III- 3.4.2. L’Église catholique au Kazakhstan

Depuis 1936, la vie religieuse catholique en U.R.S.S. était extrêmement réduite parce qu’interdite. Les familles priaient, en cachette, dans leurs caves. Les réunions pour les prières étaient organisées par des laïcs, hommes ou femmes, qui se chargeaient du service religieux. Tous pouvaient y participer : adultes, jeunes, enfants. La foi catholique était extrêmement profonde. Parfois, les croyants écrivaient eux-mêmes leurs prières. En réunissant plusieurs feuilles volantes sur lesquelles étaient inscrites les prières, les croyants composèrent les premiers livres de prières manuscrits 687 . De nouvelles prières furent élaborées d’après les différents événements de la vie. C’est dans colonie de Karaganda que fut remarquée pour la dernière fois, en 1936, une communauté catholique, animée par un prêtre, le Père Kölsch. Ce dernier venait de purger sa peine de prison, comme beaucoup d’ecclésiastiques allemands à l’époque. Son arrivée dans la colonie fut ressentie comme une joyeuse renaissance. Sa tâche était cependant lourde : il s’agissait de reprendre le cours normal des cérémonies de mariage, de baptêmes et des communions. Cependant, la réjouissance des croyants fut de courte durée car à l’automne 1937, le Père Kölsch fut arrêté avec six autres hommes, et tous furent déportés 688 . La vie catholique fut en 1937 davantage réprimée. Et depuis cette époque, les croyants se réunissaient dans leurs sous-sols, en famille ou en petits groupes, uniquement avec des personnes de connaissance (les croyants étaient très méfiants). Celle que l’on a appelée « l’Église des catacombes » 689 vit alors le jour et son influence s’étendit sur l’ensemble du territoire et au-delà, y compris dans tous les camps de travaux forcés. Les prêtres emprisonnés, eux-aussi, s’efforçaient de donner des services religieux et procédaient à certaines cérémonies ou offices avec les moyens dont ils disposaient dans les camps. Ceux-ci étaient très limités, les services religieux étaient largement « improvisés » :

‘« La messe fut célébrée dans les lieux les plus improbables, dans les galeries des mines, dans les recoins des baraquements de prisonniers et même dans les bureaux occupés par des prisonniers. Ceux qui ne pouvaient pas prendre part au service religieux reçurent leur Première Communion de leurs compagnons de cellule. Calices et linges sur les autels étaient extrêmement sommaires ; le vin de messe était fait à partir de grappes de raisin sèches quand les prisonniers n’avaient pas pu introduire clandestinement du raisin dans les camps et les hosties étaient fabriquées à partir de farine de froment » 690 . ’

Néanmoins, il manquait à cette vie religieuse allemande une organisation solide, qui restait donc fragile 691 . D’autre part, les quelques religieux qui avaient survécu dans les anciennes colonies cherchèrent à établir le contact avec d’autres anciennes colonies, prêchaient le plus possible, donnaient des services religieux et rendaient les différents sacrements. D’autres religieux, anciens prisonniers de camps, parcouraient le territoire en quête d’Allemands. Souvent, les religieux étaient des novices, issus de différentes congrégations. Tous s’efforçaient de mener offices et enterrements. Il était impossible de mettre en place la catéchèse comme elle l’était pendant les années 1920. L’instruction religieuse était donc faite aux enfants par les mères et les grands-mères, souvent dans la crainte et donc en cachette, la nuit. Il n’existait aucun livre religieux. Les livres de dévotion manuscrits se multiplièrent alors pour pallier ce manque.

La Seconde Guerre mondiale avait marqué un changement encore plus radical. Les Allemands étaient exclus de toute vie religieuse. La règle imposée était la suivante :

‘« Les sentiments religieux des croyants ne doivent pas être touchés, et le combat contre la religion doit se limiter à l’explication scientifique ; ainsi pour les Allemands de Russie toute amélioration de la situation religieuse fut exclue. Alors que l’Église orthodoxe obtint de nouveau la possibilité d’ouvrir églises, cloîtres, séminaires, alors que l’Association russe des baptistes et évangéliques obtint de l’État une tolérance certes limitée, il n’y eut pour l’Église luthérienne de Russie et pour les Allemands catholiques de Russie aucune reconnaissance » 692 . ’

L’exemple de Karaganda peut être caractérisé comme symptomatique de l’évolution du catholicisme allemand au Kazakhstan dès le milieu des années 1950. Karaganda n’est pas une exception en ce sens que dans cette ville, comme ailleurs, il n’y avait aucun ecclésiastique. Karaganda devient une exception dès l’arrivée, en 1954, du Père Vladislav Bukovinski, un Polonais emprisonné durant six années et qui venait de purger sa peine. Sa tâche s’annonçait immense puisque depuis 1937, les catholiques n’avaient bénéficié d’aucun service religieux d’aucune sorte. Le Père Bukovinski travailla donc nuit et jour pour satisfaire les besoins de sa jeune paroisse. Souvent, il baptisait trente à quarante enfants simultanément, et si les parents n’étaient pas baptisés, le Père Bukovinski en profitait pour les baptiser. Le père Alexander Chira assistait le Père Bukovinski dans ses fonctions. Alexander Chira venait de sortir d’un camp de travaux forcés. La nouvelle de l’existence de la paroisse catholique se répandit rapidement et beaucoup d’Allemands catholiques gagnèrent la ville de Karaganda. Les jours de fête, tous se réunissaient dans la salle de prière du Père Bukovinski dont il se servait comme église. Chaque année, la communauté célébrait événements et offices, la priorité étant les premières communions 693 .

Deux chapelles furent érigées dans la ville de Karaganda dans le courant de l’année 1956. Toutefois, les deux chapelles ne furent pas recensées par les autorités locales. La première petite église recensée fut en fait fermer au bout de trois mois d’existence seulement car les impôts que les autorités lui avaient imposés étaient beaucoup trop élevés. Il s’agissait de l’église d’un religieux que les Allemands surnommaient Pater Michl. En l’espace de quinze ans, de nombreuses tentatives furent menées pour tenir des services religieux régulièrement et ouvrir des églises. Plusieurs demandes de recensement de communautés catholiques sur Karaganda furent déposées, ainsi que des demandes de construction de bâtiments ecclésiastiques, mais les réponses furent systématiquement négatives. Près de 3 000 déclarations 694 de croyants pratiquants furent déposées et ignorées par les autorités 695 . Le Père Bukovinski mourut en 1974 et Alexander Chira lui succéda naturellement.

Nous pouvons préciser que les difficultés financières n’étaient pas la seule raison de fermeture de certaines églises. En raison de la répression antireligieuse, l’existence des quelques communautés était extrêmement précaire. Certains lieux de cultes, toutes confessions confondues, furent fermés entre 1959 et 1964. Toute communauté fut en fait susceptible d’être fermée si un nombre insuffisant de fidèles fréquentait les services religieux ; si les communautés n’avaient pas respecté les lois de l’ordre public ou si elles avaient bafoué les droits de citoyens soviétiques ; si elles n’étaient pas enregistrées auprès des autorités ou ne présentaient pas les conditions requises par ce recensement ; si les indications des autorités compétentes n’étaient pas mises en place. Une salle de prière pouvait être fermée si le bâtiment était vétuste ou si des projets de construction dans la ville ou le village à cet endroit étaient prévus ; si elle servait à un autre usage que l’usage religieux.

Il est évident que l’aide des sœurs propageait la religion davantage que si les prêtres avaient été seuls. Parmi ces sœurs se trouvait Sœur Gertrud, assistante d’Alexander Chira. Elle consacra sa vie entière au service de Dieu et pour ses activités, elle fut condamnée à cinq ans et trois mois de prison. Après sa détention, elle reprit ses activités. La sœur Valentina Dötzel a décrit dans ses récits et rapports 696 la situation du travail quotidien ecclésiastique à Karaganda : le prêtre célébrait le matin la Sainte Messe. S’il prêchait en dehors de la ville, sur le reste du territoire, le service religieux était assuré par Sœur Gertrud, notamment pour la lecture de la prière matinale. Elle s’occupait également de la préparation à la communion. Elle avait l’autorisation du prêtre de donner la communion si nécessaire. Elle prenait de multiples précautions durant les offices, était très attentive à ses tâches et par exemple ne prenait l’hostie qu’à l’aide d’une cuiller 697 . Puis suivaient les actions de grâces. Le soir, tous les fidèles se réunissaient de nouveau pour la prière, sous la direction de Sœur Gertrud, et chantaient des prières, lisaient les Saintes Écritures. Le père introduisit la lecture de l’Évangile pendant la messe et les prières étaient dites en allemand et non en latin. Quand le prêtre s’absentait le dimanche, les Sœurs expliquaient les Évangiles. Sœur Gertrud mourut en août 1971 à l’âge de 67 ans. Très appréciée, notamment par les enfants qu’elle avait élevés, un hommage lui fut rendu lors de ses obsèques auxquelles assistèrent près de 400 personnes. Elle fut remplacée par Sœur Valentina, qui assuma toutes ses fonctions. Entre 1971 et 1976, date à laquelle Sœur Valentina quitta le Kazakhstan, elle prépara 286 enfants à la première communion : en 1971/1972 84 enfants, en 1973 60 enfants, en 1974 49 enfants, en 1975 43 enfants et en 1976 50 enfants 698 . L’instruction chrétienne était partagée en plusieurs domaines :

Rappelons que ces religieuses appartenaient à l’Ordre des Franciscains. Créé 1221, cet ordre, présente dans toutes les colonies allemandes, a survécu au destin des Allemands d’Union soviétique et à la Seconde Guerre mondiale. Les plus âgées des sœurs ont alors perpétué la tradition. En 1958, la communauté comptait 100 membres appelés nonnes (monakhini) par les autorités. En 1976, seulement 64 étaient encore vivantes. De jeunes sœurs le rejoignirent, venant principalement d’un cloître lituanien ou effectuant leur service civil. Pour conclure, voici une lettre adressée à un religieux en R.F.A. en date du 20 avril 1980 qui restitue la vie de la communauté catholique de Karaganda :

‘« […] Notre mère vous remercie tout particulièrement pour les cadeaux reçus à son anniversaire. Elle a 80 ans. À Pâques, chez nous, il y a eu une fête solennelle. Notre église est chaque jour plus belle. Un si grand nombre de paroissiens s’y sont rassemblés que l’église n’a pas pu tous les accueillir, la cour était pleine et la rue bondée. Il y avait à l’extérieur trois fois plus de gens qu’à l’intérieur. Le Christ était ressuscité. Il y eut une procession d’icônes et de drapeaux. Nous eûmes aussi un beau prêche. Presque tout le monde reçut les saints sacrements et communia. Oh, on se réjouissait que notre bien aimé Seigneur soit toujours autant vénéré et qu’on lui rende honneur ! L’église était bien décorée, l’autel principal presque prêt, avec de magnifiques statues des apôtres Pierre et Paul, et la Cène... Tout était fait de façon artistique. Les gens s’extasiaient et s’étonnaient de la beauté de l’église. Oui, Monseigneur, nous devons aussi vous remercier, tous ces rosaires que vous avez sacrifiés pour nous, encore et toujours. C’est ce qui rend cela si merveilleux. Nous ne vous oublions pas dans nos prières. Chaque premier vendredi du mois un sacrifice de la messe sainte est célébré par les bienfaiteurs de notre église. Vous êtes notre grand bienfaiteur, puisse le Seigneur vous accorder les biens célestes. Nous prions aussi pour tous nos évêques et nos prêtres, puisse Dieu les bénir tous et les protéger, en particulier l’évêque Reinhard Lettmann, notre bienfaiteur » 701 . ’

La bénédiction de l’église de Karaganda fut donnée le 29 juin 1980 par le Père Alexander Chira, assisté du Père Albinus, sur ordre de l’évêque. De nombreux fidèles étaient présents et environ 300 communiants. La communauté nomma St Joseph comme St Patron de l’église. Voici le courrier qui suivit la cérémonie, envoyé par le nonce apostolique, son Excellence Guido Del Mestri, le 3 mars 1980 au Père Eberhardt Mossmaier de Deggingen dans le Wurtemberg :

‘« C’est avec plaisir que j’ai reçu votre rapport sur l’inauguration imminente de la nouvelle église de Karaganda. Chaque ligne des rapports qui nous sont parvenus montre la foi profonde et inébranlable des chrétiens douloureusement éprouvés et la joie intacte d’être en sécurité dans la main de Dieu notre Père, de voir s’exprimer cette sécurité dans la nouvelle maison de Dieu ainsi que ce lien fraternel qui unit toute la communauté. Le ciment, le mortier et jusqu’aux derniers joyaux de la nouvelle maison de Dieu sont un faible reflet des pierres vivantes et de l’éclat vertueux dont cette communauté de fidèles bâtit et orne l’église mondiale tout entière. Je réponds volontiers à votre demande et adresse par votre intermédiaire à tous ces frères du Christ ma bénédiction épiscopale. Le 29 juin, je viendrai célébrer la Sainte Messe pour Karaganda » 702 . ’

Précisons enfin que Karaganda n’est pas la seule ville comportant une communauté catholique, mais la plus importante. En effet, dans la ville de Koustanaï, une autre communauté religieuse catholique a été recensée. L’autorisation d’ouverture d’une maison de prière à fonction de chapelle a été donnée en 1974. Cette communauté était alors composée à 99 % de catholiques allemands. La communauté était encadrée par le Père Alexander Biyen, un Polonais originaire de Lvov, âgé de 72 ans (il fut ordonné en 1939 et était anciennement prêtre à Odorien). Dans la ville de Krasnoarmeisk (Taintcha), une communauté religieuse catholique fut enregistrée en 1977. Le bâtiment était une grande ferme construite avec l’autorisation des autorités. Elle fut consacrée le 5 avril 1977 et était dirigée par le Père Karl Kiselovski, venu de Riga. À Alma-Ata, jusqu’en 1977, n’était présent que le Père capucin Seraphim Alois Kaschuba (disparu le 20 septembre 1977 à Lvov). La communauté était illégale parce que non reconnue. Le successeur de Kachouba fut le Père Georg.

Au début des années 1980, les Allemands de Russie obtinrent le droit d’aller étudier au séminaire de Riga. En 1985 pourtant vingt communautés catholiques seulement étaient recensées en Asie centrale. L’Église catholique s’attirait les foudres de l’Église orthodoxe parce qu’elle fondait de nouveaux évêchés. Les administrations apostoliques fondèrent leurs différents sièges à Moscou pour la Russie, Novossibirsk pour la Sibérie et Karaganda pour le Kazakhstan. Au Kazakhstan pour deux prêtres polonais, un seul était un Allemand de Russie. Au Kazakhstan en 1997, on recensait entre 40 et 50 paroisses allemandes et polonaises. À la campagne, les services religieux sont menés d’abord en allemand puis en russe, tandis que dans les villes, les messes sont faites uniquement en russe.

Notes
687.

Voir ANNEXE XCIV, deux prières extraites d’un livre de dévotion manuscrit.

688.

selon V. DÖTZEL, « Die römisch-katholische Gemeinde in Karaganda, Kasaschiche SSR », in Religion und Atheismus in der UdSSR, Monatlicher Informationsdienst, Munich, 1977, n°6-7, pp. 119 et suiv.

689.

« die Katakombenkirche » = expression utilisée par J. SCHNURR, Die Kirchen und das religiöse Leben der Russlanddeutschen, Katholischer Teil, 1980, p. 100.

690.

E. SENDLER, « Zwölf Jahre Priester in der Sowjetunion », in Petrusblatt, 23/07/1955 : « Das Messopfer wurde an den unmöglichsten Stätten gefeiert, in Bergwerksstollen, in der Ecke einer Gefangenenbaracke und sogar in Büros, die mit Gefangenen besetzt waren. Wer nicht selbst an den Gottesdienst teilnehmen konnte, empfing die heilige Kommunion von den Mitgefangenen. Kelche und Altartücher waren äußerst primitiv, der Messwein wurde aus getrockneten Weintrauben hergestellt, wenn er nicht ins Lager geschmuggelt werden konnte, und die Hostien wurden aus Weizenmehl gebacken ».

691.

L’évolution de l’Église catholique après 1945 est délicate. De petites communes catholiques s’étaient formées dans les années 1950, notamment près de Karaganda, parfois menées officieusement par des prêtres libérés de leurs camps de détention. Ceci étant, l’Église catholique œuvrait à l’époque officiellement en Lituanie et Lettonie. Les prêtres du séminaire de Riga pouvaient exceptionnellement effectuer des visites dans des communautés religieuses soviétiques. Néanmoins, ces prêtres étaient peu nombreux donc le travail plus difficile. Au Kazakhstan, les communautés catholiques allemandes étaient basées à Koustanaï depuis 1974 et Karaganda depuis 1977 et sont les premières communautés catholiques recensées de l’après-guerre. Au milieu des années 1980, en Union soviétique, on comptait (à l’exception des pays Baltes) treize communautés catholiques recensées qui n’étaient composées que d’Allemands.

692.

J. SCHNURR, Die Kirchen und das religiöse Leben der Russlanddeutschen, Katholisher Teil, 1980, p. 102 : « Die religiösen Gefühle der Gläubigen sollen nicht verletzt werden, und der Kampf gegen die Religion soll sich auf die wissenschaftliche Aufklärung beschränken ; so blieben doch die Russlanddeutschen von jener Erleichterung der religiösen Situation ausgeschlossen. Während die orthodoxe Kirche wieder die Möglichkeit erhielt, Kirchen, Klöster und Seminare zu eröffnen, und während der Allrussische Verband der Evangeliumschristen Baptisten eine beschränkte Staatliche Duldung erlangten, gab es für die evangelisch-lutherische Kirche in Russland und für die katholischen Russlanddeutschen keine Wiederanerkennung ». Rappelons en effet que l’État, en 1943, s’est résigné à admettre l’existence de l’Église orthodoxe et lui a accordé la possibilité de subsister, mais ne s’est engagé par aucun acte officiel envers elle. Le Concordat entre l’État et l’Église orthodoxe reposait entièrement sur des assurances verbales. Voici quelles furent les grandes lignes de l’évolution des religions en U.R.S.S. jusqu’en 1959 : 1943-1947 : concordat (pas d’opposition de l’État à la résurrection de l’Église, voire la favorise) ; 1948-1953 : asservissement de l’Église. Pas de persécutions directes mais ralentissement de la progression ; 1954-1958 : relative liberté de l’Église ; 1959 : Plan du gouvernement de liquidation définitive de l’Église. Concordat de 1943 rompu.

693.

selon V. DÖTZEL, « Die römisch-katholische Gemeinde in Karaganda, Kasaschiche SSR », in Religion und Atheismus in der UdSSR, Monatlicher Informationsdienst, Munich, 1977, n°6-7, pp. 119 et suiv.

694.

selon J. SCHNURR, Die Kirchen und das religiöse Leben der Russlanddeutschen, Katholisher Teil, 1980, p. 114.

695.

Il est important de mentionner ici que tout était fait par les autorités de sorte que les communautés aient le moins d’activités possibles, comme nous le montre notre exemple, et le moins de contacts avec d’autres communautés, notamment à l’étranger. Notons néanmoins que les événements de la vie religieuse et en particulier de la vie catholique étaient racontés et diffusés par l’intermédiaire des émissions radiophoniques : par exemple la mort du Pape Pie XII, la nomination du Pape Jean XXIII, le Concile du Vatican, la mort du Pape Jean XXIII et la nomination de Jean-Paul VI, la visite du Pape aux représentants du gouvernement soviétique. Toutefois, les émissions radiophoniques soviétiques ne retransmettaient pas ces émissions étrangères. Personne ne recevait de littérature étrangère. Ceux qui revenaient de voyages en Pologne ou Lituanie apportaient plutôt des icônes que des livres de prières. En effet, ces ouvrages étaient parfois saisis par les autorités et les détenteurs étaient punis : il leur était alors interdit d’accéder aux salles de prière, et, de toute façon, les réunions étaient interdites.

696.

selon V. DÖTZEL, « Die römisch-katholische Gemeinde in Karaganda, Kasaschiche SSR », in Religion und Atheismus in der UdSSR, Monatlicher Informationsdienst, Munich, 1977, n°6-7, pp. 119 et suiv.

697.

Ibid., p. 119.

698.

selon J. SCHNURR, Die Kirchen und das religiöse Leben der Russlanddeutschen, Katholisher Teil, 1980, p. 116.

699.

Il est à noter qu’assez souvent, dans Neues Leben notamment, des militants communistes se plaignent du laxisme des autorités vis-à-vis des activités religieuses.

700.

V. DÖTZEL, Umfassende mündliche Schilderung der religiösen Verhältnisse in Karaganda, 1977.

701.

Extrait donné par J. SCHNURR, Die Kirchen und das religiöse Leben der Russlanddeutschen, Katholisher Teil, 1980, pp. 119-120 : « […] besonders dankt Mutter für die Geschenke zum Geburtstag. Sie wird 80 Jahre alt. Ostern wurde bei uns sehr feierlich abgehalten. Es wird immer schöner in unserer Kirche. Es waren so viele Menschen versammelt, dass die Kirche nicht alle fassen konnte, der Kirchhof war voll und auch die Strasse. Es war drei Mal Umgang um die Kirche außen, der Heiland ist erstanden. Prozession mit Bildern, Fahnen. Auch wurde schön gepredigt, und fast alle empfingen die hl. Sakramente, die Kommunion. Oh, wie freute man sich, dass der liebe Gott noch so sehr geliebt wird und ihm alle Ehre erzeigt wird. Die Kirche war sehr schön geziert, der Hauptaltar ist fast ganz fertig, wunderschöne Statuen von den hl. Aposteln Peter und Paul, das Abendmahl. Alles ist sehr künstlerisch gemacht. Die Leute wundern sich und staunen über die Schönheit unserer Kirche. Ja, lieber Hochwürden, da müssen wir auch immer Euch danken – die vielen Rosenkränze, wo ihr für uns geopfert habt und noch immer opfert. Gerade das macht alles so wunderschön. Wir vergessen Euch nicht in unserem Gebet. Jeden Monat wird am ersten Freitag für die Wohltäter unserer Kirche das hl. Messopfer gefeiert. Ihr seid unser größter Wohltäter, Gott möge es Euch mit himmlischen Gütern vergelten. Auch beten wir für alle Eure Bischöfe und Priester, möge der liebe Gott sie alle segnen und beschützen, besonders Bischof Reinhard Lettmann, unseren Wohltäter ».

702.

J. SCHNURR, Die Kirchen und das religiöse Leben der Russlanddeutschen, Katholisher Teil, 1980, p. 120 : « Mit freudiger Anteilnahme habe ich Ihren Bericht von der bevorstehenden Einweihung der neuen Kirche in Karaganda entgegengenommen. Aus jeder Zeile der Ihnen zugegangenen Berichte spricht der tiefe unerschütterliche Glaube dieser schwergeprüften Christen und die ungebrochene Freude, in Gottes gütiger Vaterhand geborgen zu sein und in dem neuen Gotteshaus diese Geborgenheit und zugleich die Brüderliche Verbundenheit der ganzen Gemeinde ausgedrückt zu sehen. Da sind Zement und Mörtel bis hin zum letzten Schmuck des neuen Gotteshauses nur schwaches Abbild der lebendigen Steine und des Tugendglanzes, womit diese Bekennergemeinde die ganze Weltkirche aufbaut und ziert. Gern entspreche ich Ihrer Bitte und sende durch Sie allen diesen Brüdern in Christo meinen bischöflichen Segen. Am 29. Juni werde ich die heilige Messe für Karaganda feiern ».