Contrairement à la requête qui doit porter la mention explicite du référent, il n’existe pas de critères aussi précis permettant l’identification d’une question. La structure interrogative est caractéristique des questions exprimées directement, structure sur laquelle vient généralement se greffer un contour mélodique ascendant (Fontaney, 1991 ; Selting, 1992). Pour les questions exprimées indirectement, il n’existe pas de critère spécifique de reconnaissance puisque
‘toute assertion accompagnée d’un modalisateur de doute ou d’incertitude portant sur un état de chose supposé connu du destinataire peut fonctionner comme une question posée sur cet état de choses (Kerbrat-Orecchioni, 2001a : 89).’Les questions exprimées de manière indirecte sont donc identifiées comme telles par rapport à leur contexte d’énonciation. Dans le contexte des interactions de commerce et de service, toutes les questions principales répertoriées sont des questions explicites : le cliager ne peut nier avoir produit intentionnellement cet énoncé afin d’obtenir une information du commagent. Les questions principales sont finalement assez rares et représentent seulement 10.2% du total des demandes formulées au Crédit Agricole, 9.3% à La Poste, 6.1% à la mairie. Il n’est pas possible de dresser des parallèles avec tous les travaux du GRIC : seule Mena (2000) mentionne ces questions à l’agence des TCL où elles représentent 8.3% des demandes exprimées. Toutes les questions principales sont exprimées de manière explicite et peuvent être regroupées sous deux catégories principales : l’une directe et l’autre indirecte. Le faible nombre d’occurrences à la disposition des analystes rend tout travail de généralisation délicat. Seule une description peut donc être proposée à partir des données obtenues.