3. Définition des interactions de commerce et de service

Tous les critères distinctifs évoqués précédemment n’ont pas été exploités de la même manière. Les interactions de commerce et de service ont néanmoins fait l’objet de plusieurs définitions, dont certaines convergent quand d’autres se différencient. Ce domaine n’échappe pas à la pluridisciplinarité : il est possible d’y croiser des courants aussi variés que l’interactionnisme, l’ethnométhodologie, l’économie des conventions, les sciences cognitives, la sociolinguistique, l’économie et la gestion des services, ou encore l’anthropologie des sciences. Les recherches menées à partir de ces différents courants sont excessivement nombreuses et portent presque toutes sur la relation de service. Weller (1998a : 368) propose de les regrouper en trois familles : les travaux centrés sur l’interaction elle-même, les travaux centrés sur les conventions de type sociologique et les travaux centrés sur le service envisagé en tant que produit. Néanmoins, seule l’approche des interactions dans laquelle je situe mon travail fera l’objet d’une présentation détaillée. Je mentionnerai tout de même rapidement quelques idées et travaux en rapport avec les conventions sociologiques et les services analysés en tant que produits.