A - Répartition des effectifs

En France, il y a un pompier pour deux cent quarante habitants. C’est une bonne moyenne, vu qu'elle est de un pour deux mille en Italie et de un pour trente en Suisse. Mais la répartition est très irrégulière suivant chaque département, comme le montre le tableau 28 . Dans la réalité, ces chiffres sont plus élevés. En effet, sur les deux cent huit mille six cent trente cinq volontaires, tous ne sont pas actifs. La moyenne nationale étant de deux mille quatre vingt volontaires par département, le résultat est ainsi légèrement faussé. Rapidement, nous constatons la forte concentration des professionnels : 39,1% dans dix départements, le reste est dispersé : la Lozère ne compte aucun professionnel et trente quatre départements en possèdent moins de cent. De même en va-t-il des volontaires qui, à une moindre échelle, demeurent généralement concentrés : 19% sur cinq départements de l'Est. En fait, l'urbanisation est responsable de ces fortes proportions, que nous trouvons dans les directions départementales ou dans les C.S.P de la plus grande ville du département.

Nous voyons que, même lorsqu' un département possède peu de pompiers professionnels, il ne dispose pas forcement de beaucoup de volontaires, par exemple en Lozère. En contre-partie, ceux qui sont pourvus de nombreux professionnels et volontaires ne sont pas les mêmes. Cela peut s'expliquer par l'importante tradition du volontariat dans l'Est de la France et par le taux d'urbanisation faible dans les départements à forte concentration de volontaires, excepté le Nord, qui est l'un des plus urbanisés de France. Un dernier facteur entre en compte, mais n'apparaît pas directement dans ce tableau : les permanents. Les départements qui possèdent un faible nombre de professionnels sont pourvus de nombreux permanents. Par exemple, pour le Jura, nous comptabilisons trois mille trois cents volontaires, dont quatre vingt cinq permanents, et seulement huit professionnels. Les permanents sont à l’origine des personnes embauchées en tant qu’employés municipaux et qui devaient effectuer des heures au centre de secours de la commune. Suite aux réformes des services de secours et de luttes contre les incendies, certains ont été intégrés en tant que sapeurs-pompiers professionnels, d’autres en tant qu’employés municipaux.

Notes
28.

annexe n° X page 1