III Hypothèses

Notre hypothèse est que les changements subis par la formation sont dus, à certains facteurs obligatoires, comme la réglementation. Cette dernière dépend des tâches nouvelles rendues indispensables du fait de l’évolution de la société et de ces mentalités. Le caractère social est un facteur nouveau en pleine croissance, auquel le sapeur-pompier est aujourd’hui confronté quotidiennement au cours de ses missions. Le problème de l’insécurité dans les banlieues ne fait qu’accroître ce type de situation auquel il ne possède pas de formation spécifique. Cette dernière doit donc évoluer dans une direction nouvelle, qui soit l’intégration du  « social»  au sein des missions à remplir par le pompier.

Le nouveau schéma de formation mis en place par la sécurité civile n’inclut pas ce phénomène nouveau de société. Il existe ainsi un dysfonctionnement entre l'exigence inductive et les compétences effectives. Les facteurs obligatoires ne sont pas nécessairement en harmonie avec les textes et les courants de pensée qui animent le nouveau schéma de formation. La différence entre théorie et pratique est un phénomène continuellement présent. De plus, la réglementation grandissante et innovante continue de creuser cet écart, car elle ne prend pas en compte les situations vécues sur le terrain. L’exemple de celles de nuit dans les banlieues réputées difficiles est caractéristique. Pourtant, ces facteurs demeurent obligatoires pour la pérennisation des interventions.

Aborder ces problèmes, non pas dans un but de critique, mais en fonction d’une interrogation sur l'avenir des sapeurs-pompiers de leur formation et sur leur place dans la société de demain, tel est l’objet de cette thèse.