Le tableau extrait du rapport de la mission du Préfet DUPUIS autorise une comparaison aisée entre volontaires et professionnels et annonce une conclusion qui se résume en un seul mot: hétérogénéité!
Lorsque les premiers ont trouvé un emploi, ils restent stagiaires pendant une année. C'est alors qu'ils doivent acquérir, à l'école de Nainville-les-Roches, leur formation initiale, d'une durée de vingt sept semaines, dont sept réparties dans les E.I.R. Mais, comme les sapeurs, ils sont recrutés anarchiquement. Cela veut dire, concrètement, qu' ils travaillent pendant plusieurs semaines dans leur corps d'appartenance et sont ensuite envoyés à l'école de Nainville, les dates des promotions étant fixées à l'avance.
Les stagiaires séjournent durant sept semaines dans les E.I.R, pour préparer la formation de Nainville, dont le contenu est fonction de l'origine de chacun. Ceux qui sont issus de la profession sont dirigés à l'E.I.R de Metz, où le programme concerne seulement des connaissances générales. Les autres, issus du recrutement sur titres, se rendent à celles de Bordeaux et de Lyon, dont le programme est axé sur les connaissances techniques professionnelles de base.
La " seconde " formation, qui se déroule théoriquement à Nainville, est décomposée en trois grandes phases.
La première traite des formations administratives et techniques en cinq semaines. Les enseignements sont les suivants:
La seconde partie, de quatre semaines, étudie les thèmes suivants:
Les conférenciers, en majeure partie, ne sont pas sapeurs-pompiers mais, par leur profession, sont en contact régulier et étroit avec le métier.
Cette formation aboutit à un diplôme de " formation supérieure de sous-lieutenant ", pour les stagiaires qui obtiennent au minimum la note de dix sur vingt.
Ils ne sont contraints à aucune formation, du moment qu'ils sont recrutés. Leur titularisation dépend de l'avis du chef de corps et du Maire. Leur seule formation est celle qu'ils ont acquise lors de l'année de préparation antérieure au recrutement 36
En pratique, seulement s'ils le désirent ou si le chef de corps les y oblige, et si des crédits sont prévus à cette fin, ils peuvent participer à une formation au centre Chaptal. Cinq par an y sont ouvertes, composées de quarante officiers et d'une durée de dix jours. De nombreux domaines sont rapidement « survolés »;
Des études de cas ainsi que des tests sur les matières pré-citées sont effectués en fin de stage. Un stage de perfectionnement de huit jours est possible à Nainville-les-Roches. En fait, cette formation repose sur le même principe que celle des professionnels, mais avec un contenu moindre, alors que les fonctions et les responsabilités sur le terrain demeurent identiques.
Lorsqu'ils sont recrutés, ils suivent des stages de formation initiale 37 , à l'école de Nainville, comme les sous-lieutenants. Elle se déroule en trois phases:
La phase « c « est la seule qui demeure obligatoire par rapport à celle initiale et qui soit dirigée exactement suivant les modalités de recrutement.
La phase « a « , est réservée aux capitaines recrutés sur titres, la phase « b « , aux capitaines internes à la profession sans diplôme ENSSP de sous-lieutenant, enfin, la phase « c « aux capitaines internes à la profession, possédant un diplôme ENSSP de sous-lieutenant.
Ils sont nommés par recrutement externe à la profession ou par avancement. Pour le premier cas, on applique l'article R.354.1 du code des communes, qui stipule que « les titulaires d'un des diplômes prévus au « 1 « de l'article R353.45 peuvent-être nommés capitaines volontaires, à l'issue d'un stage d'un an « . Les capitaines sur titres n'ont pas besoin de passer un concours ou un examen; un diplôme inscrit sur la liste nationale est suffisant. De même, aucune formation n'est prescrite par les textes, excepté un stage, dont le contenu n'est pas indiqué!
article 1-arrêté du 17/07/53
article R.353.42 du code des communes