IIè République, le Second Empire, la Commune et la IIIè République. Elles se mêlent d'histoire et de politique, parce qu'elles vivent dans un siècle mouvementé, parce qu'elles y participent et parce qu'elles en sont témoins et en rendent compte à travers leur tâche d'écrivain. Dans leurs écrits, le siècle surgit tout entier. L'histoire du XIXè siècle, elles l'ont vécue, elles l'ont vue, elles l'ont écrite.

Qui dit histoire du XIXè siècle, dit aussi société. Les deux écrivains laissent leur marque sur le monde social. Leurs déclarations sur les institutions sociales, les opprimés, sur la politique des divers gouvernements, le rôle de la France envers les Français, se retrouvent au sein de leurs écrits. Leur vision du monde est issue d'une réflexion historique politique et sociale, menée au fil des années. La coexistence des deux auteurs avec leur siècle, résonne dans leur œuvre. Elles suggèrent la vision d'un avenir dont les germes se manifestent au sein même de l'actualité. Elles transforment leur expérience personnelle en praxis sociale. Elles considèrent qu'une fonction nouvelle s'impose à la littérature, que leur art peut être un instrument précurseur et révélateur. Aussi, pour prolonger l'étude menée, il nous apparaît important de tenter de saisir les forces représentées par l'autobiographie sociale vis-à-vis de la formation comme ses limites.