Ibach , Maria, (Allemagne, 1976- ) écrivaine. Vit à Ulm-Einsingen.
Jacquemien , Rudolf, (Cologne, 16/02/1908 – Königsberg, 1992) écrivain soviétique allemand. Placé dans un orphelinat, il a travaillé très jeune dans les mines. Il apprit ensuite le métier de serrurier mais il sut rapidement qu’il fallait tout savoir faire pour s’en sortir. Il était un membre actif du combat contre le fascisme. Il faisait partie des 18 000 sans-abris de Hambourg. C’est en entendant parler Ernst Thälmann en 1931 qu’il rêve de l’Union soviétique. Il voyage en Norvège, en France, en Argentine et en Algérie et atteint finalement Arkhangelsk et s’installe en U.R.S.S. Il devient citoyen soviétique en 1936. Avant la Seconde Guerre mondiale, il écrit, pour le journal de Leningrad Rote Zeitung des histoires courtes, ainsi que pour Sturmschritt de Charkov ou le magazine russe Iouni Proletari. Il collabore avec le journal allemand Rote Zeitung à Leningrad, est traducteur et animateur des émissions de radiophonie germanophone, participe à la guerre en 1939-1941 en Finlande, est sur le front puis revient en Oural puis au Kazakhstan. Ses écrits paraissent plus tard dans Rote Fahne, Freundschaft, Neues Leben (premier poème paru dans Neues Leben le 13 juin 1959). Durant la Guerre, il rédigea le recueil de poèmes Die Reifeprüfung (3 000 vers en russe) qui n’est paru jusque là qu’en plusieurs fragments en allemand intitulés Sturm auf Berlin (Neues Leben, 1965) et Vor den Toren Moskaus (Neues Leben, 1966). Beaucoup d’œuvres n’ont pas encore été publiées (le poème Offenes Wort adressé à un prisonnier de guerre de retour chez lui par exemple) ou n’ont jamais été terminées comme le poème Deutschland, Kein Wintermärchen. Il travailla ensuite à Kaunas, à Kaliningrad et à Tselinograd, en tant que correspondant littéraire de Freundschaft, dont il a été l’un des fondateurs en 1966. Il appartient au cercle des écrivains soviétiques allemands. Auteur d’environ 250 œuvres, dont des poèmes. En prose, son œuvre marquante est Das dritte Boot, mais il a également écrit des récits comme Das Gehemnis des Grafenschlosses, Die letzte Fahrt der old Mary, Dima Skworzow. Il est également l’auteur des nombreux vers (souvent en dialecte) de Rudi Riff 807 , son pseudonyme. Membre de l’association des écrivains d’U.R.S.S., il s’est toujours tenu en retrait de la politique bien que le 2 janvier 1965 il ait fait partie d’une délégation qui rendit visite à Anastas Mikoïan 808 . Son nom déformé est apparu à l’automne 1990 dans la presse allemande (BRD) : Rudolf Shakmjen. Il n’écrivait plus durant les dernières années de sa vie. Il est mort à Königsberg en 1992. Il représente toute une génération d’écrivains soviétiques allemands. Honneur lui sera plus tard rendu alors que dans l’ouvrage Anthologie der sowjetdeutschen Literatur (Volume III, Alma-Ata, 1982) il avait été quelque peu oublié. Seules quelques lignes lui étaient réservées. Il a mis ses connaissances et ses compétences au service des Allemands d’Union soviétique, publiant Leben (Alma-Ata 1968), Immer scheine die Sonne ! (Moscou 1971), Noch glänzt mein Stern (Alma-Ata 1978), trois œuvres majeures.
JÄHRIG, Martin, (Ebersbach, Allemagne, 23/05/1910 - 25/10/1938) commerçant et bibliothécaire de formation. Il est arrêté en 1933 en Allemagne, immigre en Suède puis en 1934 en U.R.S.S. Il entre comme journaliste au journal Deutsche Zentralzeitung. Il est arrêté en février 1938 et condamné par le N.K.V.D., le 26 mai 1938, à huit ans de détention. Il décède en camp le 25 octobre 1938.
Janzen , Jakob, (ou Jansen), (Krasnoturinsk, Oural, 1950 -) homme d’église. Dès 1957, enfance à Chtchutchinsk, dans le nord du Kazakhstan. Dès 1966, s’engage religieusement ce qui implique un renoncement à poursuivre ses études. Baptisé en 1967, il travaille ensuite avec la communauté baptiste dont il dirige le chœur. Il s’essaie à plusieurs métiers artisanaux. En avril 1977, il émigre en Allemagne. Depuis novembre 1979, il collabore à la mission Friedenstimme à Gummersbach, comme rédacteur d’un journal local et comme médiateur de relations publiques.
Janzen , Johann, (ou Jansen) pseudonyme Arendsen, (Orlov, Ukraine, 27/04/1893 – Prochladnoïe, Nord Caucase, 24/09/1967) enseignant, peintre et écrivain. Études à Charkov et à l’Académie des Arts de Moscou. Soldat pendant la Première Guerre mondiale. Il enseigne de 1918 à 1957 à Orloff, Prichib et Krasnodar. Il publie quelques œuvres dans Neues Leben. Il obtint le prix Gorki dans les années 1930 pour ses poèmes. Son roman Die Wehrlosen sur le destin des Allemands de Russie pendant la Première Guerre mondiale ne fut pas diffusé. Il a également écrit et illustré des livres pour enfants.
Jedig , Hugo, (Darmstadt, Sibérie, 1920 - ?) linguiste. Dans les années 1920, sa famille part en Ukraine. Élève en internat en 1937. H. Jedig regagne la région de la Volga pour ses études. Il s’installe à Marxstadt et étudie à l’institut technique pédagogique. Lorsque la guerre avec la Finlande éclate, les étudiants les plus brillants remplacent leurs professeurs qui, eux, sont mobilisés sur le front. Jedig enseigne donc un semestre dans une école puis part rejoindre l’équipe rédactionnelle de Nachrichten à Engels. En 1941, il est déplacé dans la région de l’Altaï. Il devint d’abord fermier puis est envoyé dans un camp de travail de l’Oural. Après la guerre, il se retrouve à Tomsk, Sibérie occidentale. Il étudie avec Andreas Dulson et est lecteur en grammaire théorique et en histoire linguistique à la faculté des langues étrangères de Tomsk. Il co-publie le livre Deutsche Grammatik et présente une thèse de doctorat sur le thème des « propositions subordonnées dans le dialecte bas-allemand de la région de l’Altaï ». En 1966, il effectue son premier voyage en RFA alors qu’il enseigne la langue allemande et la philologie à l’institut pédagogique d’Omsk, Sibérie. Il publie en 1967 le résultat des ses études sur les dialectes dans l’ouvrage Laut- und Formenbestand der niederdeutschen Mundart der Altai-Region. Il travaille ensuite avec A. Dulson, son professeur, et sont publiés dans la revue Sitzungsberichte der Sächsischen Akademie der Wissenschaften zu Leipzig, philologisch-historische Klasse. Rapidement, il est intégré au département allemand de l’institut de linguistique moscovite. Ses recherches menées dans les villages allemands ont toujours été suivies de près par le KGB. L’objectif principal de ses travaux était de démontrer le rôle fondamental joué par la langue comme porteur d’une identité.
Jost , David, (Stahl, Volga, 28 /03/1920 -), écrivain soviétique allemand. Faculté de Rosenheim (1941), école militaire de Kiev. Il part au front à Vitebsk, Biélorussie. Immédiatement, il est enrôlé dans l’armée de travail. Il est ensuite emmené dans le camp de détention n° 382 où sont retenus 5 000 autres prisonniers. Après la guerre, il exerce différents métiers, suit des études par correspondance à l’institut pédagogique de langues étrangères de Moscou, et devient professeur d’allemand jusqu’à sa retraite à Kameny-Brod, dans le territoire de Koktchetav, Kazakhstan. Ses premiers poèmes sont parus dans Junger Stürmer. Les trois thèmes principaux qu’il aborde sont la nature, la patrie et la guerre. Il publie notamment Sehnsucht, Auf dem Heimweg, Heimkehr, Am Soldatengrab, Mein Wolgograd, Der Mamahügel, Die Fichte, Mein Kasachstan, Borowoje, Morgen im Alatau, et des poèmes comme Waldesfrieden, Winterwald, Birken auf der Felsenwand, Die Adler, Schwalben, Die Wachtel, der alte Kranich. De 1957 à 1975, il est professeur au Kazakhstan, dans le territoire de Koktchetav.
Voir liste en fin de document des œuvres de Rudi Riff parues dans Freundschaft entre 1974 et 1990.
Homme politique soviétique (Sanain, Arménie, 1895 — Moscou, 1978). Comité central du Parti communiste en 1922 et au Politburo en 1935. Il se spécialisa dans les questions économiques et occupa plusieurs postes ministériels avant d'être président du Praesidium du Soviet suprême (1964-1965). Il se retira en 1974.