Le relevé des occurrences donne un accès immédiat à ce phénomène combinatoire. En effet, l’échange clôturant peut prendre la forme d’une paire adjacente avec un premier membre énoncé par un locuteur, et un second membre par son allocutaire. Ce que Sacks (1995 : 190, Lecture 4, Winter 1970) remarque à propos des salutations d’ouverture, concernant le fait qu’il n’y a pas une seule réponse possible à une salutation, mais tout un paradigme, vaut également pour l’échange clôturant. La réponse à une salutation de clôture n’est pas forcément une salutation de clôture, tout comme un autre acte de langage à valeur clôturante peut trouver une salutation comme second membre de la paire. La classe des items admissibles comme premier membre et comme second membre d’un échange clôturant reste à déterminer.
Par ailleurs, envisager l’échange clôturant en tant que paire adjacente ramène à un problème terminologique déjà soulevé pour les ouvertures d’interactions : il est ancré dans une perspective dialogale ne permettant pas de rendre compte des interactions où il y a plus d’un cliager, ni de celles où l’observatrice intervient. De plus, le problème soulevé ici rejoint un autre problème : peu d’échanges clôturants prennent la forme d’une paire. Nombre d’entre eux se composent de plusieurs interventions avec un premier énoncé prenant, par exemple, la forme d’un vœu auquel l’allocutaire répondra par un remerciement suivi d’un vœu puis d’une salutation, salutation qui appellera une autre salutation de la part du premier locuteur. Il convient donc tout d’abord d’identifier les items admissibles dans un échange clôturant, puis de voir de quelle manière ces items sont susceptibles de se combiner dans la perspective de l’échange.