1.1. Les demandes de requête de paiement des cliagers

Les cliagers peuvent formuler leurs demandes de paiement au moyen d’un geste praxique, d’un geste praxique doublé d’un énoncé verbal, ou d’un énoncé verbal.

1.1.1. Les demandes de requête de paiement gestuelles

Tous les sites n’autorisent pas les demandes de paiement de la part du cliager par le biais des gestes praxiques. La Poste, par exemple, les exclut totalement. Les gestes praxiques à valeur de demande de paiement sont attestés à la librairie-papeterie-presse et au tabac-presse pour tous les biens en libre-service. En effet, une fois que le cliager a opéré un choix parmi les articles mis à sa disposition, il s’avance vers le commagent afin de procéder au règlement des biens. Pour ce faire, il pose généralement ses articles sur le comptoir-caisse. Ce geste praxique se substitue à la demande de paiement verbale et reçoit l’annonce du prix par le commagent pour réponse.

Corpus librairie-papeterie-presse : interaction n°34

	(( La cliente pose le journal de courses qu’elle a choisi sur le comptoir-caisse. ))
(3)	Vendeur : alors sept cinquante

Corpus tabac-presse : interaction n°18

	(( La cliente n°23 arrive devant le comptoir-caisse avec un Progrès et un Pays qu’elle pose dessus. Bruits de caisse enregistreuse. ))
(161)	Buraliste : alors douze

Ce type de requête de paiement gestuelle fonctionne également avec la plupart des ventes de journaux régionaux dominicaux où le dépôt du journal par le cliager sur le comptoir-caisse fonctionne à la fois comme une requête de supplément (chapitre 3, § B 1) et de paiement.

Le cliager a posé son journal sur le comptoir-caisse. La vendeuse pose le supplément…

… et enchaîne sur l’énoncé du prix. Extrait disponible sur le CD-Rom sous le fichier Extrait3.mov.

Ces demandes de paiement par geste praxique sont attestées à la librairie-papeterie-presse et au tabac-presse, mais elles sont davantage actualisées à la librairie-papeterie-presse. Cette différence semble due à la disposition du site : le nombre d’articles en libre-service est bien supérieur à la librairie-papeterie-presse qu’au tabac-presse. Lorsque le cliager doit formuler une requête auprès du commagent, ce n’est pas lui qui pose l’article sur le comptoir-caisse, mais le commagent. Les possibilités de réalisation de requête de paiement par geste praxique de présentation du produit se trouvent diminuées de facto.