1. Les demandes de requêtes

Deux possibilités s’offrent aux commagents afin de demander au cliager de formuler une requête : ils peuvent le faire explicitement par le biais du canal verbal, ou implicitement grâce aux indices prosodiques attachés à un autre acte de langage.

1.1. Les demandes de requêtes explicites

Les demandes de requêtes émises par les commagents sont tout de même assez rares. En effet, il est plutôt inhabituel pour un cliager venu se procurer un bien de ne pas le demander. Les demandes de requêtes énoncées par les commagents ne précèdent que 4% des demandes formulées à La Poste, 3% au tabac-presse, et 2.7% au Crédit Agricole. Deux situations peuvent conduire le cliager à ne pas formuler de demande au moment où elle serait normalement attendue.

  • Le commagent est occupé à autre chose et le cliager n’ose pas le déranger jusqu’à ce que le commagent manifeste qu’il est disponible

Corpus Crédit Agricole : interaction n°7

  ((La cliente n°31 s’avance vers l’attachée de clientèle n°3 qui est occupée à effectuer une autre opération. La cliente n°31 pose son chéquier sur le guichet. Trente-deux secondes s’écoulent avant que l’attachée de clientèle ait terminé.))
(1) Attachée de clientèle n°3 : OK… alors
  • Les participants sont engagés dans un module conversationnel et le commagent demande qu’une requête soit formulée lorsqu’il estime avoir assez conversé

Corpus tabac-presse : interaction n°41

(29) Buraliste : qu’est-ce qu’il te faut

Les demandes de requête revêtent trois formes.

  • Un interpellateur

Corpus La Poste : interaction n°26

(5) Guichetière : dites-moi… tout
  • Une question ouverte

Corpus tabac-presse : interaction n°41

(29) Buraliste : qu’est-ce qu’il te faut
  • La combinaison des deux

Corpus tabac-presse : interaction n°30

(16) Buraliste : alors… que puis-je faire pour vous monsieur le sacristain

Quelle que soit la forme de la demande de requête, elle aboutit dans tous les cas à la formulation d’une requête de la part du cliager (cf. § 2).