II- 3.1.5. L’enseignement de l’allemand, une particularité

Les débuts de l’enseignement de la langue allemande furent plus que délicats. À la rentrée 1957-1958, qui devait marquer l’introduction des cours d’allemand, manquaient professeurs, matériel, programmes d’enseignement : rien n’avait été réellement mis en place 427 . Des articles sont régulièrement parus dans Neues Leben sur ces difficultés. En mars 1958, le ministère de l’éducation d’U.R.S.S. nomma un groupe d’inspecteurs, de pédagogues et de directeurs délégués dans chaque école de l’Union. Ces délégations étaient coordonnées par Reinhold Schlotthauer*, professeur d’allemand spécialisé en méthodologie et phonétique à l’Institut pédagogique de Barnaoul, où il enseignait depuis 1954. Appelé donc à Moscou, il fut chargé d’établir le programme d’enseignement pour la matière allemande. Il fut assisté de son collègue Ewald Katzenstein* dans sa tâche. En janvier 1959, l’inspecteur général des « écoles nationales » déclarait dans Neues Leben :

‘« Nous souhaitons tout mettre en œuvre pour que les élèves des classes de 3ème et de 2ème classes aient à temps pour la rentrée prochaine (1959-1960) les livres pour le cours d’allemand selon le programme approfondi » 428 . ’

Néanmoins, le problème du manque de livres et de matériel fut difficilement résolu. De plus, s’ajoutait à cela le problème du manque d’effectifs chez les enseignants. Depuis vingt ans, en effet, il n’y avait plus eu de cours d’allemand, ni comme langue étrangère ni comme langue maternelle 429 . De plus, avant la Seconde Guerre mondiale, une tendance à la préférence pour des langues telles que le français et l’anglais avait été relevée. Les professeurs survivants s’étaient complètement détachés de leur métier d’enseignants et avaient trouvé de nouveaux emplois. Ceux qui souhaitaient enseigner étaient qualifiés davantage pour le cours d’allemand-langue étrangère que celui d’allemand-langue maternelle. Leurs connaissances étaient juste suffisantes pour l’enseignement grammatical et les traductions. Le gouvernement soviétique et les autorités locales décidèrent de prendre les mesures nécessaires pour pallier ce problème 430 . Les cours de soutien n’étaient donc envisageables que pendant les vacances ou pendant les séminaires estivaux, dans le centre des territoires, dans les colonies fermées où les quelques enseignants étaient nommés. La situation de l’allemand était particulière et importante dans les villes comme Tcheliabinsk où de nombreux Allemands vivaient de façon relativement concentrée dans des colonies ou parties des villes qu’ils avaient eux-mêmes construites et où ils étaient majoritaires. L’apprentissage de l’allemand était destiné aux enfants allemands en priorité.

‘« Dans les écoles ou plutôt dans les classes comportant seulement des enfants allemands, il est possible, comme dans les autres écoles nationales de suivre dès la première classe un enseignement dans la langue maternelle. Dans une classe nationale mixte dont la langue d’enseignement est le russe, et dont « un grand nombre » d’élèves sont allemands, les élèves peuvent dès la seconde classe suivre un cours d’allemand sur trois heures hebdomadaires selon le programme approfondi » 431 .’

Heinrich Roemmich* a soulevé un problème dans son article sur les cours d’allemand pour les enfants allemands : comment les parents pouvaient-ils exprimer leur souhait de voir leurs enfants suivre des cours d’allemand ? Quel était leur recours si, le cas échéant, le directeur de l’éducation du rayon concerné s’opposait à l’introduction de cours d’allemand (car les autorités locales avaient la possibilité de refuser ce système) ? Sachant que les réunions entre parents étaient interdites, il leur était difficile de se concerter, de se conseiller. De plus, nous pouvons soulever un autre point délicat : qu’entend le ministère de l’éducation par l’expression « bei einer größeren Anzahl deutscher Kinder » ? En aucun cas, un chiffre précis n’est fourni. Ainsi, la loi pouvait être sujette à discussion, d’où des difficultés récurrentes de mise en application.

‘« Au Kazakhstan, le nombre dix est cité dans une ordonnance comme nombre minimal pour un groupe, mais il n’existe aucune loi nationale » 432 . ’

Dans une localité près d’Akmolinsk, trois professeurs ont pris l’initiative d’introduire des cours d’allemand-langue maternelle aux élèves. À Karaganda et dans les alentours, en septembre 1958, les enfants allemands ont été répartis dans 240 groupes de cours, selon les rapports des autorités locales. Successivement, dans les villes et territoires de Pavlodar, Koktchetav, Koustanaï les cours d’allemand ont été mis en place. Rapidement, les professeurs se sont aperçus que les deux heures hebdomadaires pour les classes de 2e n’étaient pas suffisantes. À Taldy-Kourgan, déjà pendant l’été 1957 des cours ont été ouverts pour des professeurs d’allemand afin qu’ils puissent se préparer avant la rentrée. À Semipalatinsk, en janvier 1958, un séminaire a accueilli des professeurs d’allemand dans les locaux de l’institut pédagogique et d’études par correspondance. Ils pouvaient ainsi prendre connaissance et transmettre à leurs collègues éventuels les programmes spécifiques pour les écoles concernées par l’enseignement de l’allemand. Nous savons également qu’à Pavlodar et Presnovka, des parents de nationalité russe, ukrainienne ou kazakhe, voire tadjike, poussaient leurs enfants à étudier l’allemand comme langue étrangère, parfois en seconde langue et en étaient fiers 433 . Parfois, les parents eux-mêmes n’étaient parfois pas favorables à l’introduction de cours d’allemand marginalisés, sauf si l’enseignement entier se faisait en allemand, comme l’expliquait Erich Richter* :

‘« Les parents allemands soviétiques ont dès 1957 majoritairement refusé l’allemand comme langue d’enseignement pour toutes les matières, car ils voulaient que leurs enfants aillent avec les autres élèves des autres nationalités soviétiques dans les mêmes écoles et qu’ils suivent les cours en langue russe, langue qui selon eux unissait tous les peuples de [leur] patrie. C’est pourquoi les cours d’allemand ont trouvé un large écho pour le programme approfondi, car cela donnait aux enfants allemands soviétiques la possibilité de maîtriser correctement leur langue maternelle aussi ». 434 . ’

Après l’ordonnance linguistique (Sprachverordnung) de 1957, dans les classes de 2e, 3e et 4e puis au début des années 1960 pour les classes de 5e à la 9e, on note une intensification des cours, mais cette tendance diverge d’une République à l’autre. La hausse la plus sensible est au Kazakhstan puisque par exemple en classe de 10e les cours sont passés de 22 heures à 32 heures en l’espace de trois ans. Le tableau présenté ci-dessous nous donne un aperçu de la situation au Kazakhstan par rapport aux autres républiques. Force est de constater que le Kazakhstan est dans la moyenne, avec 22 heures d’enseignement de l’allemand par semaine en 1965, mais ne favorise pas davantage cet enseignement. Cela dit, nous pouvons constater que l’enseignement de l’allemand au Kazakhstan n’est pas marginalisé contrairement à l’Ouzbékistan et au Tadjikistan, puisque le système kazakh accorde dix heures de plus.

Nombre des heures d’allemand par semaine en 1965 435
Classes R.S.F.S.R. Kazakhstan Ouzbékistan et Tadjikistan Kirghizstan
- Langue et littérature Langue et littérature Littérature -
I - - - -
II 3 2 - 2
III 3 2 - 2
IV 3 2 - 2
V 6 4 3 5
VI 5 3 3 5
VII 5 3 3 3
VIII 4 2 2 5
IX - 2 1 -
X - 2 1-2 -
Total des heures 29 22 13-14 24
Nombre des heures d’allemand par semaine au Kazakhstan en 1968 436
Classes I II III IV V VI VII VIII IX X Total
Heures - 2 3 3 6 5 5 4 2 2 32

Après que le ministère de l’éducation soviétique eut établi les programmes pour le nouveau système scolaire établi comme nous l’avons décrit précédemment, un programme complémentaire pour les cours d’allemand fut établi en 1959. Voici comment les heures de cours étaient réparties, conformément au dit programme, pour les classes de 1ère à 8ème, comportant des cours de russe et d’allemand :

Classes I II III IV V VI VII VIII
Langue russe 12 heures 12 12 10 6 5 3 2
Littérature russe - - - - 2 2 2 3
Langue allemande - 3 3 3 2 2 2 2
Littérature allemande - - - - 3 3 3 3

Pour les classes de la 9ème à la 11ème, le cours de littérature allemande devait être poursuivi comme tel. La Chambre centrale du P.C.U.S. a confirmé par la suite l’introduction des cours d’allemand par la publication du décret n° 506 en date du 25 mai 1960, réaffirmant ainsi le programme établi pour les huit premières classes des écoles de l’Union soviétique. Néanmoins, le gouvernement du Kazakhstan a pris la liberté d’ajouter deux heures de cours au programme d’allemand ainsi pré-défini, et ce pour les classes de 2ème, 3ème et de 4ème. E. Katzenstein soulevait à propos de ce programme les points suivants pour les classes de 2ème :

‘« Les enfants doivent maîtriser douze thèmes et apprendre par cœur dix-huit poèmes. De plus, ils doivent assimiler cinq thèmes grammaticaux, continuer à travailler l’orthographe et doivent, déjà en deuxième classe, maîtriser à l’oral entre autres les compétences suivantes : restitution libre de contes ou d’histoires courtes proposées par l’enseignant (racontés ou lus) ; courts échanges indépendants sur leur vécu, les événements, les lectures, la description d’images en répondant à des questions posées par le professeur ; enfin, la lecture à la maison, douze contes issus de journaux et de livres ! On estime que l’enseignant a assez à faire, au cours du premier semestre, avec les rudiments de la lecture et de l’écriture. En ce qui concerne le langage, il arrivera tout au plus à obtenir des enfants des réponses à ses questions et à leur faire tenir de courtes conversations. Bien que les concepteurs du programme d’enseignement soulignent en page trois les difficultés éventuelles auxquelles devra faire face l’enseignant (environnement linguistique différent, vocabulaire limité, connaissance d’un dialecte, mais non de la langue littéraire), ils mentionnent malgré tout en page quatre que « le programme donné n’englobe que le minimum de connaissances que l’élève moyen doit acquérir » » 437 . ’

Il est en effet évident que le nombre d’heures alloué par le ministère est insuffisant par rapport aux ambitions fixées, à moins effectivement de n’inculquer que le strict minimum aux élèves, en littérature et en grammaire. De plus, en classe de 2ème, les professeurs ne disposaient en pratique que de deux heures et non trois, ce qui restreignait davantage le travail. E. Katzenstein précisait en outre que les thèmes retenus dans les programmes étaient naturellement contrôlés et répondaient aux exigences du gouvernement soviétique. Selon lui, ils étaient trop complexes pour être compris par les élèves et surtout analysés :

‘« Parmi les thèmes traités au second semestre en 2ème classe sont mentionnés : village et ville, économie collective et fabrique, Lénine [..], les enfants de la Révolution d’octobre et les pionniers, l’amitié entre les enfants de différentes nationalités dans notre patrie et dans d’autres pays. Je considère, d’après leur contenu et leur formulation, que ces thèmes sont trop complexes » 438 . ’

Pour les classes de 7ème et 8ème, était prévue une introduction à l’histoire de la littérature allemande, avec l’approche d’auteurs classiques tels que Johann Wolfgang Goethe, Heinrich Heine, Friedrich Schiller*, mais aussi des écrivains plus modernes, comme Johannes Becher*, Anna Seghers 439 entre autres. Les faits de civilisation 440 des pays de langue allemande n’étaient pas négligés mais parfois censurés. Parmi les écrivains soviétiques allemands, Franz Bach*, Johannes Schaufler*, Nikolaus Reichert*, Alexander Reimgen* pouvaient être abordés. L’apport des journaux germanophones était considérable en la matière. Voici deux exemples de mise en place du programme ministériel :

  • Début 1962, aucun moyen n’avait été débloqué pour la mise en place des heures d’allemand supplémentaires. Le directeur du département d’éducation du rayon de Makinsk, sur le territoire de Tselinograd, s’adressa aux parents des élèves de Pouchkino, un village à population majoritairement allemande et exigea qu’ils apportent une aide financière pour l’enseignement de l’allemand. De plus, la paie du professeur qui assurait les heures supplémentaires était indexée sur le budget du territoire. La rédaction de Neues Leben, et notamment Erich Richter, publia alors un article intitulé « Da bleibt einem die Specke weg », se référant à l’ordonnance du 25 mai 1960 et s’insurgea contre cette pratique. Dans le territoire voisin de Koustanaï, des pratiques semblables ont été menées.
  • Selon le rapport d’Ernst Kontschack* (du rayon d’Issyk, près d’Alma-Ata), en 1960, des cours d’allemand étaient donnés jusqu’à la classe de 7ème, puis l’année scolaire suivante jusqu’à la classe de 8ème. Sur les sept premiers niveaux, 229 élèves étaient répartis en 15 groupes de 12, 14 ou 20 élèves. Dans les classes de 4ème, les enfants russes et kazakhs prenaient aussi part aux cours d’allemand. Les professeurs s’étaient débrouillés seuls afin d’obtenir livres et matériel de projection. Ils utilisaient par exemple comme livres de lecture les contes des Frères Grimm et Zwerg Nase de W. Hauff. Les parents étaient invités à assister aux cours et pouvaient prendre des cours du soir.

L’enseignement de l’allemand, que nous évoquerons plus loin sous un autre angle qui est celui de l’enseignement de la littérature allemande, pose depuis 1955 des difficultés et en pose encore. Ce problème épineux est encore loin d’être résolu. Néanmoins, le nombre d’écoles allemandes et d’élèves allemands, augmente constamment 441 et prendra donc dans les prochaines années une importance accrue au sein des débats sur l’éducation et l’enseignement des langues.

‘« Concernant l’enseignement de l’allemand pour les enfants allemands en Union soviétique, force est de constater que la tâche est délicate. Alors qu’un matériel fourni est proposé dans la presse spécialisée sur la politique éducative soviétique en général et tandis que les lois correspondantes peuvent être consultées, cette question particulière n’est jamais traitée dans les publications » 442 . ’
Notes
427.

« Für die Einführung des Deutschunterrichts mit dem Beginn des Schuljahres 1957/1958 fehlten buchstäblich alle Vorraussetzungen. Keine Lehrbücher, keine Lehrer, keine ausgearbeiteten Lehrpläne, keine Willensäußerungen der Eltern, die im Gesetz als erste Vorbedingung genannt ist », in Heimatbuch 1960, Stuttgart, 1960, p. 64.

428.

« Wir wollen alles tun, damit die Schüler der 2. und 3. Klassen im nächsten Schuljahr (1959-1960) rechtzeitig alle Lehrbücher für den Deutschunterricht nach dem erweiterten Programm erhalten », in Neues Leben, n° 9, 1959, p. 3.

429.

Voir ANNEXE LXXVIII : récits sur l’enseignement de l’allemand confirment cet état de fait.

430.

« Das Ministerium für Volksbildung der R.S.F.S.R. und die zuständigen Abteilungen der Gebietsverwaltungen haben eine Reihe von Maßnahmen zur Behebung des akuten Mangels an Deutschlehrern getroffen, die teils kurzfristige Abhilfen bedeuten, teils aber eine grundsätzliche Lösung der Heranbildung von Lehrern anstreben », in Neues Leben, n° 9, 1959, p. 4.

431.

H. ROEMMICH, « Deutschunterricht für deutsche Kinder in der Sowjetunion », in Heimatbuch 1964, Stuttgart, 1964, p. 100 et suiv. : « In Schulen bzw. in Schulklassen mit nur deutschen Kindern kann wie bei den übrigen nationalen Schulen von der ersten Klasse an in der Muttersprache unterrichtet werden. In einer national gemischten Klasse mit russischer Unterrichtssprache sollen bei einer „größeren Anzahl“ deutscher Kinder diese von der zweiten Klasse an in drei Wochenstunden Deutschunterricht nach dem sogenannten „erweiterten Programm“ erhalten ».

432.

H. ROEMMICH, « Deutschunterricht für deutsche Kinder in der Sowjetunion », in Heimatbuch 1964, Stuttgart, 1964, p. 101 : « In Kasachstan ist die Zahl 10 als Mindestzahl einer Gruppe in einer Verordnung erwähnt, aber eine einheitliche Regelung besteht nicht ».

433.

« Diese Aufgeschlossenheit zeigt einmal mehr, dass die offizielle Verfemung der deutschen Sprache und der deutschen Menschen bei der Masse des russischen Volkes und bei den übrigen Völkern keine tiefen Wurzeln geschlagen hat. Dafür spricht auch die Tatsache, dass Deutsch neben Englisch in Russland wieder zur führenden Fremdsprache geworden ist, und Englisch zur Zeit von etwa sechs, Deutsch von etwa fünfeinhalbe Millionen Schülern als Fremdsprache gelernt wird », K. MEHNERT*, Der Sowjetmensch, p. 206. 

434.

« Die sowjetdeutschen Eltern haben 1957 Deutsch als Unterrichtssprache für alle Fächer zumeist abgelehnt, denn sie wollen, dass ihre Kinder gemeinsam mit den Schülern aller anderen sowjetischen Nationalitäten die Schule besuchen und in russischer Sprache, die alle Völker unserer Heimat eint, unterrichtet werden. Dafür fand der Deutschunterricht nach dem erweiterten Programm großen Anklang, denn das gab den sowjetdeutschen Kindern die Möglichkeit, auch ihre Muttersprache gut zu beherrschen », in Neues Leben, n° 28, 06/03/1962.

435.

D’après Neues Leben, 08/09/1965.

436.

D’après Neues Leben, 21/08/1968.

437.

« Zwölf Themen sollen bewältigt und 18 Gedichte auswendig gelernt werden. Außerdem müssen die Kinder fünf Themen in der Grammatik verdauen, an der Rechtschreibung weiterarbeiten und sollen schon in der 2. Klasse u. a. im Sprechen folgende Fertigkeiten erreichen : freie Wiedergabe von dargebotenen (vom Lehrer erzählten oder vorgelesenen) Märchen und kleinen Geschichten. Kurze selbständige Mitteilungen über Erlebtes, Gesehenes, Gelesenes, Erzählen des Bildinhalts nach Fragen des Lehrers. Dazu kommt noch die Hauslektüre: zwölf Märchen aus Zeitungen und Büchern ! [...] Man bedenke, dass der Lehrer im ersten Halbjahr an den Anfangsgründen des Lesens und Schreibens genug zu schaffen hat. Im Sprechen wird er es wohl kaum weiter als zu Antworten auf Fragen und zu kurzen Mitteilungen bringen können. Obwohl die Verfasser des Lehrplanes auf Seite 3 die Schwierigkeiten unterstreichen, mit denen der Lehrer zu tun hat (anderssprachige Umgebung der Kinder, begrenzter Wortschatz, Kenntnisse einer Mundart aber nicht der Literatursprache), erklären sie dessen ungeachtet auf Seite 4 : Der vorliegende Lehrplan erfasst nur jenes Minimum von Kenntnissen, das sich der Durchschnittsschüler aneignen muss ! », in Neues Leben, n° 22, 1963, p. 10.

438.

« Von den im zweiten Halbjahr der 2. Klasse zu behandelnden Themen seien genannt: Dorf und Stadt, Kollektivwirtschaft und Fabrik, Lenin [...], Oktoberkinder und Pioniere, Freundschaft zwischen den Kindern verschiedener Nationalitäten unserer Heimat und anderer Länder. Ich finde die Themen dem Inhalt und der Formulierung nach zu schwierig », in Heimatbuch 1964, Stuttgart, 1964, p. 104.

439.

« Das Studium der deutschen Sprache soll an Hand von Werken deutscher Klassiker und „progressiver Gegenwartsdichter“ vor sich gehen. Auch sowjetdeutsche Dichter sollen gebührend zu Wort kommen. Werke von Goethe, Schiller, Heine, Hauff, Herwegh, Weerth und „vielen anderen deutschen Dichtern und Schriftstellern“ sollen durchgenommen werden. Von den Modernen werden Becher, Bredel, Weinert und Anna Seghers genannt. Die sowjetdeutschen Dichter sind durch Namen wie Franz Bach, Johannes Schaufler, Nikolaus Reichert, Alexander Reimgen u. a. vertreten. Endlich sind « gediegene Übersetzungen aus dem Russischen » in das Programm aufgenommen », in Neues Leben, n° 9, 1959, p. 4.

440.

« Die Kinder der asiatischen Völker müssen den Weg zur europäischen Kultur, an der sie heute ihren Anteil anstreben, über die russische oder einer anderen Fremdsprache nehmen. In der Praxis bedeutet dies, dass in den höheren und noch mehr auf den Hochschulen und hier besonders in den technischen Wissenschaften das Russische ihre Nationalsprache allmählich verdrängt und mehr und mehr zur Sprache der Universitäten wird », in Osteuropa, n° 10, 1959, p. 29.

441.

Voir ANNEXE LXXIX : statistiques au Kazakhstan pour l’année scolaire 1989-1990. Nous pouvons voir au travers des deux tableaux que pour cette année précise, Karaganda est le territoire qui accueille le plus d’élèves allemands qui apprennent l’allemand (soit 23 % des élèves) et ce territoire dispose donc du plus grand nombre d’enseignants (145 pour 393 groupes répartis dans 90 écoles), à l’inverse de Ouralsk qui compte 3 professeurs d’allemand et 9,27 % d’élèves apprenant la langue allemande.

442.

« Über den Deutschunterricht für deutsche Kinder in der Sowjetunion zu berichten ist eine schwierige Aufgabe. Während über die sowjetische Bildungspolitik im allgemein in den Fachzeitschriften reichliches Material geboten wird und die einschlägigen Gesetze erreichbar sind, wird diese spezielle Frage in diesen Veröffentlichungen nicht erwähnt », in Heimatbuch 1964, Stuttgart, 1964, p. 117.