Chapitre 5. ACQUITTER LE BIEN OU LE SERVICE DÉSIRÉ
Certains biens, tels que les documents administratifs délivrés à la mairie, les opérations bancaires au Crédit Agricole ou à La Poste, ou les renseignements ne nécessitent pas de rétribution financière immédiate, même si certains d’entre eux seront monnayés en d’autres occasions sous forme de frais de dossiers, par exemple. La partie transactionnelle de l’interaction s’achève donc sur la remise au cliager du bien demandé. La prestation du commagent n’est suivie d’aucune contre-prestation de la part du cliager.
D’autres biens, en revanche, ne peuvent être emmenés pas le cliager qu’en échange d’une rémunération financière. Ce sont tous les articles de la librairie-papeterie-presse, du tabac-presse, ainsi que ceux qui concernent les articles postaux à La Poste. Cette rétribution donne lieu à une autre séquence : la séquence de paiement qui vient finaliser les séquences ou sous-séquences développées autour de l’acte de demande. La séquence de paiement est donc la dernière phase qui compose la partie transactionnelle des interactions pour lesquelles une compensation doit être fournie. Elle a lieu une fois que le cliager a choisi son ou ses articles, qu’il ait eu ou non recours aux services des commagents. Elle débute lorsque le cliager arrive à la caisse après avoir fait le tour dans les rayons ou bien après avoir été servi par les commagents, après l’exécution de la requête. Le paiement est la seconde partie de la transaction : la prestation du commagent implique une contre-prestation du cliager. C’est cette contre-prestation qui marque la spécificité de l’interaction de commerce ou de services commercialisés.
La séquence de paiement est une séquence mixte dans la mesure où elle fait intervenir des énoncés verbaux et des gestes praxiques. Elle peut cependant, pour des raisons particulières, se dérouler de manière exclusivement non-verbale.
Les séquences de paiement incorporant des éléments verbaux sont largement préférées par les participants sur tous les sites.