5. Les accusés de réception

Les accusés de réception venant après les demandes principales sont beaucoup plus fréquents après les requêtes que les questions. Cette tendance se confirme pour les demandes subordonnées qui font, elles aussi, moins souvent l’objet de ces accusés de réception. En réalité, aucune des questions subordonnées ne voit sa réponse retardée par l’insertion d’un accusé de réception. Les requêtes subordonnées sont suivies d’une verbalisation dans tous les cas à La Poste, dans 64.6% à la librairie-papeterie-presse, et 50% au Crédit Agricole. À une exception près, tous les accusés de réception recensés prennent la forme d’une acceptation de la requête verbalisée par « oui », « si » ou « bien sûr », ou l’association de deux réponses possibles.

Corpus La Poste : interaction n°33

(5) Cliente n°37 : avec un p’tit reçu
(6) Guichetière : oui

Corpus Crédit Agricole : interaction n°9

(20) Cliente n°10 : ouh la la… ouh la la… vous z’avez pas des gros billets
(21) Attaché de clientèle n°1 : si

Corpus librairie-papeterie-presse : interaction n°23

(33) Cliente n°31 : vous me faites une p’tite pochette =
(34) Vendeuse : = oui bien sûr

L’exception relevée est issue du corpus La Poste : l’accusé de réception prend la forme d’une réponse-écho.

Corpus La Poste : interaction n°39

(14) Cliente n°43 : une… si y en a qu’une… un carnet alors
(15) Guichetière : alors un carnet

La présence de ces accusés de réception montre d’une part que les requêtes subordonnées fonctionnent sur le même principe que les requêtes principales, et que l’effet perlocutoire se matérialise fréquemment verbalement. D’autre part, cette verbalisation témoigne de l’engagement des commagents dans l’échange transactionnel : ils semblent accomplir les requêtes subordonnées de manière aussi volontaire que les requêtes principales.