III- 1.5. Le cinéma

‘« Né pendant la période soviétique avec l’ouverture de studios d’État dans chacune des capitales, le cinéma centrasiatique a bénéficié de l’évacuation, durent la Deuxième Guerre mondiale, des studios et des cinéastes de Moscou à Alma-Ata. Eisenstein y tourna Ivan le terrible. Ceci contribua à la formation d’une génération de cinéastes dans les années 1960 et 1970 […]. Depuis la perestroïka, faute de moyens, tous les studios d’Asie centrale ont périclité à l’exception de celui du Kazakhstan d’où sortaient encore 140 films par an à cette période et qui a suscité une génération de réalisateurs reconnus en Occident tel Darejan Omirbaev » 573 .’

Des films allemands ont été tournés en U.R.S.S. et en l’occurrence au Kazakhstan par des équipes allemandes ; nous avons surtout recensé des films étrangers tournés en U.R.S.S. ou au Kazakhstan, lieux choisis par rapport aux paysages en général, parfois pour les événements historiques qui s’y sont déroulés. Nous retiendrons le film Brief an Xenia qui date de 1989. Plus récemment, le film Der Brief des Kosmaunauten, sorti sur les écrans en Allemagne en août 2002 par Vladimir Torbica avec Luk Piyes, Frederick Lau, Katja Medvedeva et Oliver Bässler. Il s’agit de l’histoire d’un couple russe-allemand de Sibérie qui, avec leur fils de Heinrich, émigre en Allemagne à Munich. Le film traite des difficultés d’intégration et d’emploi des Spätaussiedler, thème abordé de façon comique voire burlesque. Par ailleurs, le cinéaste allemand Peter Lilienthal est particulièrement apprécié par les Allemands soviétiques. Plusieurs soirées spéciales ont été organisées en son honneur, retraçant son œuvre cinématographique 574 . Hormis cela, les journaux sont plutôt muets sur ce sujet, citant parfois quelques œuvres étrangères intéressantes.

Notes
573.

C. POUJOL, Dictionnaire de l’Asie centrale, Paris, 2001, p. 77.

574.

in Neues Leben, 6/5/1992, p. 6.