Existe-t-il une contradiction entre la technique de l’image de classification et le paradigme de masquage ?

L’image de classification peut paraître paradoxale et notamment lorsque nous prenons en compte le paradigme de masquage. En effet, cette dernière technique suppose que le masque perturbe la perception d’un signal, et au contraire, dans le paradigme d’Ahumada (1996, 2002), le bruit influence positivement la réponse de l’observateur. Ce paradoxe est d’autant plus étonnant que les effets de masquage sont maximaux lorsqu’il y a une superposition du signal et du masque, ce qui correspond aux conditions expérimentales que nous avons utilisées. Nous pensons toutefois que ces deux paradigmes ne sont pas incompatibles.

Dans une expérience de masquage, on mesure la façon dont le bruit influence les réponses de l’observateur. Lorsque le masque se superpose au signal, sa perturbation est d’autant plus importante et le critère de décision est tel que l’observateur donne plus de réponses de type absent. Mais, si l’on augmente l’énergie du signal ou si l’on diminue l’énergie du bruit, la probabilité d’obtenir des réponses de type signal présent est plus élevée. Dans ce cas, rendre le bruit plus ou moins perturbant influence le critère de décision. Il n’y a donc pas de contradiction entre ces deux paradigmes puisque dans le masquage le bruit est manipulé pour faire en sorte qu’il empêche le traitement d’un signal et dans l’image de classification le bruit est manipulé pour ne pas détériorer entièrement la perception du signal.

Dans une expérience qui utilise la technique de l’image de classification, le niveau du bruit et du signal est fixé, ainsi le critère et l’indice d’ sont stables. Ce paradigme étudie la distribution du bruit qui conduit l’observateur à prendre sa décision.