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ABEL, Erich. Un des partisans du combat pour l’émigration des Allemands de Russie dans les années 1970, a été arrêté lors de la grande manifestation du 30 septembre 1973 avec d’autres camarades ; puis, il fut condamné à trois ans de prison. Libéré en 1976 pour problèmes de santé, il a émigré en Allemagne un an plus tard.

ABELS, H., journaliste. Originaire des provinces baltes, fut l’un des rédacteurs du Deutsche Volkszeitung, journal publié dès janvier 1912 en tant que journal allemand de Russie.

ALBERT, Johannes, (Gattung, Volga, 1876 – Nord-Kazakhstan, 1954), pasteur. Issu d’une famille de fermiers, il est ordonné prêtre le 8 septembre 1897. Il exerce de 1901 à 1905 à Mariental près d’Odessa. Le 22 juin 1905, il officie pour l’église de Kandel. Pendant son temps libre, il est aussi ébéniste, bûcheron et peintre. Il est arrêté en 1934 pour raisons politiques et détenu pendant quatre mois. Il se défend lui-même lors de son procès en 1935, avec une telle maîtrise qu’aucune condamnation à la détention ne sera prononcée à son encontre. Il est néanmoins déporté dans le nord du Kazakhstan. Selon certaines sources, il a vécu jusqu’en 1954 près de Koustanaï, dans le territoire des steppes du nord du Kazakhstan, et était berger.

ALBRECHT, Georg von, ( Allemagne, 1891 – Heidelberg, 1976). Fils d’un mathématicien allemand et d’une pianiste russe. Il étudie avant 1914 en Allemagne où il revient en 1922. Entre-temps, il voyage à Yalta, Moscou, Stuttgart, Trossingen et Heidelberg. Professeur, il dirige le département d’éducation musicale et l’établissement d’enseignement supérieur de musique de Stuttgart. Il s’est beaucoup battu pour les étudiants venus de l’est en Allemagne après la guerre. Son œuvre recoupe le piano, les chants, les chœurs, l’orgue, la musique de chambre, la musique d’orchestre et de scène. Il a obtenu les Prix Stamnitz d’Esslingen, Glinka de Bonn. Son œuvre majeure est l’opéra Das Vaterunser. Sa musique est très influencée par sa culture allemande mais aussi russe.

ANNENKOVA, Julia Ilinitchna, née Gitelsohn, (Mitava, Lettonie, 1903 – Sibérie, 25/05/1939) journaliste. Elle est issue d’une famille juive. Dès 1918, elle est membre du Parti. De 1931 à 1933, elle dirige le département étranger de l’agence TASS à Berlin puis travaille pour le journal Gudok. Elle entre à la rédaction du Deutsche Zentralzeitung sur proposition de Fritz Meckert le 27 novembre 1933 pour ses compétences journalistiques et sa maîtrise de l’allemand. Le Comité central du P.C.U.S. la surveille de près ainsi que le journal, guettant toute déviation. Annenkova dirige le journal jusqu’à son arrestation le 31 mai 1937. Le 4 août, elle est condamnée à cinq ans en camp de travail (elle est envoyée dans le camp du nord-est de la Russie, dit Nordostlag). Selon son avis de décès soviétique en date du 17 juin 1939, elle est décédée le 25 mai 1939 dans le camp, peut-être de suicide, ayant été séparée de son fils âgé de dix ans.

Anzengruber, Hilde, journaliste. Est arrivée d’Autriche en U.R.S.S. en 1935. Étudie à Charkov. Elle a travaillé dans une maison d’édition en Ukraine avant d’enseigner l’allemand. Elle s’installe en 1948 à Semipalatinsk et y vit jusqu’à son décès.

ARENDSEN, pseudonyme de Reinhold Köln.

Arnhold , Hermann, (Schaffhausen, Volga, 03/10/1921 – Karaganda, Kazakhstan, 03/05/1991), écrivain allemand soviétique et traducteur. Issu d’une famille de fermiers allemands soviétiques. Il a obtenu son baccalauréat à Balzer où il vit en 1941. En août 1941, il est déporté en Sibérie et en 1946-1947 il est envoyé au front du travail comme bûcheron dans la taïga de l’Oural. De 1948 à 1962, dans l’Altaï, il travaille dans un kolkhoze comme enseignant. En parallèle, en 1961, il entame des études spécialisées à l’institut pédagogique d’Alma-Ata, avant d’être ensuite professeur de langue, dans ce même institut de langues étrangères, de 1963 à 1978, ainsi que dans celui de Karaganda. Il entre au P.C. dès 1964. En 1978 il obtient son doctorat en philologie et dès 1979, il enseigne à l’institut de langues étrangères de Karaganda, ce jusqu’en 1986, date de sa retraite. Il a publié ses recherches sur les sujets suivants : « Mikrosystem der Farbenbezeichnungen in deutscher, russischer und kasachischer Sprache » et « Zur Aussprache des n in Fremdwörtern ». Il meurt en 1991 à Karaganda. Écrivain, il aura connu des périodes extrêmement difficiles pour exercer son métier en U.R.S.S. Il fut un des revendicateurs du rétablissement de la République allemande de la Volga. Nous retiendrons trois œuvres lyriques majeures : Von Geschlecht zu Geschlecht, Parade der Fragen, Gedanken und Gefühle. Il a écrit notamment des poèmes et des récits, comme Wiedersehen mit Alma-Ata, Wo meine Wiege stand, Sommerzeit, Der Kindheit Wunderland, Poem Kasachstan. Ses oeuvres, principalement ses poèmes, sont empreintes de ce que les critiques appellèrent une « énergie pathétique ».

ARNO, Arnold, journaliste. Directeur du département d’agriculture du journal Deutsche Zentralzeitung, arrêté en 1938 et condamné le 5 août 1938 à dix ans de détention en camp.

Astramskas , Eduard, ( 1918 - ?), poète allemand soviétique. Fut un collaborateur actif de l’édition Vaga à Vilnius, Lituanie. Il est principalement connu pour ses traductions en lituanien et ses poèmes.

AUERBACH, Günther, (Wroclaw, Pologne, 20/08/1903 – Butovo, Moscou, 16/06/1938) traducteur et journaliste. Arrivé en 1932 en tant que touriste en U.R.S.S., il est l’un des collaborateurs de la rédaction du journal Deutsche Zentralzeitung. Il fait des critiques musicales. Arrêté en 1937, il est fusillé le 16 juin 1938 à Butovo, dans le territoire de Moscou en Russie.

Aul , Viktor, (Rosenheim, Volga, 1918 -), écrivain. Il étudie l’histoire à l’institut pédagogique de Engels (Pädtechnikum Engels), Volga, puis enseigne à l’institut pédagogique technique de Seelmann, Volga. En 1939, il est enrôlé dans l’Armée rouge, participe à la guerre russo-finnoise et est fait prisonnier fin 1941. Apatride dès 1945, il exerce plusieurs métiers, séjourne plusieurs années en Suisse mais aussi en Suède. Depuis 1958, il réside en Autriche. Son roman Das Manifest der Zarin a eu un certain succès dès sa parution en 1992 à Stuttgart. Ses récits et romans sont largement autobiographiques et reflètent sa vie mouvementée.

AUMANN, Woldemar, ( ?-) enseignant. Institut pédagogique de Koustanaï (1961). Promotion au grade de docteur ès histoire (1971). À la fin des années 1980, il dirige le département propagande et agitation du Comité central du Parti communiste kazakh, puis il dirige le secteur des relations entre les nations au sein du Comité central du Parti communiste d’Union soviétique. Dans le même temps, il est administrateur des Allemands de Russie au sein du Comité central du Parti communiste. Il mène le programme « Russländische Deutschen » à l’Institut des Questions européennes de la Corporation RAU (Russländdisch-Amerikanische Universität). A été publié dans les journaux et les magazines.