L’élément essentiel afin qu’une requête verbale soit bien formée est la mention explicite du référent. Toutes les requêtes formulées verbalement par les cliagers mentionnent le référent explicitement. Les variations interviennent plutôt au niveau de la forme syntaxique donnée à la requête, de la valeur illocutoire qui va en découler, de la perspective adoptée par le locuteur, et des implications pour les faces mises en présence.
Dans le contexte des interactions de commerce et de service, les requêtes sont toutes des requêtes explicites, c’est-à-dire que le cliager ne peut nier avoir produit intentionnellement cet énoncé afin de solliciter une action de la part du destinataire de l’énoncé.
‘A message is explicit if its issuer can be held responsible for what he or she has said, while an implicit message is such that the speaker or writer can deny having made it (Yli-Jokipii, 1994 : 61).’Les requêtes explicites dans les corpus peuvent être regroupées sous deux formes principales : des formes directes ou des formes indirectes conventionnelles 102 . Ces deux types de formes sont diversement attestés en fonction des sites.
La formulation indirecte conventionnelle est largement préférée : on la retrouve majoritairement attestée sur tous les sites, excepté au tabac-presse où la forme directe de la requête est la plus régulièrement employée.
Sur les requêtes indirectes non-conventionnelles (hints), cf. Weizman (1989).
Résultats présentés en pourcentages et obtenus à partir du nombre total de requêtes relevées.