2. Les salutations complémentaires : préliminaires à la transaction

L’ouverture verbale de l’interaction réalisée par un échange de salutations prototypique ou une forme moins conventionnelle, les participants peuvent entrer dans le vif du sujet et aborder le ou les but(s) de leur rencontre. L’échange d’ouverture est donc suivi de l’entrée dans le corps de l’interaction dans 72.9% des cas au tabac-presse, 85.7% à la librairie-papeterie-presse, 90.2% à La Poste, 97.6% au Crédit Agricole, et 100% à la mairie. Dans les autres cas, sur quoi l’échange de salutations débouche-t-il ? Sur ce qu’André-Larochebouvy appelle les salutations complémentaires (1984 : 69), c’est-à-dire les questions sur la santé du type « ça va ? » ou les commentaires sur le temps qu’il fait. Le problème soulevé par ces échanges consiste à leur attribuer une valeur : peut-on encore les considérer comme des salutations ? Par ailleurs, Kerbrat-Orecchioni (1994 : 52 sqq) distingue deux catégories de salutations complémentaires : les questions de salutation (greeting questions) et les assertions de salutation (greeting remarks) 198 . Ces deux catégories se comportent-elles de la même manière à cet égard ?

Notes
198.

Traverso signale que les salutations complémentaires peuvent aussi prendre la forme d’un vœu (1998 : 3).