II- 3.1.1. Les jardins d’enfants

Les jardins d’enfants étaient réservés aux enfants de cinq à huit ans. Certes, durant la période de l’après-guerre, c’étaient surtout les mères qui gardaient leurs enfants en bas âge et ceux-ci n’allaient pas à l’école avant l’âge obligatoire. Les écoles maternelles n’existaient donc pas. Les jardins d’enfants prirent leur essor dans les années 1970 seulement. Les enfants entraient à l’école pour la plupart à l’âge de huit ans, âge ramené à sept dans les années 1970. Les jardins d’enfants s’efforçaient tant bien que mal de tenir le rôle des écoles maternelles comme nous les connaissons en France, rôle essentiel dans la préparation des enfants à l’ensemble des apprentissages et en particulier la lecture et l’écriture. Il faut savoir que la société soviétique en général, et allemande en particulier, n’a jamais apprécié ce système social qui favorisait l’éducation des enfants hors du milieu familial. Les idées d’éducation collective ne trouvèrent donc pas beaucoup d’écho. Les puéricultrices et les enseignants devaient donc travailler en collaboration. Beaucoup s’accordaient à dire que c’était impossible étant donné les différentes activités pratiquées selon les âges, les différentes méthodes pédagogiques. Dans Neues Leben, nous avons pu lire des témoignages de professeurs (Viktor Ritter*, directeur d’école à Vosvichenka dans le nord du Kazakhstan entre autres 400 ) qui se plaignaient des conseils des pédagogues difficiles à mettre en pratique. Notons enfin que les réunions de parents sont instaurées petit à petit, et ce, du jardin d’enfants à la 11ème classe, facilitant la communication entre parents et enseignants, toujours dans l’intérêt des enfants. Les parents aimaient rencontrer les autres parents d’élèves, discuter ensemble des problèmes des enfants ou des ennuis matériels, proposer des méthodes de travail ou de jeux, organiser des fêtes 401 . L’école est une institution fondamentale de la société dès le plus jeune âge :

‘« L’école doit garantir certains principes et se doit d’être noble, hautement morale et humaine » 402 .’

Notes
400.

in Neues Leben, 10/4/1985, p. 10.

401.

in Freundschaft, 26/5/1981, p. 4.

402.

« die Schule soll einige Prinzipien gewährleisten, und soll edel, hochmoralisch und human sein », in Freundschaft, 13/2/1984, p. 3.