4. Remarques conclusives

Les pré-clôtures ne semblent pas obligatoires dans les interactions de commerce et de service. Au total, 63.5% des interactions au Crédit Agricole, 58% à la librairie-papeterie-presse, 53.7% à la mairie, 38.1% à La Poste et 26.5% au tabac-presse n’en contiennent pas. Les clôtures de ces interactions ne laissent pas apparaître de sentiment de troncation. Les pré-clôtures représentent simplement une manière adoucie d’annoncer le départ de l’un des participants, et donc la fin de la rencontre.

Bien que l’on trouve des pré-clôtures énoncées par les cliagers aussi bien que par les commagents, ce sont tout de même les cliagers qui en initient le plus, la mairie excepté. C’est un petit peu normal dans le sens où ce sont les cliagers qui sont à l’initiative de la rencontre. C’est donc à eux que revient la décision d’y mettre un terme. Trois circonstances peuvent les amener à vouloir quitter le lieu formel :

Les commagents peuvent également produire une pré-clôture et inciter ainsi le cliager à quitter le site dans certaines situations :

Les pré-clôtures verbales peuvent prendre plusieurs formes, mais seuls les marqueurs de structuration contiennent vraiment cette valeur conclusive. Il faut cependant envisager la possibilité que les formules d’excuse conclusives lorsque le commagent ne possède pas le bien convoité par le cliager ou encore lorsque le cliager a formulé une demande un peu particulière que le commagent n’est pas en mesure de satisfaire, ainsi que certains remerciement peuvent également fonctionner comme clôture de transaction et comme pré-clôture de l’interaction.

Les pré-clôtures, en tant que préalable à la clôture, sont donc, sauf exceptions, suivies d’une clôture. Reste à voir de quelle manière pré-clôtures et clôtures s’articulent.