2.3.2. Discussion

Les expériences de la variation de la taille du signal ont permis mettre en évidence trois principaux résultats. Le premier résultat montre que, quelles que soient les variations de la taille du signal, une zone claire centrale entourée par une zone sombre continue d’être observé. Ceci permet de généraliser les résultats de la première série d’expérience, puisque la manipulation des facteurs temporels et spatiaux ne modifie pas la pertinence de l’information de surface dans la détection.

Le second résultat provient de l’observation des différents ajustements DoG : les tailles de la zone centrale et du pourtour immédiat variaient en fonction de la taille du signal. Ce résultat conforte notre hypothèse selon laquelle les observateurs ajustent leur fenêtre attentionnelle à la taille du signal. Néanmoins, la taille de la zone centrale ne correspond pas exactement à la taille du signal qui est présentée. En effet, pour un signal de 6°, la taille de la zone centrale est plus petite et, pour une taille du signal de 1°, elle est plus grande. Par contre, la taille du pourtour est approximativement et toujours 2 à 4 fois plus grande que la taille de la zone centrale. Il se peut ainsi que FD et SD tiennent moins compte de la surface du signal quand celle-ci est plus grande que la taille des champs récepteurs. Réciproquement, FD et VB ont tendance à exagérer l’importance de la surface pour un signal plus petit que la taille des champs récepteur, puisque celui-ci active l’ensemble des neurones.

Le troisième résultat est obtenu par l’ajustement de la fonction DoG et concerne la participation de la luminance du pourtour immédiat. En effet, le rapport d’amplitude entre la zone centrale et le pourtour augmente avec la taille du signal. Ce résultat indique la réponse des observateurs nécessite une plus grande participation du pourtour lorsque le carré s’agrandit. Les observateurs ont tendance à donner leur réponse de détection quand les pixels autour de la zone centrale sont de plus en plus foncés. Ce résultat pourrait être interprété comme une stratégie de l’observateur pour pallier une perte d’information issue du système visuel périphérique.