2. Le champ des interactions

L’analyse des interactions constitue un domaine de recherche un peu particulier, comme indiqué précédemment, dans le sens où il se situe à l’intersection de plusieurs disciplines rattachées directement ou indirectement à la linguistique, la psychologie, la sociologie, l’anthropologie et l’ethnologie. Il s’agit donc d’un champ d’investigation extrêmement foisonnant au sein duquel tout travail doit être situé. Le point commun à tous ces courants se trouve ancré au sein de leur postulat de base : les interactions doivent être étudiées en situation, celle-ci exerçant une influence qui ne peut être négligée sur les comportements qu’adoptent les participants au cours de l’interaction. La démarche sous-jacente à ce travail est donc fondée sur l’observation et l’analyse de données authentiques rassemblées en corpus 6 .

Le point commun à la plupart de ces différentes approches réside dans leur inspiration sociologique : inspiration qui se retrouve également dans les travaux sur le quotidien au sein desquels il s’agit toujours d’observer le comportement interactionnel des individus engagés dans une situation de communication, mais une situation de communication ordinaire, banale et quasi-journalière que les interactants sont supposés maîtriser parfaitement.

Il ne s’agira cependant pas pour moi de proposer un travail sociologique mais pragmatique dans la mesure où une partie importante des faits soumis à analyse sont des actes réalisés par les interlocuteurs par le biais du langage. Je situe mon background théorique au sein d’une pragmatique interactionnelle qui s’est élaborée et enrichie à partir des contributions sociologiques, mais également psychologiques et éthologiques, et de leurs différents courants interactionnistes.

Parmi les nombreux courants qui se dessinent dans ce champ, seuls ceux régulièrement cités feront l’objet d’une brève présentation 7 . Ces courants étant souvent d’inspiration anglo-saxonne, la plupart des travaux qui s’y rapportent le sont aussi. Ce déséquilibre dans les travaux existants expliquera la présence, parfois pesante, des citations en anglais.

L’ethnométhodologie, courant sociologique ayant donné naissance à l’analyse conversationnelle et établi à partir de la phénoménologie sociale de Schütz et de l’interactionnisme symbolique de Mead et de l’École de Chicago en général, se définit par

‘une approche dynamique de l’ordre social qui accorde une place centrale au point de vue des acteurs observés dans leur vie quotidienne (Charaudeau & Maingueneau, 2002 : 236, souligné par les auteurs).’

Elle vise donc à la description des méthodes et stratégies mises en place par les interactants afin de gérer les interactions de la vie quotidienne dans lesquelles ils se trouvent engagés, ainsi que les éventuelles difficultés qui peuvent surgir au cours de ces interactions. Cette description se donne pour but de faire apparaître les implicites sociaux ou « ethnométhodes », c’est-à-dire les connaissances, règles de conduite, interprétations et routines que les participants aux interactions mobilisent de manière à rendre leurs actions signifiantes et à construire une réalité sociale 8 .

Cette approche présente de nombreux points communs avec l’ethnographie de la communication qui

‘se caractérise par ses fondements anthropologiques qui lui ont fixé un domaine de recherche vaste, l’étude comparative des comportements communicatifs dans diverses sociétés, un objectif théorique, constituer la communication en système culturel, une approche interdisciplinaire nourrie d’ethnologie, de linguistique et de sociologie, et une démarche de terrain fondée sur l’observation des pratiques communicatives (Charaudeau & Maingueneau, 2002 : 233, souligné par les auteurs).’

Fondé par Gumperz et Hymes, ce courant de recherche met donc l’emphase sur le contexte au sein duquel se déroule l’interaction et porte une attention toute particulière aux phénomènes de changement de code et de style en fonction des situations 9 . L’ethnographie de la communication est centrée sur la description minutieuse de l’articulation de conduites discursives locales dans un cadre global de croyances, d’actions et de normes 10 .

Ethnométhodologie et ethnographie de la communication ont recours à la même méthode : une méthode empirique et inductive. Les chercheurs partent ainsi de cas et situations particuliers pour tenter d’aboutir à la généralisation.

L’ethnométhodologie se subdivise elle-même en plusieurs autres courants parmi lesquels l’analyse conversationnelle qui occupe une place toute particulière dans mon travail. En effet, elle s’intéresse de manière directe à la description des conversations quotidiennes. Sacks, l’un des fondateurs de ce courant – en collaboration avec Schegloff et Jefferson – insiste sur le fait que les enregistrements d’interactions authentiques autorisent un accès aux méthodes auxquelles les individus ont recours dans la vie sociale 11 . Le postulat de l’analyse conversationnelle réside dans ces quelques mots : la parole constitue l’activité centrale de la vie sociale. Ce courant se penche donc sur la manière dont cette parole est organisée dans les interactions quotidiennes et co-élaborée par les interactants de manière à accomplir des actions. Ainsi, l’analyse conversationnelle

‘conduit d’une part à décrire les arrangements locaux, qu’il s’agisse des procédures d’organisation, telles celles à l’œuvre dans l’alternance des tours de parole, ou des procédures de séquentialisation, telles celles qui régissent le fonctionnement de la paire adjacente, mettant ainsi en évidence le caractère ordonné des conversations et autres types d’interactions. D’autre part, à travers la description de ces procédures, elle montre comment les participants à une interaction sont mutuellement orientés et se rendent mutuellement intelligible ce qu’ils sont en train de faire (Charaudeau & Maingueneau, 2002 : 38, souligné par les auteurs).’

L’analyse conversationnelle est également fondée sur une démarche empirique et inductive 12 et se différencie de l’analyse du discours par la prééminence qu’elle accorde à la séquentialisation de l’interaction dans la description qu’elle en propose.

Enfin, un autre courant d’origine sociologique a inspiré cette recherche : ce sont tous les travaux de Goffman 13 qui, bien qu’ils n’aient jamais donné le jour à un courant spécifique ou à une école en particulier, ont coutume d’être regroupés sous le nom de micro-sociologie ou parfois ethno-sociologie. Goffman concentre essentiellement son travail sur la description des interactions en face à face et montre qu’elles sont doublement régies par des contraintes de systèmes apparentées à la séquentialité et par des contraintes rituelles auxquelles il accorde une place prédominante 14 . Il répartit les rituels en deux catégories selon leur fonction au sein de l’interaction : les rituels réparateurs ayant pour fonction d’essayer de neutraliser une offense (excuses, justifications, etc.), et les rituels confirmatifs dont le but est d’établir, maintenir, modifier ou mettre un terme à une relation. L’interaction, tout comme les rituels, est régie par le souci constant des interactants de ménager leurs faces et leurs territoires ainsi que ceux de leurs partenaires d’interaction.

Ma recherche est, par ailleurs, clairement ancrée dans un background linguistique. Trois courants de recherche français ont contribué à, et exercé une influence majeure sur l’analyse des interactions : l’École genevoise fondée par Roulet, les travaux aixois sous la direction de Vion, et les travaux lyonnais sous l’impulsion de Kerbrat-Orecchioni.

Le modèle genevois, développé dans les années 80 regroupe un ensemble d’hypothèses centrées sur l’organisation hiérarchique et fonctionnelle des structures discursives. Ce modèle est toujours en perpétuelle évolution 15 , mais les années de recherche peuvent être schématiquement résumées ainsi : les linguistes de l’université de Genève proposent un rendu systématique des structures discursives monologiques et dialogiques. Les analyses de ces structures mettent plus particulièrement l’accent sur le fait que toute interaction verbale ou écrite relève d’un processus de négociation au sein duquel les interactants initient ou ratifient des propositions par le biais d’unités sémiotiques rattachées à des niveaux hiérarchiques divers (Filliettaz & Roulet, 2002 : 369).

L’École genevoise a donc donné naissance à un modèle permettant de rendre compte de la manière dont il est possible de produire une infinité de discours avec un nombre fini de catégories. Ce modèle s’inscrit donc dans la lignée d’une hypothèse élaborée par Pike (1967) puis reprise par de nombreux psychologues de l’action, parmi lesquels Cranach et al. (1982), ou de l’interaction, comme Clark (1996) : l’activité humaine s’organise de manière hiérarchique à tous les niveaux, depuis la proposition syntaxique jusqu’à l’échange, en passant par l’action et les représentations que les individus se font du monde dans lequel ils vivent 16 .

Au jour d’aujourd’hui, le modèle se fonde sur une distinction entre les cinq dimensions – ou modules 17 – du discours (syntaxique, lexical, hiérarchique, interactionnel et référentiel) et les formes d’organisation qui peuvent être élémentaires lorsqu’elles résultent du couplage des informations issues des modules ou complexes si elles résultent du couplage d’informations issues des modules et/ou des formes d’organisation élémentaires. Si les apports de ce modèle ne peuvent être niés, ils se heurtent pourtant à un certain nombre de problèmes que Roulet soulève lui-même (1999 : 256) : une difficulté au niveau de l’élaboration de ce modèle, un problème lié à la complexité de certains modules, et plus spécialement, l’extrême difficulté de formuler toutes les règles de couplage autorisant l’articulation des différents modules et des formes d’organisation.

Les travaux aixois ambitionnent de rendre compte du caractère hétérogène de toute interaction, quel que soit le genre auquel elle appartient. Comme indiqué précédemment, dans cette approche, le genre d’une interaction se définit à partir de son cadre interactif, celui-ci étant étroitement lié au rapport de places dominant dans l’interaction. La notion de rapport de places est empruntée à Flahault qui la définit en ces termes :

‘Chacun accède à son identité à partir et à l’intérieur d’un système de places qui le dépasse ; ce concept implique qu’il n’est pas de parole qui ne soit émise d’une place et convoque l’interlocuteur à une place corrélative ; soit que cette parole présuppose seulement que le rapport de places est en vigueur, soit que le locuteur en attende la reconnaissance de sa propre place, ou oblige son interlocuteur à s’inscrire dans le rapport (1978 : 58).’

La notion de rapport de places est quelque peu différente chez Vion.

‘Par le rapport de places, on exprime plus ou moins consciemment quelle position on souhaite occuper dans la relation et, du même coup, on définit corrélativement la place de l’autre. […] L’un des enjeux de la relation qui se construit va consister à accepter ou à négocier ce rapport de places identitaires. De sorte que les places occupées en fin d’interaction seront, le plus souvent, distinctes des essais initiaux de positionnement (1992 : 80-81).’

En effet, pour Vion, le rapport de places ne correspond pas à la totalité des paramètres situationnels et s’appréhende par le biais de concepts binaires : rapport complémentaire/ symétrique, places égalitaires/inégalitaires et institutionnalisées/occasionnelles (ibid., 111). Au sein même d’une interaction appartenant à un genre donné, des épisodes conversationnels relevant d’un autre type peuvent surgir : les modules. Les modules sont toutefois envisagés dans un autre sens que celui développé par Roulet et ses collaborateurs : ici, ils permettent de rendre compte de l’hétérogénéité de chaque interaction par rapport à son type. Par exemple, un module conversationnel peut venir s’insérer à une transaction commerciale. Le critère permettant de distinguer l’apparition d’un module d’une modification du type de l’interaction réside dans la permanence du cadre interactif : il est question de module à partir du moment où ‘« le type correspondant apparaîtra subordonné par rapport au cadre interactif établi sur un autre type » (’ ‘ibid’ ‘., 150)’ 18 .

Quant aux travaux lyonnais inspirés par Kerbrat-Orecchioni 19 , ils se situent dans le champ de « l’analyse du discours en interaction » (ADI). Il s’agit donc d’une approche diversifiée qui vise à concilier plusieurs points de vue ou théories, parmi lesquels l’analyse du discours et l’analyse conversationnelle, mais aussi la théorie des actes de langage et la théorie des faces. La théorie des speech acts (Austin, 1970 ; Searle, 1972) trouve ses origines dans un postulat de départ consistant à admettre que « dire », c’est transmettre à ses partenaires d’interaction certaines informations sur l’objet dont on parle. Mais « dire », c’est aussi « faire », c’est-à-dire tenter d’agir sur son interlocuteur. Ainsi, parole et action ne sont plus liées par une relation d’opposition : la parole elle-même est envisagée comme une forme et un moyen d’action. Les énoncés sont donc considérés comme des actes, ce qui revient à admettre que les actes ont un double objectif : agir sur autrui, mais aussi et surtout, l’amener à réagir. Dans une perspective interactionniste, « dire », c’est bien sûr « faire », mais c’est aussi « faire faire », c’est-à-dire exercer une influence sur ses partenaires d’interaction.

‘Tout au long du déroulement d’un échange communicatif quelconque, les différents participants […] exercent les uns sur les autres un réseau d’influences mutuelles – parler, c’est échanger, et c’est changer en échangeant (Kerbrat-Orecchioni, 1996a : 4, italiques ajoutées).’

La théorie de la politesse linguistique (Brown & Levinson, 1987) est fondée sur la notion goffmanienne des faces avec pour postulat le principe que tout individu possède deux faces : une face négative correspondant à peu près aux « territoires du moi » de Goffman, et une face positive assimilée aux images valorisantes que les participants construisent et tentent d’imposer d’eux-mêmes au cours de l’interaction. Pour une interaction à deux participants, ce sont donc quatre faces qui sont mises en présence, chacun des actes langagiers ou non-langagiers accompli par les participants étant susceptible de menacer l’une ou l’autre de ces quatre faces. Brown et Levinson désignent ces actes menaçants pour les faces au moyen de l’expression Face Threatening Act (FTA). Considérant que Brown et Levinson réduisent la politesse à sa forme négative, Kerbrat-Orecchioni (1992) envisage le pendant des actes potentiellement menaçants : les actes valorisants pour les mêmes faces, qu’elle désigne par l’expression Face Flattering Act (FFA) ou anti-FTA 20 .

Le lien entre les actes de langage et la politesse se tisse quand il se dégage une tendance à formuler les actes de langage en fonction de la nature et du poids de l’acte attendu d’autrui, et de l’impact qu’il pourra avoir sur les faces et territoires du locuteur et de l’allocutaire. Une difficulté surgit cependant car la nature et le poids d’un même acte de langage peut varier en fonction du contexte et de la culture des interactants – une requête, par exemple, ne sera ni énoncée ni minimisée de la même manière si elle est formulée en famille ou dans un commerce, à Paris ou à Alger 21 .

Un point de méthodologie souvent critiqué à propos du travail empirique et de la démarche inductive concerne l’ensemble de ces courants de recherche : ils posent un sérieux problème de théorisation, ou plus simplement de généralisation, rendues particulièrement difficiles en raison du caractère dispersé des observations (Bachmann, Lindenfeld et Simonin, 1981 : 201 ; Kerbrat-Orecchioni, 1990 : 60). Il est tout à fait inexact de prétendre que les préoccupations théoriques n’occupent pas les chercheurs de ces disciplines : le problème lié à la théorisation est régulièrement rappelé par les tenants de ces courants eux-mêmes. Ils s’empressent cependant d’ajouter que toute théorie respectueuse de son objet ne peut se construire que pas à pas :

‘While most chapters are empirically oriented, none are merely descriptive. Many new and general concepts, suitable for analysis of verbal interaction processes everywhere, are proposed. Yet there is by no means complete agreement on theory. Sociolinguistics is still many steps removed from the formal rigor of an integrated grammatical theory. It seems clear, however, that progress is not a matter merely of refining analytical apparatus. Since many of the relevant questions have only recently begun to be asked, we lack the empirical information on which generalisations must be built (Gumperz & Hymes, 1972 : vii)’

Ce qui gêne également les critiques de la démarche empirique et inductive, c’est son aspect descriptif : il semble, en effet, que le travail descriptif ne soit pas considéré comme « scientifique » à partir du moment où cette perspective semble dénuée de toute problématique. L’intérêt des travaux en analyse des interactions tient justement à cette nouvelle exigence méthodologique et à sa méthode inductive qui a autorisé la « réhabilitation de l’empirisme descriptif » (Kerbrat-Orecchioni, 1998b : 57, souligné par l’auteur). L’étape descriptive fait partie intégrante de l’analyse des interactions, comme le fait remarquer Traverso.

‘L’analyse des interactions repose sur une méthode inductive : elle part des données en cherchant à identifier des comportements interactionnels récurrents, pour en proposer des catégorisations et formuler des généralisations. La démarche est résolument descriptive (1999 : 22)’

Je reviendrai sur ce problème de généralisation et de théorisation en conclusion.

Notes
6.

Les corpus sont présentés au chapitre 2.

7.

Pour un panorama détaillé de ces courants, cf. Bachmann, Lindenfeld & Simonin (1981), Bange (1983), Coulon (1987), ou Kerbrat-Orecchioni (1990).

8.

Pour une présentation détaillée de ce courant de recherche, cf. Hilbert (1992) et Luze (1997). Pour des recherches récentes en ethnométhodologie, on pourra se reporter à Garfinkel (1984) ; Ten Have & Psathas (1990), Boden & Zimmerman (1991), et Fornel, Ogien & Quéré (2001).

9.

Le courant fondé par Gumperz et Hymes a évolué au fil du temps. Cf. Gumperz & Hymes (1964 et 1972), Hymes (1972 et 1984), et Gumperz (1989 a et b).

10.

Pour des études ethnographiques, se reporter aux recherches de Zervudacki sur la plaisanterie (1982), Lindenfeld sur les marchés (1990), Salins sur les rencontres (1988) et les situations pédagogiques (1992), Lacoste sur les relations de service (1992), Papaloïzos sur la situation exolingue (1992) et Winkin (1996).

11.

« I started to work with tape-recorded conversations. Such material had a single virtue, that I could replay them. [...] The tape recorded materials constituted a "good enough" record of what happened. Other things, to be sure, happened, but at least what was on the tape had happened » (Sacks, 1984a : 26)

12.

Parmi les travaux les plus marquants des fondateurs de l’analyse conversationnelle, on pourra se reporter à Schegloff & Sacks (1973), Sacks, Schegloff & Jefferson (1974 et 1986), Jefferson (1972, 1978 et 1985), Schegloff (1968, 1980, 1982, 1984b, 1988, 1992 a et b, 1996 a et b, 2000 et 2001), Sacks (1984a et b, 1995). Pour une présentation du courant de recherche en général, cf. Ten Have (1999).

13.

Cf., parmi tant d’autres, 1955, 1968, 1973a et b, 1974, 1987 et 1991.

14.

Cf., par exemple, l’article de Conein (1987) qui compare ces deux approches par le biais de l’acte de salutation.

15.

Cf. pour la première version, Roulet et al. (1985), puis les évolutions marquantes dans Roulet (1991 et 1999), et Roulet, Filliettaz & Grobet (2001).

16.

Pour des études récentes réalisées à partir de ce modèle, cf. Kuyumcuyan (2000), Filliettaz (2002), et Grobet (2002).

17.

Dans cette approche, les modules sont des systèmes dont le fonctionnement peut être envisagé aussi bien de façon interne et autonome que dans leurs interrelations régies par des règles de couplage, règles qui précisent de quelle manière chaque module trouve sa place et joue un rôle au sein d’un système global.

18.

Des travaux récents peuvent également être consultés : Priego-Valverde (1999), Brémond (2002), et Assef (2002).

19.

Cf. notamment, 1990, 1992, 1994, 1996a et 2001a.

20.

Pour une critique de la théorie brown-levinsonienne, et des théories de la politesse en général, cf. Eelen (2001) et Zheng (1998).

21.

Pour des travaux récents en analyse intra-culturelle, cf. Traverso (1996) sur la conversation familière, Barbe (1999) sur la loi de modestie, Witko (2001) sur le conseil municipal. Pour des études interculturelles, on pourra consulter Béal (1994), Katsiki (2001), Trinh (2002), et Hmed (2003).